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Fécafoot : Le camp Iya vole en éclats (08.03.2007)
Le président de la Fédération camerounaise de football démet en sourdine certains responsables. Les déchus ne désarment pas.
L’Assemblée générale ordinaire de samedi prochain, 10 mars, est très attendue. Les administrateurs et le personnel sont sur les braises. Iya Mohammed, a accepté devant le chef du gouvernement, “ d’engager le plan de la restructuration et de la rationalisation de la gestion de la Fécafoot. ” Il s’agit de faire le ménage en profondeur dans l’administration de la Fécafoot. “ Les décisions de cette assemblée générale détermineront la volonté ou non du président de la Fécafoot de la voie dans laquelle il veut la mener”, déclarent des observateurs avertis du sport national. Après le limogeage du directeur général mardi 27 février 2007, il y a eu d’autres licenciements marquants à la Fécafoot. Il s’agit de Mmes Manguelé et Tagne Sidonie, MM. Mitna Clavin et Atezoé. La liste pourrait être portée à six, apprend-on. Deux autres employés suivront, après l’approbation de l’assemblée générale du week-end prochain.
L’autre grande restructuration attendue, serait l’éclatement du poste de directeur général en deux postes importants : celui de secrétaire général exécutif et de directeur financier. Une volonté de séparer les pouvoirs administratif et financier. Deux postes destinés aux employés à recruter. Les personnes en pôle position pour occuper ces fonctions viendraient du personnel interne. Cette restructuration “ en profondeur de l’administration, notamment dans ses aspects techniques, administratifs et de ses relations avec la tutelle ” comme prescrit, s’accompagne de la mise à l’écart de certains administrateurs sur lesquels pèsent les accusations les plus folles. Notamment, d’être à l’origine des problèmes dont souffrent la Fécafoot et par ricochet du football camerounais.
Redistribution des cartes
On cite Jean-René Atangana Mballa, l’actuel 1er vice-président. Il lui est retiré la charge des relations avec la tutelle, au profit de Ndocki Mukete. Le licenciement de Mme Manguelé, son bras séculier sous le règne éphémère des deux directeurs généraux, participerait des stratégies pour le fragiliser. Luc Assamba, président de la ligue provinciale du Centre et membre de la commission des compétitions internationales, chargé du protocole, est aussi un autre protégé mis à la touche. Il en va de même de David Mayebi, l’un des quatre conseillers du président. On lui aurait retiré
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tous ses puissants pouvoirs auprès du président et dans la gestion de la commission Marketing. Iya Mohammed lui a préféré le député Alioum Aladji, conseiller du président, et ancien chef de département financier. Il sort d’une disgrâce de deux ans. Charles Emedec n’est pas en reste. Le 2è vice-président, plutôt discret, passerait aussi à la trappe. Il aurait perdu ses fonctions de chargé des compétitions nationales et des relations avec les corps de métiers. L’assemblée générale du 10 mars dévoilera son remplaçant. Nkoa Luc, le président de la commission d’audit est annoncé pour le remplacer. Pour compléter le tableau, Etienne Tamo de la commission des compétitions internationales aurait aussi été viré de son poste de vice-président. Il a été provisoirement remplacé par Martin Etonge. L’administrateur Amougou Etogo, le rapporteur de la commission centrale d’organisation du tournoi Interpoules 2006, est aussi dans la nasse.
Les nouveaux promus ont déjà pris les fonctions en attendant que l’Ag du 10 mars entérine les nominations de Iya Mohammed.
Possible riposte des administrateurs déchus
Pour bon nombre de ces administrateurs mis à l’index, Iya Mohammed fait dans la diversion pour protéger ses fidèles. “ Au sortir du Premier ministère, nous connaissions toutes les têtes qu’on lui réclamait. Pour noyer le poisson, il a décidé de faire la chasse aux sorcières ”, rouspète un administrateur. Un autre administrateur, très outré, parle d’une éventualité de conduire les travaux du 10 mars vers le clash. “ Il n’est pas question que le président nous livre en pâture pour se donner bonne presse. S’il a des reproches contre nous, qu’il nous le fasse savoir. Nous aussi, nous en avons contre lui d’ailleurs. Jusqu’ici, nous nous retenions encore par solidarité ”, confesse-t-il. Dans un tel climat, cela laisse présager une contre-offensive des administrateurs. Ce qui pourrait déboucher à une scission. Même si ces administrateurs avouent que Iya Mohammed leurs aurait promis une nouvelle redistribution des cartes pour plaire au gouvernement. En attendant la redéfinition de leurs nouvelles missions, certains administrateurs n’entendent pas se laisser plumer. Ils promettent un bras de fer qui pourrait aboutir au blocage même s’ils demeurent administrateurs de la Fécafoot. Auront-ils assez de courage pour mener le combat, compte tenu de leurs tergiversations antérieures ?
Par Mathieu Nathanaël Njog
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