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Foot-D1: L’Ouest à l’heure des crises (01.07.2005)
Michel Ferdinand
La plupart des équipes de première division traversent des tensions de trésorerie.
La dernière actualité au sein de Bamboutos club de Mbouda laisse penser que les Mangwa Boys tardent à sortir de la tourmente. Puisque, depuis quelques jours, les joueurs généralement qualifiés de ‘‘titulaires’’ ont décidé de ranger leurs godasses. Ils évoquent le non règlement de leurs primes de signature, de match et d’entraînement. Des charges qui incombent au comité provisoire de gestion mis sur pied après la démission du président général, Lucas Tchoffo, intervenue le 17 janvier 2005. Dans cette atmosphère, le staff technique de Bamboutos FC est contraint de faire avec des joueurs figurant dans l’équipe dite ‘‘B’’, dans l’optique d’achever au moins la phase aller de l’actuel championnat national de D1.
A en croire Etienne Sockeng, coach principal de Bamboutos, les effectifs n’étaient pas déjà considérables : "Nous n’avons pas beaucoup de joueurs. Ce sont les mêmes qui sont toujours sur le terrain chaque fois. Et quand ils se blessent, les soins médicaux ne suivent pas toujours. Après une ordonnance il faut attendre quatre jours pour avoir une réponse des responsables du club". Etienne Sockeng traduisait ainsi, il y a quelques semaines, la tempête qui secoue encore le porte-étendard des Bamboutos : "Nous ne sentons pas la chaleur d’antan autour de l’équipe. Je pense qu’il manque une tête de proue dans le staff administratif de Bamboutos club de Mbouda", ajoutait-il, avec regret. Depuis lors, la situation financière n’a pas du tout évolué du côté des Mangwa Boys.
Le mouvement d’humeur qu’on vit actuellement à Mbouda s’observe aussi au sein du "Tout puissant de l’Ouest" (Tpo). A la mi-mai 2005, certains joueurs de Racing ont refusé de prendre part aux séances d’entraînement pour des raisons presque identiques : absence des primes de match et de signature pour les nouveaux, ainsi que les anciens joueurs ayant renouvelé leur contrat. Entre-temps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont.
Le Tpo s’est séparé de quelques uns des ses joueurs, qui sont allés chercher fortune ailleurs. Il en est ainsi de Ze Zanga et Didier Ndedi, nouvellement arrivés à Athletic FC, club de D2 à Douala. De même que Sadeu est actuellement sociétaire de Bandja Fc, club de deuxième division à l’Ouest.
Les difficultés financières qui ont refait surface au sein du Tpo, remontent au mois de février 2005. De retour de Cotonou au Bénin où ils sont allés obtenir leur qualification pour le premier tour de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (Caf), les poulains du président Samuel Wembé étaient entrés en grève pour les
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revendications mentionnées plus haut.
Des perturbations qui ont poussé l’équipe administrative en poste à plaider pour l’organisation d’un congrès extraordinaire : "S’il n’y a aucun preneur à l’issue de ce congrès, nous abandonnerons l’équipe. M. Wembé et moi n’en pouvons plus. Il n’y a pas de cotisations dans Racing. Nous sommes deux à supporter toutes les charges liées au fonctionnement de Racing", avait relevé le directeur général du Tout puissant de l’Ouest, Jules Hilaire Focka. C’était peu avant la tenue des assises prévues pour le 4 juin dernier.
Textes
Un congrès qui a finalement avorté, notamment parce que le chef supérieur Bafoussam est intervenu, pour rappeler aux uns et aux autres que le "Racing est un patrimoine des Bafoussam". Dans sa correspondance datée du 28 mai dernier et adressée à Samuel Wembé, Njitack Ngompé Pélé signifiait implicitement que l`équipe de football Bafoussam ne peut pas être confiée à n’importe qui. En réponse, le président du TPO a proposé que le chef prenne lui-même le contrôle de Racing. Cependant, le "Fo" de Bafoussam ne semble manifester aucun enthousiasme par rapport à ce sujet.
Le vent de turbulences a atteint Fovu de Baham, un autre club de DI de la province de l’Ouest. C’est ainsi qu’au début du mois de juin 2005, cinq joueurs de l’équipe des ‘‘Grottes sacrées’’ de Baham ont été suspendus, avant d’être réhabilités par Emmanuel Sighomnou, directeur administratif de Fovu FC. Il s’agissait du capitaine Thierry Ngale et de quatre de ses coéquipiers, Bayemi, Abissonono, Mbock et Youtheu. On leur reprochait d’avoir revendiqué une prime de 50.000 Fcfa pour chacun des joueurs ayant effectué le déplacement de N’Djamena, lors d’une rencontre de Coupe de l`Union des fédérations de football d`Afrique Centrale (Uniffac), qui l`opposait à Ascop.
Autant de choses qui font croire que les joueurs ne sont pas en sécurité dans les équipes : "Nous sommes liés par un contrat écrit à durée bien déterminée. Et chaque partie a des obligations", affirme le directeur administratif de Fovu, Emmanuel Sighomnou, qui ajoute : "L’employeur attend que le joueur soit en bonne forme, qu’il joue régulièrement, qu’il donne une bonne prestation durant toute la saison et qu’il soit discipliné vis-à-vis des dirigeants et des encadreurs techniques". En contrepartie, le joueur doit recevoir une prime de signature et des soins médicaux gratuits, avoir un loyer et un salaire mensuels. C’est ce que prévoient les différents textes qui régissent le fonctionnement de presque toutes les équipes à l’Ouest et de bien d`autres formations de D1. Si le loyer est très souvent assuré, il n`en est malheureusement pas toujours de même pour les autres rubriques.
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