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Charles Kamdem : "Nos filles ne manquent pas de talent" (20.07.2006)
Charles Kamdem, entraîneur principal des Lionnes Indomptables.
Comment s’est déroulée la préparation de votre équipe dans l’optique de la rencontre face au Kenya ?
Nous avons entamé notre préparation depuis le 6 juillet 2006. Cette préparation s’est déroulée en deux phases. La première a porté pendant cinq jours sur le renforcement de la condition physique des filles et la seconde était basée sur l’amélioration des aspects technico-tactique et psychologique de l’équipe. Par la suite, nous avons joué des matchs d’application pour évaluer le travail effectué. Le troisième match d’application disputé mardi dernier nous donne déjà plus ou moins une idée claire sur la santé et la forme du groupe.
Jusqu’ici vous avez eu des informations concernant votre adversaire ?
Malheureusement non. Nous ne savons rien du Kenya. Nos informations sur les Kenyanes sont nulles. C’est un adversaire que nous n’avons jamais rencontré dans le circuit international par le passé.
Et comment appréciez-vous la forme de votre équipe avec laquelle vous venez de passer une quinzaine de jours ?
Je suis satisfait de la qualité du travail que nous avons effectué jusqu’ici. C’était loin d’être évident, puisque les filles viennent d’horizons divers. Par ailleurs, on s’est rendu compte que dans les clubs, les filles ne travaillent pas assez. Il y avait donc un travail foncier à effectuer. Visiblement, aujourd’hui les filles sont déjà en jambes et capables de supporter 90 minutes d’un match de haut niveau. C’était le plus important. Par ailleurs, lors des matchs d’application, les filles ont marqué beaucoup de buts, c’est un point positif. Il y a encore quelques déchets
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techniques dans le jeu, mais nous allons essayer de les gommer.
Votre équipe n’a plus été en activité depuis la dernière CAN en Afrique du Sud et pratiquement deux ans. Comment expliquez-vous cela ?
Cela ne dépend pas de l’entraîneur. J’aurais bien voulu regrouper les filles plus souvent, mais la modicité des moyens nous a limité dans nos désirs. S’il y avait des moyens conséquents, on aurait disputé plusieurs matchs amicaux pour que les filles restent à leur meilleur niveau.
Vous avez convoqué un nombre important de nouvelles joueuses, pensez-vous qu’elles aient l’expérience nécessaire pour le rendez-vous de samedi ?
Notre objectif est justement de songer à rajeunir l’équipe. C’est pour cela que nous avons pris des jeunes talentueuses. Certes dans l’immédiat, elles pourraient être un peu justes pour le haut niveau, mais progressivement leurs performances vont s’améliorer. Je suis sûr que ces jeunes vont constituer l’équipe de demain.
Toujours est-il que pour qui connaît le circuit international du football féminin, votre groupe ne paye pas de mine sur le plan physique, avec de nombreux petits gabarits…
Vous avez raison, mais nous faisons avec les moyens du bord. Nous n’avons pas pu faire une détection à travers tout le pays pour pouvoir trouver des joueuses avec un physique imposant. Certes nos filles sont de petits gabarits, mais elles ne manquent pas de talent et elles l’ont déjà démontré.
Comment comptez vous aborder la rencontre face au Kenya ?
Face au Kenya en jouant le match à domicile, nous devons jouer l’attaque à outrance pour marquer le maximum de buts et prendre une belle marge avant le match retour.
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