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Le Cameroun se remet à vélo (19.03.2004)
Pendant de longues années, le cyclisme camerounais a gardé le profil bas. Les amateurs de vélo ressentaient même comme un vide. Un vide, laissé par le souvenir encore vivace dans les esprits des exploits de Kono Joseph, Ayissi Alain, Fouda Toussaint, Ngopang Simon, etc. Ou plus récemment ceux de Owono Owono. C’est que, jusqu’au début des années 90, le cyclisme camerounais faisait courir les foules et avait réussi à se créer ses structures, ses équipes et même ses stars. Des coureurs, dont la réputation et la popularité pouvait soutenir la comparaison avec les footballeurs. Et puis, plus rien du tout. Les cyclistes camerounais roulaient au ralenti. Pour ne pas en dire plus. Les compétitions se faisaient rares. Et avec la morosité économique ambiante, les clubs cyclistes, subventionnés par quelques sociétés ont eux aussi commencé à disparaître. SOCAR Vélo Club, SOTUC Vélo club etc. mirent la clé sous le paillasson. Seul Ecam Placages de Mbalmayo fit de la résistance pendant quelque temps, grâce à la ténacité de l’Italien Mario Oriani, grand passionné de vélo. Pendant longtemps, il va réussir à faire vivre la seule vraie structure de vélo au Cameroun, avant de se retirer. Lle cyclisme camerounais a alors plongé dans une profonde léthargie.
Mais depuis trois saisons, la petite reine tente de se refaire une santé. Sous la houlette de Claude Bernard Messy à la tête de la fédération depuis 2001, les cyclistes camerounais ont de nouveau enfourché leurs vélos. Ils sont même passés à la vitesse supérieure. De nombreuses compétitions nationales sont organisées et un véritable championnat national a vu le jour. Davantage, jusqu’ici confinés à d’épisodiques compétitions nationales, les cyclistes camerounais ont commencé à s’ouvrir à l’extérieur. Ils ont ainsi pris part à des courses hors du pays, et notamment
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au très médiatisé Tour du Faso, avec récemment une place de numéro un africain pour Martinien Tega.. Au plan local, les coureurs étrangers sont également conviés à venir se mesurer aux cyclistes camerounais. Tout cela a fini par susciter un vrai regain de vitalité de la petite reine camerounaise. Et depuis la saison dernière, le Cameroun a son Tour cycliste, dont la seconde édition se dispute dans les prochains jours à travers le triangle national.
Néanmoins, tout n’est pas rose dans le cyclisme camerounais, qui continue de souffrir d’une insuffisance criarde de moyens. Si de réels efforts sont faits dans l’ombre par de prestigieux mécènes, dont l’implication est rarement prise à défaut, le sponsoring qui fait vivre le cyclisme sous d’autres cieux, continue de faire cruellement défaut. Peu d’entreprises osent se mouiller. Par ailleurs, l’organisation des compétitions n’est pas encore tout à fait au point. A l’occasion du dernier Tour du Cameroun, on a ainsi eu à déplorer quelques dysfonctionnements. Toutefois, les responsables de la Fécacyclisme affichent une réelle volonté de s’améliorer. De l’aveu du président, Claude Bernard Messy, l’Union cycliste internationale (UCI) vient d’agréer le Tour du Cameroun, preuve que les efforts faits ne sont pas vains. En outre sur le plan sportif, on note l’émergence de nouveaux champions comme Damien Tekou, Joseph Sanda, Martinien Tega, Pascal Bouba, etc. qui administrent eux aussi la preuve que tout espoir n’est pas perdu pour le cyclisme camerounais. Aux uns et aux autres de continuer leur tâche respective pour que les caravanes cyclistes fassent à nouveau faire sortir les populations de leurs maisons, pour s’agglutiner le long des rues. Comme jadis. Le Tour du Cameroun 2004, est déjà là comme un test grandeur nature de la nouvelle vie du cyclisme camerounais.
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