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Blatter positionne L´Allemagne pour l´organisation de la coupe du monde 2010. (16.05.2007)
A quoi joue le président de la FIFA ? Le 30 Avril, le président de la FIFA annonçait qu´il était à la recherche d´un candidat qui remplacerait l´Afrique du sud au cas où celle ci échouerait dans sa mission d´organiser la coupe du monde. Des noms comme l´Espagne , l`Angleterre , l`Australie , Le Japon, Etats-Unis, le Mexique fusaient de ses lèvres. Il ira même affirmer que ces pays peuvent organiser une coupe du monde en deux jours ou deux mois. ce qui ressemblait carrément à une gifle à tout le continent africain qu´il ne jugerait pas capable d´organiser en deux ans demi ce que d´autres organiseraient en deux jours.
Qu´est ce qui pousse Blatter à démontrer publiquement et de manière aussi brutale , un manque de notions diplomatiques élémentaires ? Lui qui apparemment avait lutté pour que la coupe du monde 2010 ne soit pas volée à nouveau à l´Afrique comme ce fût le cas en 2006 où l´Allemagne , forte de ses lobbys avait "piqué" au continent un droit qui lui était presque acquis. Il va s´en dire qu´avec ces sorties , le Chef de la FIFA affaiblissait le comité d´organisation de la coupe du monde 2010, à qui il retirait de manière indirecte sa confiance pour ce grand projet. On aurait attendu du président de la FIFA de rester ferme sur sa décision de faire confiance au continent africain et lui trouver toute aide capable de boucher d´éventuels trous dans l´organisation. Ces sorties du tout puissant chef du football mondial laissaient un goût de regret d´avoir fait confiance au continent africain, en même temps un regret contre sa position sur le principe de rotation dans l´organisation du tournoi.
Quelques jours plus tard, notamment le 02 mai, on le verra relativer sa sortie médiatique d´appel d´offres international pour l´organisation de la coupe du monde 2010.Il affirmera alors : "Je n`ai aucun doute, pas le moindre doute" que l´Afrique du sud a les capacités d´organiser cette coupe du monde. Il ajoutera : "Nous allons en Afrique du Sud car ils savent comment il faut faire, mais nous devons être prêt en cas de problème". Une gesticulation qu´on ne l´a pas entendu faire lorsque l´Allemagne était en pleine période de préparation de sa coupe du monde 2006. Qui était donc le pays qui devait remplacer l´Allemagne au cas où celle ci n´aurait pas été capable de réaliser son projet ?
Blatter rempilera sur sa conviction des capacités de l´Afrique du sud à assurer la faisabilité la coupe du monde 2010 lorsqu´il déclarera le 08 mai : « Je peux vous affirmer qu`à moins d`une catastrophe naturelle, la Coupe du monde 2010 sera bien organisée en Afrique du Sud ». A moins d´une catastrophe naturelle donc.
Une catastrophe naturelle qui est sûrement en voie de réalisation en Afrique du sud, car le 15 mai , le président de la Fifa, a lancé à la presse suisse le nom du premier candidat qui remplacera l´Afrique du sud si celle ci se trouve dans l´incapacité d´organiser la coupe du monde « pour cause de catastrophe
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naturelle » : L´Allemagne.
L´Allemagne ? Encore l´Allemagne ? Ce pays qui a « piqué » la première coupe du monde à l Afrique en 2006 ? Le pays qui a organisé la dernière coupe du monde.
Les sorties de Blatter poussent définitivement à se poser quelques questions sur les motivations de cette stratégie agressive vis à vis du continent africain.
Il est quasi impossible de croire en ce que dit Blatter lorsqu´il affirme que seule une catastrophe naturelle ferait perdre la coupe du monde 2010 à l´afrique. Il possède sûrement des qualités de médium pour prévoir un tremblement de terre effroyable en Afrique du sud dans les années qui viennent , sinon comment expliquer cette ténacité médiatique dans la recherche d´un remplaçant potentiel ?
On ne refusera pas à Blatter d´avoir un second plan de rechange, mais on lui demande de le faire avec de la manière. Que se serait il passé si ce dernier avait annoncé à la presse mondiale en 2004 quel pays remplacerait l´Allemagne si celle ci n´était plus capable d´organiser sa coupe du monde. Et ceci dans une phase décisive de réalisation logistique du projet. Le suisse aurait sûrement récolter les foudres de Beckenbauer.
La démarche choisie par Blatter laisse le continent africain perplexe sur les vraies intentions des décideurs de zurich. Parler d´un sabotage médiatique n´est plus loin de la vérité, car maintenant tout le monde sait qu´il faut juste provoquer une catastrophe naturelle en 2009 en Afrique du sud pour que l´Allemagne puisse à nouveau puiser dans tous les avantages que peut apporter une coupe du monde.
La coupe du monde est devenu une affaire de gros sous. L´économie allemande , agonisante 12 mois avant le début de la compétition s´est vue refigorée après le tournoi qui lui a donné un sacré coup pour relancer son économie. Pourquoi gaspiller tout ce potentiel pour un continent que personne ne veut visiter ? Un refus par ailleurs causé par des préjugés négatifs que la presse et télévision occidentales lancent à longueur de journée contre ce continent à qui l´on refuse toute capacité d´auto-gérance et de réalisation technique, même dans un pays comme l´Afrique du sud qui est plus développé que beaucoup de pays européens. Allez donc savoir ce qui se trame dans les bureaux du siège du football mondial à Zurich.
Déjà on pourrait dire sans se tromper qu´un nouvel essai de retirer la coupe du monde au continent africain se soldera par la révolte sportive de tout le continent. Et au plus tard à ce moment , la communauté internationale découvrira le vrai visage du nouveau continent noir. Un visage loin des préjuges occidentaux. Les responsables de la FIFA installés en suisse devraient plutôt se demander de quel continent viennent tous ces stars noirs qui rehaussent la qualité du football européen et mondial. Et par la même occasion ils devraient réfléchir sur les conséquences qu´entraînerait un boycott unanime du football par l´afrique.
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