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EXCLUSION : DAVID MAYEBI EXCLU DE LA FECAFOOT (22.08.2005)
L’ancien vice président de la Fédé débarqué du conseil de la ligue provinciale du Littoral. En compagnie de six de ses compères. A l’issue d’une assemblée générale extraordinaire inédite.
Ils sont sept, déclarés personen non grata par plus de deux tiers de l’assemblée générale de la ligue provinciale de football du Littoral. David Mayébi, ancien vice président, aujourd’hui conseiller, Moïse Djombi Doff, ex responsable adjoint des finances, Ngango Ottou, membre de l’actuel comité exécutif de la Fédération camerounaise de football ont subi ce sort. A eux s’ajoutent : David Nyamè Mabonguè, président de la ligue départementale de football de la Sanaga maritime, Elie Omog, le président de la ligue départementale de football du Wouri et son secrétaire général, René Black Mpondo, et Bernard Nya. La sentence a été prononcée, jeudi dernier, à Douala, au cours d’une assemblée générale extraordinaire convoquée par le président de la ligue provinciale, Joseph Lima. Un conclave dont la couleur a été annoncée par de multiples coups de gueule, par médias interposés, entre ceux qui clamaient l’illégalité d’une telle assise et ceux qui soutenaient, mordicus, que les textes de la Fécafoot reconnaissent au président de la ligue une telle prérogative. Finalement, l’assemblée a eu lieu, en dépit du boycott des partisans de David Mayébi en nombre très insuffisant pour hypothéquer le quorum requis pour une telle assise. Des soixante et deux délégués présents à cette réunion, soixante lui ont accordé le vote de confiance, en vue de la réforme du conseil, conformément aux textes de la Fécafoot. Et l’ordre du jour s’y prêtait : “Blocage du fonctionnement de la ligue et incompatibilités”. Toute chose qui, selon Joseph Lima, ne lui permettait pas de gérer normalement la ligue. Mais, qu’est-ce qui a bien pu pousser le bouchon jusque-là ?
Genèse.
Il faut dire tout de suite que la tension est montée d’un cran, au lendemain de l’assemblée générale élective de la Fécafoot à Yaoundé. Et pour cause, les promesses non tenues de David Mayébi de faire entrer les uns et les autres au conseil selon leur propre aveu. S’estimant désabusés, ils ont décidé de mettre toute leur énergie à contribution pour montrer à l’opinion nationale, le rôle trouble qu’il n’a cessé de jouer dans la ligue provinciale de football du Littoral. Naguère regroupés autour de David Mayébi, tous les membres de bureau de la ligue ou presque, décident alors de constituer un bloc contre leur mentor d’hier. Le premier round de ce combat présente à l’opinion une rocambolesque histoire de détournement de 25 millions de Fcfa à la ligue provinciale de football du Littoral. Selon Abraham Tchato, le déclencheur de l’affaire, en sa qualité d’ancien trésorier de la ligue du Littoral, David Mayébi percevait, à l’insu de tous les autres membres du bureau exécutif de la Fécafoot, de l’argent des annonceurs qu’il reversait dans les comptes de la ligue provinciale de football
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du Littoral, sous le prétexte, disent-ils, que les comptes de la Fécafoot à Yaoundé étaient scellés. Info ou intox, Abraham Tchato présentera, en tout cas, à l’opinion des relevés de comptes bancaires qui attestent qu’il y a bien eu mouvement de fonds dans le compte. A quels fins ? Personne n’a pu trouver la clé du mystère. Le silence de Iya Mohammed, mis au courant de l’affaire, au cours d’une séance de travail avec les membres de la ligue provinciale du Littoral, n’édifiera non plus l’opinion. C’est uniquement au moment du partage des postes à la Fécafoot récemment que les uns et les autres dans leurs diverses spéculations, mettront en disgrâce David Mayébi et Moïse Djombi Doff présenté comme son acolyte au sein du bureau exécutif. A la Fécafoot, il se dit qu’il est dans l’intérêt de tous de masquer les transactions mafieuses dénoncées pour éviter de jeter l’opprobre sur l’institution.
Connexions.
C’est en tout cas à partir des tractations nébuleuses qui ont émaillé le partage des postes à la Fécafoot qu’est advenue la décision de bouter David Mayébi et tous ceux qui le soutiennent, hors du conseil. Selon Joseph Lima et son bureau, leur présence au sein du conseil empêcherait un meilleur déroulement des activités de la ligue. C’est ainsi que l’assemblée général de fin de saison ne s’est jamais tenue, les débats au conseil ayant été régulièrement perturbés par des querelles intestines. Il fallait alors y mettre de l’ordre aux fins d’harmoniser les points de vue et permettre à la province de mieux gérer son football. Il faut relever qu’au départ, et selon des informations concordantes, la bourrasque qui a emporté David Mayébi visait également Pierre Batamak, l’actuel président de la ligue nationale de football des jeunes. Selon des informations fiables, il aurait été épargné à la suite d’une série de tractations qui dépassent largement le cadre de la province du Littoral.
Difficile de savoir, en ce moment, ce que pense Iya Mohammed. Tellement les différents camps qui s’affrontent lui prêtent les affirmations aussi contradictoires les unes que les autres. Les non partisans de cette assemblée générale extraordinaire ont affirmé, de vives voix dans les médias de la capitale économique, que Iya Mohammed et Jean René Atangana Mballa aurait interdit cette assise. Seulement, aucune correspondance n’est parvenue à la ligue provinciale dans ce sens, ce qui a d’ailleurs conforté les autres dans leur initiative. En tout état de cause, Iya Mohammed se doit ici d’être fin tacticien. S’il veut par exemple sortir son ami du bureau exécutif des griffes d’une soixantaine de délégués par la seule force de son pouvoir, il pourrait se heurter à une fin de non recevoir qui aboutira forcément à un durcissement de ton. L’hypothèse la plus fiable est de s’aligner sur la position du plus grand nombre. Mais, les connexions sont telles qu’à la Fécafoot, on lâche pas aussi facilement les “amis”.
Martin Camus MIMB
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