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Fécafoot : Mount Cameroon réhabilité en D1 (18.01.2007)
La Commission de recours casse la décision de la Commission de discipline de rétrograder le club de Buea en D3.
Bertille M. Bikoun
Finalement, on n’est pas sorti de l’auberge à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ! Tout au moins, en ce qui concerne l’affaire Impôt de Yaoundé-Racing de Bafoussam. La décision de la Commission des recours de la fédération concernant cette affaire et rendue publique hier, 16 janvier 2007 prend à contre-pied celle de la Commission de discipline, d’éthique et de règlements des litiges du 8 janvier dernier. En effet, Joseph Bertin Tchouamani et cinq autres membres de la Commission des recours ont cassé la décision de la Commission de discipline sanctionnant Mount Cameroon de Buea, son premier vice-président, Chrisanthus Kongnso et son vice-président, Me Ngu Gorden Nwambo, Pierre Youmsi, Noël Takoudjou, Emmanuel Fotso, Joseph Victor Kouahawa, tous de Racing de Bafoussam.
Réunie le 8 janvier dernier au siège de l’association, à Tsinga, pour statuer sur l’affaire de corruption présumée des joueurs de Racing de Bafoussam par les dirigeants de Mount Cameroon, la Commission de Discipline, d’Ethique et de Règlement des Litiges avait, conformément à l’article 175 des Règlements Généraux de la fédération, suspendus pour cinq ans de toutes les activités organisées par la Fécafoot, les joueurs Pierre Youmsi et Noël Takoudjou, respectivement capitaine et vice-capitaine de Racing de Bafoussam. Tandis que Emmanuel Fotso, directeur sportif et Nathanaël Tatietse, garde matériel du même club avaient, quant à eux, écopé d’une suspension de dix ans. Idem pour les deux dirigeants de Mount Cameroon sus-cités et Joseph Victor Kouahawa, ex-entraîneur de Racing et Mount Cameroon. Par ailleurs, et cela conformément à l’article 200 des règlements généraux de la Fécafoot, la Commission avait décidé de rétrograder Mont Cameroun en 3ème division.
D’après la Commission de recours, il n’existe pas d’éléments de "preuves irréfutables" pour appliquer l’article 175 sur lequel s’est appuyée la Commission de discipline pour sanctionner Mount Cameroon et ses dirigeants. Cette dernière a retenu la culpabilité de MM. Kongnso et Ngu Gorden Nwambo "sur la base des seules déclarations de M. Kouahawa Joseph Victor qui, du reste, n’affirme pas avoir vu les mis en cause proposer ou remettre les avantages financiers aux joueurs et dirigeants de Racing qu’il prétend avoir surpris en conversation à
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l’hôtel " Calvini à Bandjoun.
Preuves irréfutables
Et qu’en outre, lesdits dirigeants de Mount Cameroon "soutiennent n’avoir donné aucun mandat à M. Kouahawa pour faire des propositions aux joueurs et encadreurs de Racing, bien qu’ils reconnaissent avoir reçu sa visite en sa qualité d’ancien entraîneur de Mount Cameroon, qu’aucune preuve n’a été produite de l’existence d’un tel mandat", poursuit la Commission de recours. "Que les déclarations contradictoires des parties et des déductions subjectives qui en découlent ne sauraient tenir lieu de preuves formelles de la commission des infractions de perception d’avantages financiers occultes et de tricherie prévues et réprimées par les articles 175 et 200 des règlements généraux de la Fécafoot", ajoute-t-elle.
Mais alors, les membres de la Commission de recours indiquent que des sanctions (comme prévues dans l’article 172) devraient être prononcées contre les joueurs Youmsi et Takoudjou et M. Fotso de Racing pour avoir porté des dénonciations de corruption contre certains joueurs de Racing et de Mount Cameroon, sans pour autant apporter, "à l’appui, une présomption grave ou un commencement de preuve" comme indiqué dans l’alinéa 1 de l’article 174 des règlements généraux de la Fécafoot. La demande des dirigeants de Mount Cameroon de voir sanctionné les dirigeants de Impôts Fc pour "manœuvres occultes " a été rejetée à nouveau par la Commission de Recours.
N’empêche que pour Charles Nguini, l’avocat de Impôts, qui avait porté cette affaire de corruption sur la table de la fédération, la décision de la Commission de recours n’est qu’une " farce". D’après lui, dans une affaire de corruption, "on ne peut pas demander aux gens d’affirmer qu’ils ont été corrompus ou ont corrompu [ce d’autant plus que] ce n’est pas Impôts FC qui a initié la lettre de dénonciation", s’écrie-t-il ! C’est pourquoi, poursuit Charles Nguini, "nous allons saisir le Comité exécutif". Mieux, dit-il, nous irons partout où besoin sera ". Car l’avocat estime que lorsque la Commission de recours parle de preuves irréfutables, elle s’attend à quoi ? "Il y a un certain nombre d’indications qui montrent que l’ancien entraîneur de Racing est allé rencontrer les dirigeants de Mount Cameroon à la veille de leur rencontre", le 3 septembre 2006. On revient donc ainsi à la case départ. En attendant que le Comité exécutif siège, puis l’assemblée générale, en dernier ressort au niveau fédéral.
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