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Nigeria-Ghana : le choc ouest africain (28.01.2010)
Par Alain NJIPOU
Lorsqu’il sera 17 heures au Cameroun ce jeudi 28 janvier 2010, les Blacks Stars du Ghana et les Supers Eagles du Nigeria vont fouler la pelouse de l’Estádio Cidade Universitária de Luanda, dans le cadre du premier match des demi-finales de la 27eme édition de la Coupe d’Afrique des nations de football que l’Angola accueille pour la première fois. Ghanéens et Nigérians se disputent pour ainsi dire l’une des deux places de la finale du dimanche 31 janvier prochain. C’est pour cette raison que ce duel, qui s’apparente à un derby régional (le Ghana et le Nigeria appartiennent à l’Afrique de l’Ouest) est un choc de titans à plusieurs titres.
Premièrement, le Ghana, qui prendra part au Mondial sud africain du mois de juin 2010, est un quadruple champion d’Afrique qui n’a plus goûté aux délices d’un trophée continental depuis plus de deux décennies. Le dernier sacre remonte à 1982 soit 28 ans de disette. Un sacré bail que la bande à Gyan Asamoah entend reléguer aux calendes grecques en s’adjugeant un précieux sésame qui ouvre la porte étroite de la finale. Deuxièmement, le Nigeria, un des plénipotentiaires de l’Afrique au plus grand rendez-vous planétaire de football que le continent Noir organise pour la première fois, voudrait revenir sur la scène africaine en triomphe et faire douter tous ceux qui le considèrent de nos jours comme un géant au pied d’argile. Le Nigeria, depuis 1994, année au cours de laquelle les Supers Eagles se sont hissés sur le toit de l’Afrique, caresse l’espoir de rafler une troisième couronne continentale, après celle de 1980 et 1994
Troisièmement, il s’agit de deux pays culturellement et géographiquement proches. (Le Ghana et le Nigeria ont en partage l’anglais. Ils appartiennent au Commonwealth et à la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)). C’est dire que dans les gradins, il y aura match ; tout comme sur la pelouse. Les supporters des deux sélections nationales vont en découdre et rivaliseront d’adresse dans une joute empreinte de sportivité. On l’espère ! Sur l’aire de jeu, nul doute, qu’il sera
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aussi question d’asseoir un leadership sous-régional, malgré le manteau de mondialistes, que les deux équipes arborent fièrement. C’est compte tenu de tous ces enjeux que l’explication de ce jour s’annonce comme une empoignade aux couteaux. Le Ghana, avec un effectif désarçonné par la blessure de ses cadors à l’instar de Michael Essien, Happiah, John Mensah et Muntari non sélectionné pour causes d’indiscipline, n’aborde pas la partie en victime expiatoire résignée.
De jeunes loups à l’image des frères Ayew (Badu et Ibrahim), tous des rejetons du Ballon d’or africain Abedi Ayew Pélé, Opoku (9), Inkoom, Dédé aux côtés de Draman (23), Vorssah (15), le portier Kingston et Gyan Asamoah (3) auront à cœur de démontrer qu’ils ne sont pas parvenus à ce stade de la compétition par un concours de circonstance favorable et qu’ils méritent respect. Le coach Milovan Rajevac, devra, selon toute vraisemblance, aligner à quelques exceptions près, la même formation qui a donné la sueur froide aux Angolais aux quarts de finale (1 but à 0). En revanche les poulains du coach Shaibu Amodu ont dû aller chercher des ressources au fond de leurs tripes avant de glaner un billet qualificatif pour demi finale en venant, après tirs aux buts, à bout des Chipolopolos, 5 tirs contre 4, après 120 minutes d’un match vierge. Vincent Enyeama, Taye Taïwo, Joseph Yobo, Peter Odemwingie, Yakubu Aiyegbeni, Obafemi Martins, Kanu et les autres n’envisagent pas recourir à l’épreuve fatidique des tirs aux buts pour éliminer leurs voisins ghanéens.
Pour y parvenir, les Nigérians doivent impérativement mouiller le maillot et passer sous l’éteignoir les travers qui ont émaillé leur lamentable prestation face à l’Egypte, lors de la première journée des matchs de poule (3-1) en faveur des Pharaons, tenants du titre. Les Super Eagles devront donc rester solides en défense afin de ne pas prendre de buts, costauds dans l’animation offensive et réalistes sur le front de l’attaque. Les Supers Eagles vont-ils se laisser manœuvrer ainsi? Le doute est permis ! En tout cas, Ghana – Nigeria promet des étincelles. Tant mieux pour le spectacle.
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