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Flash-back : Samuel Eto’o : les secrets de la réussite (03.01.2006)
Depuis son lancement, le centre Kadji sport academy (Ksa) a détecté de nombreux jeunes doués au football. Mais très peu, à l’inverse de Samuel Eto’o ont réussi à faire de ce don un talent générateur de bonheur, de plaisir et de richesse.
Lorsque le mercredi 22 avril 1998 à 15h précises, sur instruction du coach Claude Le Roy, Jacques Roux passe un coup de fil à Samuel Eto’o pour l’inviter à participer à un regroupement des Lions Indomptables en France, personne n’imagine alors que le nouveau venu sera quelques années plus tard le troisième meilleur joueur du monde. Mais le jeune premier lui, le sait et l’affirme avec conviction dans l’interview qu’il accorde le lendemain, 23 avril 1998, à Ksa Magazine.
Répondant à la question de savoir s’il n’a pas peur des grosses pointures qu’il va devoir affronter dans les Lions, il avait alors répondu : “ Ah non pas du tout ! J’ai toujours eu confiance en moi. Et si j’ai été retenu par le Réal de Madrid qui est l’un des plus grands clubs du monde, ce n’est pas pour rien ! ” Cette confiance a permis à Samuel Eto’o non seulement de vite s’imposer au sein des Lions Indomptables au point d’en être aujourd’hui le vice-capitaine, mais aussi et surtout d’intégrer le cercle très restreint des meilleurs du monde.
Kadji-Eto’o : tel père, tel fils !
Répondant au Messager sur sa relation avec Gilbert Kadji, Samuel Eto’o affirme sans ambages : “ Le président Gilbert Kadji c’est mon père ! Je ne fais rien sans le consulter ”. Mais au-delà de simples conseils, il apparaît clairement que le jeune goléador a intégré beaucoup de valeurs propres à son père spirituel. Parmi ces valeurs, il y a d’abord la discipline et la rigueur. En effet, parlant du promoteur de la Ksa, Pius Njawe dit souvent que : “ Gilbert est réglé comme une horloge Suisse ! ”. Effectivement, qui a côtoyé Gilbert Kadji, sait exactement où il se trouve, ce qu’il est en train de faire et ce, chaque jour à une heure précise. Une façon que Samuel Eto’o a fait sienne lorsqu’il affirme que : “ J’ai l’habitude de faire les mêmes choses aux mêmes moments et aux mêmes endroits chaque fois que j’ai une échéance importante à préparer. Il m’arrive même de manger et de boire la même chose pendant cette période”.
Ensuite, il y a le sens des affaires. Gilbert Kadji avait l’habitude de dire que : “Le football est aujourd’hui la première industrie au
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monde. Nous avons intérêt à prendre toutes les dispositions pour préparer nos jeunes à intégrer cette industrie afin de créer de nouvelles sources de revenus pour notre pays. ”
Samuel Eto’o ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme qu’“ Il y a beaucoup de millions à ramasser dans le football chez les Blancs. Je me battrai pour en prendre le maximum possible afin d’aider le pays à avancer ! ”
Enfin il y a la joie de vivre. “ Eto’o, tu frimes trop pour un rien ! ” C’est avec cette boutade, que Gilbert Kadji avait calmé les ardeurs de Samuel Eto’o, lorsqu’à la suite de la victoire du Real Madrid en Coupe du Roi en 1998, ce dernier avait rapporté la photo de famille de toute l’équipe autour du Roi Juan Carlos ! Même s’il ne le montre pas du tout, Gilbert Kadji n’est pas indifférent à la célébration des victoires. Il ne ratait pas les journaux sportifs qui évoquaient des prestations des footballeurs nigérians qui à l’époque évoluaient en Turquie ! Et lorsqu’il parlait des exploits et des folies de Jay Jay Okocha et compagnie, son visage s’illuminait d’admiration. Nul doute qu’à travers les exploits et les folies de “ son ” fils Eto’o, il vit plus intensément les mêmes sensations… par procuration.
La réussite au bout du sacrifice
Dans la génération de Samuel Eto’o qui conduit Ucb Football club en demi-finale de la coupe du Cameroun, ils sont nombreux à avoir été admis tout comme ce dernier dans un club professionnel en Europe. Si certains n’ont pas encore pu émerger, ils sont en bonne voie. Cependant, il y a le cas d’un stagiaire qui pour indiscipline, a gravement compromis sa carrière. Car pour réussir une carrière de footballeur professionnel, il faut consentir des sacrifices sur le plan disciplinaire.
Alors qu’il était encore au centre de formation du Réal Madrid, Samuel Eto’o décrivait ainsi sa journée : “ Elle est très planifiée… Tous les matins, je me lève à 8h. J’ai 2 heures pour me rendre à l’entraînement qui s’achève à 12 heures. De retour, je me repose jusqu’à 17 heures, heure à laquelle je fais des études en informatique jusqu’à 20 heures. Avant le dîner qui a lieu à 22 heures, on a un peu de temps pour le loisir (cinéma, promenade, etc.). La journée s’achève à 23 heures quand tout le monde se couche ”.
Comme quoi pour cueillir des roses, il faut accepter se faire piquer par les épines !
Par Félix PENE
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