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Polémique sur les droits de retransmission de la CAN-2006 (16.12.2005)
PARIS (AFP) - Une dizaine de télévisions africaines, en majorité francophone, contestent le fait de payer des droits de télévision pour la Coupe d`Afrique des Nations de football 2006, mais la société béninoise LC2, qui en détient les droits, entend bien faire respecter son exclusivité.
"Je suis Africain alors je peux le dire: en Afrique, nous sommes les champions de l`indiscipline. Pour contourner, là on est champions. La vérité c`est que les directeurs des télévisions sont des irresponsables", a affirmé vendredi lors d`une conférence de presse au Centre d`accueil de la presse étrangère à Paris, Christian Lagnidé, PDG de LC2, détentrice des droits de retransmission de la CAN qui se déroulera en Egypte du 20 janvier au 10 février.
La société de l`ancien footballeur, qui s`est reconverti avec succès dans les affaires, a fixé les prix suivant: 2 millions d`euros pour le Nigeria, 1 million d`euros pour les pays de la zone qualifiée pour la CAN-2006 (Côte d`Ivoire, Sénégal, RD Congo, Guinée, Angola, Togo, Cameroun, Zambie, Ghana, Zimbabwe) ainsi que de 500.000 euros ou 300.000 pour les autres pays selon leurs ressources.
Daouda Ndiaye, directeur général de la RTS (radio télévision sénégalaise), à la tête du mouvement de révolte, trouve les prix abusifs dans des déclarations à la presse sénégalaise: "Ce sont des moyens dont nous ne disposons pas et une politique que nous ne pouvons pas mener".
"Les prix ont été établis en fonction des possibilités, des ressources et du niveau de chaque pays après étude du montant possible des recettes publicitaires", rétorque M. Lagnidé, bien décidé à faire fructifier son investissement. LC2 a en effet acheté en 2003 à la faillite de TV Africa les droits de diffusion de la CAN
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pour 8,5 millions d`euros à une époque où personne ne se battait pour les obtenir. Avec 44 pays potentiellement diffuseurs, il a les moyens de faire une bonne affaire même s`il refuse de confirmer les chiffres ou de donner ses coûts techniques.
Avant la faillite de TV Africa, cette dernière donnait les droits aux télévisions des pays de la zone subsaharienne tout en négociant des recettes publicitaires directement avec les annonceurs. Ces pays refusent aujourd`hui d`entrer dans la "démarche marchande" et cette "histoire de gros sous".
"S`ils s`étaient servis du temps perdu pour créer leur syndicat afin d`aller chercher l`argent des annonceurs dans leurs pays, le problème serait déjà réglé. Ils ont les moyens de faire des bénéfices", a ironisé M. Lagnidé.
Selon lui, le Nigéria a déjà signé son contrat et s`est déjà assuré 500.000 euros de recettes auquel il faut ajouter des ristournes pour les prochaines compétitions.
Car, dans l`appel d`offre, LC2 oblige l`acheteur des droits à diffuser également la Ligue des Champions d`Afrique de football qui fait peu recette. C`était une des conditions pour obtenir les droits de la part de Sport Five la société mandatée par la Confédération africaine de football pour négocier les droits dans le monde entier. La CAF espère ainsi développer la C1 africaine pour l`avenir.
Les représentants des télévisions tirent la sonnette d`alarme affirmant qu`il y a des risques de ne pas voir la CAN diffuser dans leur pays, Idriss Akki de SportFive se veut rassurant alors que les négociations vont bon train dans les coulisses: "On est passé de 2 à 4 milliards de téléspectateurs de 2002 à 2004, on veut passer à 5,5 milliards en 2006. On verra la CAN dans toute l`Afrique".
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