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Abandon : La Fécafoot n’offre pas de soutien aux filles (02.12.2005)
Le championnat national de foot féminin pourrait ne pas se disputer faute de moyens financiers.
par Priscille G. Moadougou
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans les milieux du football féminin : le championnat national ne se jouera pas cette année. L’information est annoncée le lundi 21 novembre 2005 par la présidente de la Commission nationale de football féminin, Rose Nyobé, aux responsables des clubs, après un entretien avec le directeur général de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Patrick Prêcheur. Les présidents de clubs ne s’attarderont pas sur cette annonce puisque aucune notification n’entérine la décision de Patrick Prêcheur. " Nous n’avions aucune raison de nous alarmer. Les filles ont donc continué à s’entraîner jusqu’au vendredi 25 novembre 2005. Nous leur avons tout de même demandé d’écouter la radio au cas où un communiqué de la Fécafoot annonçant le début du tournoi serait diffusé ", relève Jacques Biyick II, entraîneur du Tonnerre Kalara Club (Tkc)-Filles. Le communiqué ne sera jamais diffusé. Depuis lors, c’est la débandade dans certains clubs.
Pourtant, avant d’aller à la rencontre de Patrick Prêcheur, Rose Nyobé avait un chronogramme du tournoi arrêté d’un commun accord avec les dirigeants de clubs. Ce chronogramme prévoyait que la compétition se dispute en zones réparties de la manière suivante : Grand Nord (Extrême-Nord, Nord, Adamaoua), le Littoral (Littoral et Sud-Ouest), l’Ouest (Ouest et Nord-Ouest) et le Sud (Centre, Sud, Est). Les rencontres qualificatives devaient se dérouler du 26 novembre au 4 décembre 2005, les _ finales le 7 décembre et la finale le 10 du même mois.
Or pour les limiter les coûts, la formule retenue est celle d’éliminatoires directes. La notion de championnat est donc battue en brèche. Celle-ci veut que les premiers de chaque poule à l’issue des différents matches soient opposés lors des demi-finales. En outre, les présidents de clubs ont décidé de s’occuper des frais de déplacements des filles. Il ne revenait qu’à la Fédération de prendre en charge les frais relatifs à l’organisation des rencontres, notamment la matérialisation des aires de jeu et le perdiem des officiels.
Démobilisation
Grande a donc été la surprise des responsables de clubs de constater que la compétition n’a pas démarré et jusqu’à ce 30 novembre 2005, ils n’avaient aucune
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information sur le sort exact du championnat national de football féminin 2005. Entre temps, les actrices cèdent au découragement. Les joueuses du Tkc n’ont pas pris la peine d’assister à la séance d’entraînements du mercredi 30 novembre 2005. Ce n’est pas le cas des coéquipières de Séraphine Mbida du Canon qui poursuivent normalement leurs entraînements. " Pour que les filles livrent du beau spectacle pendant le tournoi, il est important qu’elles soient en jambes", reconnaît Jacques Biyick II.
Les dispositions prises par les dirigeants de club permettaient d’éviter de retomber dans les mêmes manquements que lors de la coupe du Cameroun. Celle-ci s’est déroulée dans des conditions précaires. Par exemple, à Eséka, lors des demi-finales, Justice de Douala # Canon de Yaoundé et Ngo Ndikam # Lorient de Yaoundé, il n’y avait pas de feuille de match . A Bafia, le terrain n’était pas tracé. Certaines rencontres ont même été arbitrées par des personnes rencontrées dans ces villes, en l’absence des officiels mandatés à cet effet. La finale de cette compétition opposera, le 10 décembre 2005, Louves Mincof à Ngo Ndikam.
Si le championnat national ne se dispute finalement pas, ce sera la première fois depuis 1989 et la reconnaissance au niveau fédéral du football féminin. Marc Atangana, président de Canon reste optimiste : "Nous utiliserons tous les moyens possibles pour que le tournoi se dispute. Je suis persuadé qu’il aura lieu. Nous avons d’ailleurs adressé une correspondance datée du 30 novembre 2005 au directeur de la Fécafoot accompagnée d’une proposition de budget. Ce dernier s’élèverait à près de 2 millions de Fcfa."
Des ambitions revues à la baisse au cas où le premier proposé à Patrick Prêcheur serait exorbitant. Une démarche qui ne garantit pas encore la sortie de l’impasse. Selon Rose Nyobé, les instructions du directeur de la Fécafoot restent attendues sur le déroulement du championnat national. Une compétition qui revêt un enjeu majeur. En effet, c’est pendant ces regroupements que les meilleures sont retenues pour bâtir l’ossature de la sélection nationale. D’autant plus que la prochaine coupe d’Afrique de football féminin aura lieu en mars 2006, à Libreville au Gabon. Après la brillante participation de l’équipe camerounaise en Afrique du Sud, en occupant la 2e place derrière le Nigeria, la sélection nationale a donc en principe un sérieux coup à jouer en terre gabonaise.
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