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Sourire dans la tanière (28.01.2008)
Rigobert Song Bahanag et ses coéquipiers ont eu quartier libre jusqu’à une heure du matin, après l’exploit contre les Chipolopolos zambiens. Ils se sont entraînés le lendemain de 12h30 à 13h30 (heure du Cameroun) au Wesley college de Kumasi. Dans une ambiance bon enfant.
“ Je suis très content pour le Cameroun tout entier. Cette victoire nous met tous du baume au cœur. J’ai eu mon fils Joseph-Désiré au téléphone. Il est très fier d’avoir marqué deux buts et aidé son pays à obtenir ses trois premiers points dans cette compétition ”. Jean Calvin Job, le papa de Joseph Desiré Job, rencontré dans la nuit du samedi 26 janvier à l’Hôtel Splendor situé au quartier Santasic de Kumasi, ne cache pas sa joie. “ Je ne vais pas voir mon fils ce soir. Nous nous sommes déjà parlé au téléphone. Comme ils ont quartier libre, il doit y avoir du monde là-bas ”.
Le géniteur de l’avant-centre, auteur d’un doublé face aux Zambiens, ne le dit pas si bien. L’Hôtel Georgia où sont logés les Lions Indomptables est bondé de groupes de danses, de parents des joueurs, de supporters et autres curieux. Les commentaires vont bon train. Les uns et les autres refont le match en passant en revue divers compartiments de l’équipe. Le flanc gauche de la défense est le compartiment le plus critiqué.
Il est presque 22 heures. Les joueurs viennent de manger et de suivre quelques consignes de l’encadrement technique. Celui-ci, par le biais de l’entraîneur sélectionneur, Otto Pfister, donne quartier libre pour quelques heures. Chaque joueur doit être au lit au plus tard à une heure du matin. Le service de sécurité veille à cela. “ Il n’y a pas de demi-mesure. Nous veillons à ce que ces consignes soient scrupuleusement respectées. Quand cette heure-là va approcher, nous allons très gentiment faire sortir tous les visiteurs de l’enceinte de l’hôtel ” lance un officier des forces de l’ordre ghanéennes en civil, chargé de coordonner la sécurité à l’hôtel des Lions.
Joueurs et encadreurs profitent à fond de ce quartier libre. A divers coins de l’hôtel, des Lions, sourire aux lèvres – ce qui n’était pas le cas avant le match contre la Zambie – se trouvent en conversation avec des proches. Les journalistes font des interviews, Rigobert Song Bahanag et ses coéquipiers ayant enfin été autorisés à parler à tous les médias.
Des encadreurs en boîte de nuit
Song Bahanag, Bikey, Song Bilong, Mbami, Binya, Atouba, Epalle, Emana, Job, Kameni et autres … ne cachent pas leur joie. Ils tiennent le même discours : “ Nous sommes fiers d’avoir rectifié
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le tir. Et, avec de la manière”. Mais ils reconnaissent qu’il faut rester lucide et travailler davantage pour affronter le Soudan mercredi 30 janvier à Tamale.
A l’approche de l’heure “ H ” (1 heure du matin), les responsables de la sécurité de l’hôtel demandent aux visiteurs de quitter les lieux. Pendant ce temps, certains encadreurs et des membres de la délégation officielle de l’équipe prennent la direction du night-club Vienna city, très prisé à Kumasi, pour le grand nombre et la qualité des belles de nuit qu’on y rencontre régulièrement. D’autres se rendent au Gennesys night-club où des séances de stripteases très osées sont offertes aux clients. “ C’est normal, il faut par moments se distraire, pour faire partir le stress de la compétition ”, lance un membre de la Fécafoot. Les joueurs regagnent leurs chambres et ne sont plus revus que le lendemain, dimanche 27 janvier, à leur séance d’entraînement au Wesley college de Kumasi.
A leur arrivée dans l’enceinte du Wesley college hier, les Lions tombent sur une marrée humaine. “ Nous sommes toujours de tout coeur avec vous. Votre victoire d’hier nous a fait bien dormir ”, lancent de nombreux Ghanéens. La séance d’entraînement commence par le footing. Les Lions sont répartis en trois groupes. Premier groupe, les gardiens de buts Souleymanou Hamidou et Janvier Mbarga entraînés par Thomas Nkono. Le deuxième groupe est composé de dix (Job, Eto’o, Njitap, Atouba, Bikey, Song Bahanag, Song Bilong, Kameni, Binya et Emana) des onze titulaires de la veille sont sous la houlette de Otto Pfister. Le troisième (Idrissou, Nguemo, Makoun, Tchamba Essola, Tchato, Epalle, Angbwa, Mbia, Tomou, Nkong et Mbami) travaille sous la supervision de Gweha Ikouam. Quelques minutes plus tard, Achille Emana se retire et s’échauffe en compagnie de Carlos Pérez, préparateur physique de Samuel Eto’o Fils venu de l’Espagne. “ Emana a eu un petit bobo hier au cours du match. C’est pourquoi il a cet entraînement spécifique ”, révèle-t-on dans l’encadrement technique. Joaquim Shuber, préparateur physique amené par Otto Pfister, intervient de temps en temps dans chacun des ateliers.
L’atelier dirigé par le sélectionneur achève les entraînements par une autre séance de footing et des étirements. Celui conduit par Gweha Ikouam livre un petit match, cinq contre six. A la fin de cette séance d’entraînement, les joueurs répondent aux questions des journalistes ; la majorité portant sur le match contre le Soudan mercredi 30 janvier à Tamale.
Par Honoré FOIMOUKOM Envoyé spécial au Ghana
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