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Charles Engohé : Un rêve à réaliser . (06.08.2004)
Dippah Kayessé
L’étoile de Port VB de Douala attend impatiemment la finale de la Coupe du Cameroun.
Le week-end dernier, les finales provinciales de volley-ball dans le Littoral ont livré leur verdict. Dans un engagement féroce, les acteurs ont rivalisé d’adresse et de talent afin de conduire leur équipe au sacre final. Un qui sortira du lot, c’est bien le dossard N°12 que portait ce jour le jeune Charles Engohé, sociétaire de Chavire volley-ball club de Douala. Du haut de ses 192 cm, ses services, ses belles et puissantes frappes de balle, sa détente féline auront été d’un grand apport dans la victoire finale de son équipe. "C’est une joie légitime de remporter ce titre qui vient étoffer ma carte de visite. Je suis tout heureux d’avoir été un des principaux artisans de la victoire de mon équipe", confie-t-il dans une joie indescriptible.
Au delà de cette réussite, Charles est désigné meilleur Senior Messieurs. "Grande est ma satisfaction de recevoir ce titre. A vrai dire, je ne m’y attendais pas au regard de l’intensité de la rencontre.
C’est encourageant", dit-il tout en caressant le trophée de meilleur joueur. Comme celui reçu l’an dernier lors de la Coupe du 20 Mai à Douala, il dédiera ce nouveau trophée à sa chère "maman", Iréne Ngo Isses. A peine a t il rangé ses trophées que Charles pense déjà à l’avenir, notamment la Coupe du Cameroun qui se joue demain samedi à Yaoundé face à Mbalmayo Volley-ball. "Dés demain, nous reprenons les entraînements pour préparer la Coupe du Cameroun que nous devons à tout prix remporter après le titre de champion qui nous a glissé entre les doigts face à Fap de Yaoundé", lance-t-il d’un air déterminé. "En cas de victoire, nous sommes africains, c’est mon rêve", ajoute-il. Pour ce garçon, ce fut une saison particulièrement difficile. "Sur le plan national, j’évolue avec le Port de Douala et au plan provincial je prête mon talent à Chavire volley-ball, une des trois équipes du port autonome de Douala". C’est depuis sa tendre jeunesse que Charles Engohé joue au volley-ball. "J’avais 8 ans quand mon père a été affecté à la Cimencam à Figuil au Nord Cameroun. Arbitre de volley-ball, je l’accompagnais et je jouais au ramasseur de
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balles". Alors qu’il usait ses fonds de culotte en classe de 6ème au lycée de Figuil en 1995, l’arrivée de "M. Issa", professeur de sport, option volley-ball va créer le déclic.
Ce dernier ouvre une école de volley-ball dont Charles fera partie. Kiraly de son petit nom, va pour la première fois goûter aux délices des compétitions scolaires. Trois ans après, il remporte avec son lycée le trophée provincial face à un "grand du volley, le lycée classique de Garoua". Son père quitte Figuil en 1998 et Kiraly, à contre cœur, se sépare de "M. Issa".
A Bafia, pendant trois ans, il est la pièce maîtresse de l’équipe du lycée. En 2000 à Yaoundé, lors des jeux scolaires, la victoire de son club face au lycée Leclerc de la ville 1ui vaut une sélection en équipe nationale juniors.Venu à Douala passer ses vacances scolaires en 2002, il rejoint les rangs de Douala Alliance volley-ball qui prépare la Coupe provinciale. Cette finale, Charles la perd face à Port VB. Malgré la défaite, les dirigeants de Port lui tendent la perche. Sociètaire de Port volley-ball juniors depuis 2003, il va de temps à autre prêter main forte à l’équipe senior. "Pour une première saison, rien ne fut facile. Il s’est posé un énorme problème d’intégration. Aussi, nous avions la pression des dirigeants car le club n’avait pas remporté le moindre titre depuis trois ans", se souvient-il.
A 20 ans, il dit avoir connu dans sa carrière sportive des moments inoubliables de bonheur. "Il faut dire que savoir que je vais jouer est une fête pour moi. Mais, l’un des moments les plus émouvants de ma carrière remonte en 1998, quand j’ai remporté mon tout premier titre avec le lycée de Figuil. Ajoutons à cela ma sélection en équipe nationale juniors", lance-t-il. Dans le chapitre des tristes souvenirs, il regrette amèrement la finale juniors perdue l’an dernier face à Mbalmayo volley-ball (3 sets 0). "Depuis la création du championnat national juniors, Port n’avait jamais perdu de finale. Imaginez que c’est l’année où j’arrive que l’équipe essuie une telle humiliation. On dirait la poisse". Vu son âge, on peut dire qu`il aura encore des occasions de retourner la chance à son profit. A commencer par samedi prochain?
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