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Les "grands" restent les grands (29.06.2006)
Six anciens champions du monde vont disputer les quarts de finale.
Allemagne, Brésil, Angleterre, Argentine, Italie, France: le casting est quasiment complet. Les grands du football mondial sont une fois de plus présents. Ils sont qualifiés pour les quarts de finale de la coupe du monde. Si l’on excepte les victoires de l’Uruguay en 1930 et 1950, toutes les coupes du monde ont été remportées par ces six pays. Comme de tradition, on cherche les deux ou trois équipes-surprise. Cette fois, ce sont l’Ukraine et le Portugal qui jouent le rôle de trouble-fête.
Le Ghana, auquel l’Afrique souhaitait de faire aussi bien que le Cameroun en 1990 ou le Sénégal en 2002, n’a pas pu franchir la montagne brésilienne. L’Australie est tombée sur la ruse italienne agrémentée d’un brin de tricherie et d’une appréciation curieuse de l’arbitre. Quant à la Suisse, elle n’a pas su saisir sa chance aux tirs au but.
Le tableau des quarts de finale de la coupe du monde 2006 est donc bien relevé. Et même cohérent avec le parcours des équipes lors du premier tour. Sur les huit premiers de poule, seules la Suisse et l’Espagne sont tombées contre des deuxièmes (Ukraine et France respectivement).
Allemagne — Argentine. La première des confrontations vaut bien une finale. Elle rappelle des souvenirs. C’était déjà en 1986. L’Argentine du virevoltant Diégo Armando Maradona venait à bout d’une solide Allemagne. Les deux équipes allaient du reste se retrouver en finale en 1990. Cette fois, l’Allemagne prendra le dessus. Cette année, on assistera à la même opposition de style. D’un côté, des Argentins, artistes du ballon, sous la conduite de Riquelme qui n’est certes pas Maradona mais qui sait faire jouer ses partenaires d’attaque Crespo, Tevez et Saviola. Un milieu de terrain qui joue juste et travaille beaucoup et une défense parfois rugueuse viennent compléter le tableau.
En face, l’Allemagne. Une tradition de solidité et de sérieux. Deux attaquants (Klose et Podolsky) intelligents et efficaces, un meneur (Ballack) appliqué, des milieux excentrés (Schneider et Schwestinger) travaillant comme des métronomes, même si la défense laisse parfois des boulevards devant un Lehmann pas encore véritablement mis à l’épreuve.
Italie — Ukraine. La deuxième opposition de ces quarts sera en réalité un saut vers l’inconnu. L’Italie est habituée des premières places. Même si son style fait de vices et de tricheries n’est pas emballant, quelques uns de ses artistes comme Pirlo ou Totti apportent une belle touche à la besogne des Cannavaro ou Gatuso. Devant, Toni joue son rôle de buteur. L’Ukraine pèse sur les épaules de deux hommes. Sur le banc, l’entraîneur Oleg Blokhine dispense son amour et sa science du football total. Ancien ballon d’or européen, il en impose à ses joueurs. Sur le terrain, Schevchenko, la star, porte
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l’équipe. Ses partenaires sont capables du meilleur comme du pire. Si le moral est bon, les attaques viennent de partout; s’il est moins bon, ce sont des robots sans aucune imagination.
Angleterre — Portugal. Un match qui s’annonce chaud. Les Anglais courent depuis 1966 derrière un trophée qui viendrait trôner dans une armoire presque vide. Pour ce faire, l’Angleterre a engagé un entraîneur rompu aux arcanes du football. Erickson a changé le fameux kick and rush pour un football plus élaboré. Il dispose en Lampard et Gerard de deux milieux de terrain dont la frappe de balle est redoutée. Mais depuis le début de ce mondial, ces deux-là ne semblent pas encore avoir régler leur mire. Devant, Rooney attend également son heure. Mais le temps presse.
Les Portugais se souviennent eux aussi de 1966 et de l’épopée d’un certain Eusebio alors comparé au roi Pelé. Fort d’une défense qui distribue les coups et disposant de joueurs talentueux à l’attaque (Simao, Ronaldo voire Figo quand il donne pas des coups de tête), le Portugal risque de souffrir de la pluie de cartons qui s’est abattue sur lui lors du match contre les Pays-Bas. Deco et Costinha seront absents. Mais d’autres seront sur le fil du rasoir et pourraient manquer de sérenité.
Brésil - France. Un souvenir de la finale de 1998. Un match que les médias des deux pays ont déjà engagé. La France y arrive péniblement. Elle a dû lutter contre le Togo pour sortir de sa poule. Mais, sur ce qu’elle a montré contre l’Espagne, on peut comprendre que Domenech ait parlé depuis le début d’aller au bout. Cela ressemblait à une blague tellement l’équipe ronronnait. Aujourd’hui, attention à Zidane qui souhaite sortir avec les honneurs; gare à Vieira qui voudra confirmer son rôle de leader. Thiery Henri a également une place de star mondiale à défendre. Et Ribéry une position de joker qui en veut plus. Suffisant pour donner des ailes à l’équipe.
Le Brésil, en face, était attendu. Il est là, pas exactement comme on l’attendait; avec moins de brio mais avec un potentiel qui suffit à inspirer le respect. Ronaldo ne court pas beaucoup mais il connaît bien le chemin qui mène vers les buts adverses; Ronaldinho ne nous gratifie pas de ses arabesques mais on peut encore attendre. Faudra tout de même pas offrir à la France les boulevards laissés aux Ghanéens. Les conséquences pourraient être bien différentes.
Les arbitres. Difficile de parler de la suite de cette coupe du monde sans parler des vedettes surprise que sont les arbitres. Au moins, cette fois, ce ne sont pas les médias qui mettent le feu. Josep Blatter, président de la FIFA a déjà parlé deux fois des prestations calamiteuses de certains arbitres. Un ancien arbitre international français parle de „véritable catastrophe". On attend de voir si les oiseaux rares auront été dénichés pour les quarts de finale.
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