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Saison 2006-2007 : Que peuvent les nouveaux promus de la D1 ? (07.12.2006)
Les ambitions sportives butent sur un déficit de prospective.
“ Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ”. Cet adage populaire sied parfaitement aux trois nouveaux promus du championnat d’élite du Cameroun. Ils totalisent à eux trois, seulement 14 ans d’existence. Faisant figure de doyen, AS Cetef de Bonabéri a été créée en 1997, Université de Ngaoundéré en 2002 et International Lion Ngoma d’Ebolowa en 2005. En dehors de Université de Ngaoundéré qui a déjà flirté avec la D1 (le club a été relégué en D2 en 2005), la nouvelle saison est un baptême de feu pour AS Cetef de Bonabéri et International Lion Ngoma d’Ebolowa. Pour les trois nouveaux promus, le plus dur commence donc. Après leur promotion à l’issue du tournoi Interpoules, ils devront batailler dur pour jouer dans la cour des grands. Le maintien apparaît en effet pour eux comme le premier objectif sportif.
Sur ce plan, le club de Ngaoundéré en sait quelque chose. Ses dirigeants ont-ils su tirer toutes les leçons du passage éphémère de l’équipe en D1 ? “ Notre relégation de 2005 n’avait rien à voir avec le sport ”, affirme Thomas Daboulé, le président. Pour le reste, il compte sur une mobilisation populaire autour du club. “ C’est très difficile lorsqu’une équipe comme la nôtre porte le nom d’une institution. Les gens pensent que c’est l’université seule qui doit supporter la charge financière ”, regrette-il. Au Cetef de Bonabéri, les dirigeants se montrent confiants. Ils peuvent compter sur une organisation administrative éprouvée et jamais prise à défaut depuis maintenant 9 ans. Victor Maboa Mandengue, le président, mise sur la jeunesse d’un groupe dont l’essentiel provient du centre de formation du club. Quant à International Lion Ngoma, le
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jeune premier de la classe, il est encore sur les nuages. Grâce au club, les amateurs du ballon rond de la ville d’Ebolowa, la seule à n’avoir pas jusqu’ici abrité une rencontre de D1, pourront enfin goûter à cette joie. Encore enivrés par cet authentique exploit que même Epervier d’Ebolowa, l’équipe chérie de la province du Sud, a peiné à réaliser, les enfants prodiges ne sont pas toujours sortis de leur euphorie.
Développement
“ Notre ambition sportive première est le maintien au terme de la saison. Cela dit, nous ne nous mettons aucune bride. Nous comptons aller aussi loin que possible ”, précise néanmoins M. Nkulu de Lion Ngoma. L’équipe a-t-elle les moyens de tenir son pari ? “ Nous n’avons pas encore budgétisé la saison. Le bouclage financier et les détails liés au fonctionnement quotidien du club seront clarifiés au cours du congrès que le club organise le 23 décembre ”, avance-t-il. Ce manque de visibilité dans la gestion est presque commun aux deux autres promus comme du reste pour la majorité des équipes qui participent au championnat d’élite.
Près d’un mois après leur qualification pour la D1, aucun de ces clubs ne peut décliner une feuille de route claire et précise. Qui indique la politique sportive, les sources de financement, les objectifs sportifs à court et moyen terme, bref, un plan de développement pour hisser l’équipe au plus haut niveau. Cette faiblesse structurelle, atavique aux clubs locaux, est pourtant l’un des plus gros handicaps qui mine le développement du football au Cameroun. En venant faire comme les autres, Université de Ngaoundéré, AS Cetef et International Lion Ngoma prouvent simplement que l’ultime objectif des clubs ici reste l’accès à la D1.
Par Frédéric BOUNGOU
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