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Rigobert Song, Capitaine des Lions Indomptables : Lulu (Lucien Mettomo) et moi n’avons pas de problème et n’en avons jamais eu. (03.02.2004)
Le capitaine Rigobert Song se veut rassurant sur l’harmonie au sein du groupe.
Comment vous préparez-vous pour aborder le match face à l’Egypte ?
Je pense que c’est dans le même esprit que les matchs précédents. Nous ne sommes pas venus ici pour rentrer au premier tour. Nous voulons aller le plus loin possible. Ceci dit ce sera un match difficile pour nous. Nous avons besoin de points et les Egyptiens aussi. Comme nous aimons ce genre de rencontre, cela va nous permettre de bien évaluer notre force et de savoir si nous pouvons effectivement aller au bout.
Pendant le match face au Zimbabwe la défense camerounaise s’est montrée très friable. Que s’est-il passé à votre avis ?
C’est vrai que nous avons pris trois buts. Mais ce qu’il faut retenir c’est que nous en avons marqué cinq et surtout que nous avons pris trois points. Ce qu’il faut retenir c’est la réaction de l’équipe. Face au Zimbabwe nous avons été menés au score et nous avons réagi. C’est la vraie leçon de ce match à mon avis, voir comment on peut réagir face à la difficulté. Maintenant en ce qui concerne les buts que nous avons encaissés, je peux vous dire que quand on joue avec une défense à trois, cela signifie qu’on prend des risques. Mais en jouant de la sorte cela nous a permis d’avoir un joueur supplémentaire au milieu de terrain, ce petit Makoun qui nous a fait du bien. En jouant à quatre, il ne nous aurait pas aidé comme il l’a fait. On a pris des risques c’est vrai et on a encaissé trois buts, mais on en a marqué cinq. C’est le résultat final qu’il faut retenir.
Ne pensez-vous pas que le retour à une défense à trois soit la cause des errements que l’on a observés ? Certains joueurs étaient complètement perdus …
C’est vrai que jouer à trois derrière nous a un peu déstabilisés. Depuis un moment nous n’avons pas joué dans cette configuration. De plus nous n’avons pas travaillé cette stratégie à l’entraînement avant le match. Par ailleurs par le passé, ce ne sont pas les mêmes éléments qui ont joué avec ce système. Je l’ai souvent fait avec Bill Tchato ou Lucien Mettomo. Mais Perrier n’est pas habitué à jouer de la sorte avec nous. Il est indéniable qu’il y a de petits automatismes qu’il faut régler. A mon avis, je pense qu’avoir un joueur supplémentaire au milieu a apporté plus de densité à notre jeu. Et à ce niveau de la compétition, on ne peut pas faire de résultas sans prendre de risques.
Face à l’Egypte, l’équipe camerounaise
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va-t-elle prendre les mêmes risques ?
Je ne saurais le dire. C’est le coach qui décide. Il a dû tirer les leçons des matchs précédents. A mon niveau, je peux vous rassurer que tous les joueurs, les onze sur le terrain et les remplaçants vont faire bloc pour que nous obtenions un résultat positif. En fait, c’est plus l’état d’esprit du groupe qui sera déterminant qu’autre chose. Nous devrons imprimer notre rythme à ce match. A quatre ou à trois en défense, nous aurons l’obligation d’être concentré du début jusqu’à la fin du match.
Quelle appréciation faites-vous des deux premières sorties des Lions de manière générale ?
Je peux dire que je suis globalement satisfait. Ce qu’il faut savoir c’est que nous sommes attendus par tous nos adversaires, parfois pas uniquement par eux. Face au Zimbabwe l’arbitre a sifflé un penalty trop généreux en notre défaveur. Ce sont des signes qui ne trompent pas et qui nous font comprendre que nos succès agacent un peu. Nous devons dès lors être vigilants. On fera moins de cadeaux au Cameroun qu’aux autres équipes. Au niveau du jeu, nous avons fait ce qu’il fallait. Il y a du style, du rythme aussi. Je ne pense pas que les gens qui suivent le Cameroun sont restés sur leur faim. Le vieux cliché de l’équipe physique et sans génie est révolu. Nous produisons du jeu et nous marquons des buts. Avec un peu plus de réussite, on en serait déjà à une quinzaine en deux matchs. Nous en avons marqué cinq face au Zimbabwe et nous espérons que nous ferons pareille devant l’Egypte.
Une certaine presse a laissé entendre que le torchon brûlait entre Song et Mettomo qu’en est-il exactement ?
J’ai appris cette information comme vous. S’il y avait un problème je serais le premier à être au courant. Lulu (Lucien Mettomo) et moi n’avons pas de problème et n’en avons jamais eu. Il faudrait que les gens arrêtent de raconter des histoires. Ce n’est pas le moment de susciter des malentendus. Nous devons nous concentrer sur notre sujet et rien que sur lui. Je suis d’autant plus déçu que l’information serait partie de Sousse. Les journalistes qui sont ici avec nous doivent être plus responsables. Je n’ai jamais eu le moindre accrochage avec Lucien. Et s’il n’a pas joué face au Zimbabwe, c’est parce que le coach en a décidé ainsi. Ce n’est pas Song qui a dit de ne pas l’aligner. Je n’en ai pas le pouvoir. Je peux rassurer les Camerounais que les Lions sont une grande famille et nous n’avons aucun problème entre nous.
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