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Art martiaux: Le règne de l`amateurisme (01.07.2005)
Cathy Yogo
Le règne de l`amateurisme L`ouverture clandestine des clubs échappe au contrôle
des fédérations.
"L`enseignement, l`encadrement et l`administration de l`éducation physique et du sport doivent être confiés à un personnel qualifié". Voilà en substance ce que stipule l`Article 4 de la Charte internationale de l`éducation physique et du sport. Une disposition administrative qui devrait s`appliquer à toutes les disciplines sportives, notamment les arts martiaux. Selon l`entraîneur national de judo, au Cameroun, leur apprentissage ne se fait pas toujours selon les règles de l`art. "Le désordre a donné lieu à la création clandestine des dojos. Une situation qui pose non seulement le problème de transfert fiable des connaissances, mais aussi celui de la sécurité de ceux qui y vont. Quand la structure n`est pas assurée, les élèves ne sont pas représentés dans les compétitions et en cas d`accidents, ils ne sont pas pris en charge", explique Me Ewane Essambo.
A son tour, le président de la Fédération nationale de karaté (Fécakada), évoque la moralité de ces encadreurs qui peut être douteuse dans certains cas. Celle-ci peut alors déteindre sur le comportement des élèves et au final, dit Joseph Aka Amuam, la société héritera de délinquants.
Moralité
Que ce soit dans le karaté, la boxe, le judo, le nanbudo et le taekwondo, les arts martiaux qui sont représentés par des fédérations au Cameroun, toutes imposent une procédure identique pour l`accès au grade d`encadreur. "Il faut être au moins ceinture noire, 1er dan et être reconnu par la Fédération de tutelle comme pratiquant de cet art que l`on veut enseigner. À défaut d`être passé par un institut de sport
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comme l`Institut national de la jeunesse et sport ou le Centre national de la jeunesse et des sports (Cenajes) par exemple, l`encadreur doit avoir suivi un stage d`entraîneurs organisé par l`une des fédérations", explique le président de la Fécakada. Joseph Aka Amuam continue avec les autres contraintes de type administratives, infrastructurelles et financières sans quoi le club ne peut être affilié à la fédération.
En revanche, la démarche effectuée auprès des fédérations pour obtenir une liste exhaustive des clubs de la ville de Yaoundé, clandestins ou non, n`a pas été fructueuse. Car parmi les présidents qui ont été élus il y a cinq mois, certains disent n`avoir pas encore mis de l`ordre dans leurs archives. Par contre, à la Fécakada, on annonce l`informatisation des fichiers de la fédération et le recensement des clubs est en cours.
Par ailleurs, dans la simple ville de Yaoundé, les clubs sont nombreux. A titre d`illustration, dans les quartiers Nkoldongo, Mvog-Mbi et Kondengui, on en dénombre près d`une dizaine. Pareil à Biyem-Assi, où il y en a un peu plus. Interrogé, la majorité d`encadreurs restent évasifs sur leur affiliation et font plutôt le procès des dirigeants qui, selon eux, freinent le processus d`ouverture des clubs. Mais dans la foulée, il y en a comme le Zen Club au nanbudo et le Samouraï au judo par exemple, qui donnent une assurance.
Face à tout ceci, on se demande bien où sont passés les fédérations dont l`une des missions est de contrôler ces clubs. Pour beaucoup, le renouvellement des membres va donner du tonus et le problème de la création anarchique des clubs sera mis dans la liste des priorités qui devront assainir la pratique de ces arts martiaux.
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