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| Prêt pour le Brésil!!
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Henri Bedimo : « Le match face au Brésil, ce sera l’apothéose pour moi » (17.04.2014)
Henri Bedimo a déjà réalisé sept passes décisives cette saison en Ligue 1. De quoi se faire adopter par le Stade de Gerland.
Le latéral de l’Olympique Lyonnais est en pleine forme cette saison. Il est l’un des meilleurs (si ce n’est le meilleur) arrières gauche de Ligue 1. Ses performances devraient lui permettre, cet été, de disputer la première Coupe du Monde de sa carrière sous les couleurs du Cameroun. À 30 ans, celui que ses anciens coéquipiers de Montpellier surnomment « Bedinho » pourrait avoir l’opportunité de jouer contre le Brésil lors de la première phase. Un aboutissement pour Henri Bedimo, qui ne dissimule pas son amour pour la Seleção. Pour Cocorico Carioca, il a accepté de parler du Mondial. Avec la bonne humeur et le franc-parler qui le caractérisent.
À quand remontent vos premiers souvenirs de Coupe du Monde ?
Un petit peu en 1998, mais par petites bribes. Sinon, la Coupe du Monde que j’ai vraiment suivie, c’est celle de 2002, en Corée du Sud et au Japon, avec le Brésil de Ronaldo.
Quels joueurs vous ont marqués ?
Un artiste comme Ronaldinho, et ce but qu’il marque contre l’Angleterre… Je m’en rappelle très bien. Cette année-là, j’avais bien suivi le parcours du Cameroun aussi.
Et en quelle année avez-vous vécu vos plus grands moments ?
En 2006. En 2002, j’ai regardé un petit peu le Brésil, mais il y avait aussi les Lions Indomptables… Alors qu’en 2006, j’ai supporté le Brésil à fond, à fond, à fond ! J’ai regardé tous leurs matchs.
Pourquoi êtes-vous supporter du Brésil ?
Parce que j’aime le football spectacle. Les Brésiliens ont l’art de rendre les gens heureux avec le football qu’ils jouent. Alors moi, je suis très, très fan. On dit que les Anglais ont créé le football, mais ceux qui le jouent le mieux, ce sont les Brésiliens. Leur football est total, plein de joie. Ils misent tout sur l’attaque : pour moi, c’est la référence mondiale. Après, parfois, ils n’arrivent pas à conjuguer spectacle avec efficacité. Mais quand ils y parviennent, ça fait très mal.
« Il en faudra beaucoup pour impressionner les Brésiliens » Outre Ronaldinho, quel joueur brésilien avez-vous admiré ?
Rivaldo ! Lui, c’est mon idole depuis que je suis petit. Déjà, il est gaucher. Et puis, c’est la grande classe. Ce n’était pas un super dribbleur, mais il était capable d’éliminer un joueur d’une seule feinte, sur un pas.
Pour un supporter de la Seleção comme vous, ça représente quoi de jouer sa première Coupe du Monde au Brésil, le pays de vos idoles ?
C’est tout simplement énorme. Et en plus, on va les jouer (le Cameroun est dans le groupe A, celui du Brésil, NDLR) ! Même si je serai là-bas pour défendre mon pays, je pense que je vais prendre beaucoup de plaisir à les affronter chez eux.
Un ami à vous, Vitorino Hilton, nous a récemment confié que « Bedinho » pourrait s’amuser contre un Brésil déjà qualifié lors du troisième match…
(Il éclate de rire) C’est clair et net que pour moi, ce match sera l’apothéose ! Jouer un Mondial au Brésil, et en plus rencontrer la Seleção… C’est magnifique. Ce seront des moments très, très rares. Je vais essayer d’en profiter. Je n’oublie pas qu’il y a des stars planétaires qui n’auront jamais cette chance-là. Il faut mesurer l’ampleur de l’événement. Très peu de pays peuvent se vanter d’avoir affronté le Brésil en Coupe du Monde. Après, pour en revenir à Vito, il me connaît bien. Il sait que j’aime le beau geste (rires). Mais je sais qu’il en faudra beaucoup pour impressionner les Brésiliens…
Que peut espérer le Cameroun dans ce groupe A très relevé ?
On va se battre pour la deuxième place. La première place du groupe ne devrait pas échapper au Brésil, sachant qu’ils évoluent à la maison. Ils sont archi-favoris. Mais nous avons toutes nos chances pour la seconde place. On va se battre afin de donner du plaisir à notre peuple et à tout le continent africain.
Est-ce que cette Coupe du Monde peut être celle d’une
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équipe africaine, justement ?
J’espère ! Deux équipes africaines ont hérité d’un tirage compliqué : nous et le Ghana, qui avait fait une belle compétition en 2010. Mais j’espère qu’on ira loin : ça ne peut que être bénéfique pour notre football et notre continent.
Quels sont vos favoris pour le titre ?
Brésil en numéro un. Puis l’Allemagne. Ensuite, je sens qu’il y aura une équipe surprise, mais je ne sais pas encore laquelle.
« Maintenant que Roberto Carlos a arrêté, il n’y a plus un latéral gauche qui se dégage des autres » En sélection, vous êtes en concurrence avec un autre ancien Lensois, Benoît Assou-Ekotto. Qui va prendre le dessus ?
(Silence) C’est le coach (l’Allemand Volker Finke, NDLR) qui décidera à qui il offrira la responsabilité de démarrer le tournoi. Pour ma part, je n’ai aucun problème avec Benoît, on s’entend bien, c’est une concurrence très saine. L’important, c’est que l’un ou l’autre, on donne le meilleur pour le Cameroun. Après, on a parfois été alignés tous les deux. Donc on verra bien. Mais c’est vrai que c’est toujours frustrant d’être sur le banc. Chacun se dit qu’il mérite d’être titulaire. Pour ma part, je suis tranquille. Je fais une très bonne saison.
Votre capitaine en sélection, Samuel Eto’o, était déjà là à la Coupe du Monde 1998. Ça fait quoi d’évoluer avec quelqu’un qu’on a admiré plus jeune ?
Je me souviens avoir été très impressionné lors de ma première sélection. Samuel Eto’o est un Monsieur. On ne le présente plus. Il a tout gagné en club. Aujourd’hui, tout le monde essaye de profiter au maximum de son expérience.
Parlons d’un autre Samuel, Umtiti, votre coéquipier à l’OL. Il est courtisé par la fédération camerounaise. Vous accompagnera-t-il au Brésil ?
Oula ! Ça, je ne sais pas. On m’a trop posé cette question. Donc maintenant, je m’abstiens. C’est un dossier que je ne maîtrise absolument pas.
La Coupe du Monde réunit les meilleurs joueurs de la planète. Qui est le meilleur à votre poste d’arrière gauche ?
(Longue hésitation) Étant donné que Roberto Carlos a arrêté, je pense qu’il n’y a plus un seul latéral gauche qui se dégage des autres. Roberto Carlos, lui, il survolait tout le monde. Mais aujourd’hui, sincèrement… Ça se joue à la forme du moment. Ou bien aux préférences de chacun. Mais personne ne fait l’unanimité. Moi, personnellement, je préfère les Brésiliens, ils ont un style particulier. Donc je dirais Marcelo, du Real Madrid. Après, en termes de performances, il ne faut pas oublier David Alaba, du Bayern Munich, qui n’est pas mal du tout. Mais en termes de qualités intrinsèques, naturelles, c’est Marcelo le meilleur. Il peut s’arrêter, éliminer un joueur, repartir… Il a une grande qualité de centre. Et puis en plus, il peut jouer au milieu de terrain.
On vous sent dans la forme de votre vie cette année à l’OL. De bon augure à l’approche du Mondial ?
Oui, même s’il n’y a pas que cette année que je suis bon. Il ne faut pas oublier qu’il y a deux ans, j’ai été champion de France. C’est vrai que j’enchaîne les bonnes performances, après avoir connu un passage un peu difficile à Montpellier, avec des soucis extra sportifs. J’essaye tout simplement d’avoir un niveau d’exigence très élevé envers moi-même. Et je suis dans la continuité, en pleine confiance : rien ne me fait peur.
Même pas le PSG, en finale de la Coupe de la Ligue samedi ?
(Il coupe) Même pas.
Vous risquez de vous retrouver face à un Brésilien, Lucas, s’il joue…
Quelque soit le joueur qui sera en face de moi, je pense qu’il passera une soirée très, très compliquée (rires). Je suis plus que motivé, j’ai l’occasion d’ajouter un deuxième trophée à mon palmarès. Ça n’arrive pas tous les jours. J’espère être au maximum de mes moyens pour pouvoir apporter à l’équipe, et pourquoi pas délivrer quelques passes décisives.
L’Equipe
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