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Engelbert Mbarga : Nous allons jouer notre chance à fond (31.10.2006)
La présence de gros calibres dans la poule B du Cameroun n’effraie pas le sélectionneur adjoint des juniors.
Propos recueillis par Bertille M. Bikoun
Nigeria, Egypte, Cameroun, Zambie. Que vous inspire ce tirage au sort de la Can juniors qui a eu lieu dimanche dernier?
On savait déjà qu’il y avait huit équipes qualifiées pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations des juniors qui aura lieu l’année prochaine au Congo. Parmi ces équipes, il y en que nous connaissons très bien à travers leurs résultats par le passé. Certaines sont aussi des nations émergentes comme la Gambie, championne d’Afrique des moins de 17 ans, et qui a participé à la dernière coupe du monde de la catégorie. Elle a éliminé la Côte d’Ivoire il y a deux ans et le pays organisateur. Maintenant, viennent s’ajouter le Burkina Faso, qui est un habitué de la compétition et la Zambie, qui a quand même sorti le Mali.
De toutes les façons, nous savions que cela allait être difficile. Que dans l’une des deux poules, on allait retrouver quelques gros calibres. Mais dans ce genre de compétition, lorsqu’on parle parfois de poule difficile, celle-ci peut s’avérer être la plus abordable. Je crois que le plus important est de ne pas se poser de question et savoir qu’il y a deux places qualificatives par poule pour les demi-finales, donc pour la coupe du monde ; et qu’il va falloir travailler positivement pour être parmi les deux meilleurs.
Justement avec le Nigeria et l’Egypte qui ont des formations en jeunes très compétitives, est-ce que le Cameroun a des chances de se classer parmi les deux premiers de ce groupe B?
Il faut dire les choses comme elles sont : les Lions indomptables sont sur le toit de l’Afrique. Ou presque. Mais chez les jeunes, nous traînons la patte. Les autres nations ont une grande avance sur nous. Maintenant que nous sommes qualifiés et participerons à la même compétition, c’est clair que nous n’allons pas nous poser ce genre de question.
A Brazzaville, les effectifs du Nigeria, qui a été finaliste de la dernière coupe du monde des juniors, et de l’Egypte, qui a également pris part à cette compétition, ne seront plus les mêmes. Ce
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seront de nouvelles équipes pour chacun. Donc, nous pensons aller à la Can et jouer notre chance à fond. Nous allons, dans un premier temps, chercher à nous qualifier pour la Coupe du monde. Ce qui veut dire être demi-finaliste. Pour le reste, je ne suis pas sûr que nos adversaires soient tranquilles à l’idée de savoir qu’ils auront à affronter le Cameroun. Toujours est-il que la compétition est ouverte. Chacun a ses ambitions et c’est sur le terrain que la différence va se faire. Maintenant, nous attendons de faire une bonne préparation et essayer de renforcer notre équipe dans certains compartiments qui nous ont paru fébriles pendant les éliminatoires.
Lesquels ?
Je ne peux pas le dire ici. Nous allons essayer d’apporter un plus à cette équipe. Une compétition ne se gère pas avec 11 mais 18 joueurs. Et il va falloir que ces 18 joueurs soient au niveau afin de pouvoir nous porter le plus loin possible. Nous traçons notre barre à une qualification pour le dernier carré. Si nous y parvenons, à ce moment, tout est possible.
Combien de temps vous faudra-t-il pour avoir une préparation optimale ?
Le groupe, nous le connaissons déjà. Puisque nous avons l’intention de renforcer notre équipe, il va falloir qu’on supervise le prochain tournoi Interpoules pour voir encore, s’il y aura là-dedans, des joueurs qui pourraient nous apporter quelque chose. Et à la fin de cette compétition, nous programmerons un premier regroupement d’une semaine afin de donner la chance à ce que nous aurons retenu ici de faire partie du stage. Ensuite, nous entendons entrer en stage final trois semaines avant le début de la compétition. Sachant que les joueurs seront déjà en train de préparer la nouvelle saison dans leur club.
A côté de cela, s’il y a des rencontres amicales qui se profilent à l’horizon et qui nous sont offertes, nous n’hésiterons pas à les prendre. Mais, voilà en gros notre programme de préparation. Nous n’allons rien inventer maintenant. Si nous pouvons disposer de notre temps à convenance, et que nous arrivons, au niveau des effectifs, à renforcer dans des postes qui nous paraissent un peu délicats, je crois que ce sera largement suffisant.
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