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Sport camerounais : la performance en panne (04.04.2006)
Les deux clubs camerounais engagés dans les compétitions africaines de football pour la saison sportive 2006 ont été prématurément éliminés le week-end dernier à l’issue des seizièmes de finale. Tandis que les Astres de Douala ont été écartés de la coupe de la CAF après un match nul de 2-2 devant Petro Atletico de Luanda, Coton Sport de Garoua, ténor du championnat national de première division depuis plus de cinq années successives, a très tôt quitté le parcours, après le nul vierge que lui a imposé à Garoua le FC Saint Eloi de Lupopo. Ces éliminations interviennent au cours d’une saison internationale marquée par l’absence du football camerounais. C’est avec une certaine tristesse que les supporters des Lions Indomptables suivront la prochaine phase finale de la coupe du monde en Allemagne, parce que leur sélection-phare n’ y sera pas.
Mais ce n’est pas seulement en football que les résultats récents s’avèrent peu convaincants. La participation des sportifs camerounais aux Jeux du Commonwealth en Australie, jugée plutôt médiocre par les observateurs, en est aussi une preuve. On est loin d’oublier les péripéties tantôt rocambolesques tantôt franchement périlleuses des handballeurs ou des volleyeurs voire des athlètes de grande renommée appelés à défendre les couleurs nationales dans des rendez-vous internationaux. Tous les exemples cités mettent en exergue les multiples et complexes problèmes posés pour la préparation et la participation des représentants du Cameroun aux compétitions internationales.
Sans être exhaustif, l’observation fréquente de la préparation et de la participation des sélections nationales ou des équipes assimilées aux rendez-vous internationaux nous permet de relever quatre aspects importants.
1- La sélection et la préparation
Qu’il s’agisse du football et sans doute davantage encore des autres disciplines sportives, la sélection des athlètes et la préparation technique posent invariablement de nombreux problèmes, malgré les expériences positives ou négatives accumulées depuis de longues années. Les encadreurs techniques ne cessent d’avouer après coup qu’ils font souvent face à de multiples pressions pour sélectionner ou non tel ou tel athlète. Il n’est pas évident qu’ils soient toujours eux-mêmes au-dessus de tout soupçon. La préparation
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technique quant à elle n’obéit pas toujours aux normes de temps et de conditions techniques requises. Il est même aussi arrivé que cette responsabilité incombe aux athlètes eux-mêmes, dans certaines disciplines individuelles.
2- L’encadrement technique
En observant sommairement les problèmes relatifs à la sélection et à la préparation technique, on dégage, en filigrane certaines difficultés de l’encadrement technique. En théorie, chaque sélection nationale, quelle que soit la discipline, doit bénéficier d’un encadrement technique adéquat élargi aux aspects médicaux, psychologiques etc. L’on en vient pourtant à se poser des questions lourdes de conséquences : qui est réellement l’entraîneur-sélectionneur ? Quel est son programme de travail ? Quel est son statut ? Quelles sont ses conditions de vie et de travail ? Certaines réponses à ces questions dépendent de ce qu’il y a dans la caisse.
3- Le financement aléatoire et tardif
L’un des handicaps majeurs des sélections nationales devant participer aux compétitions internationales est connu depuis longtemps. Il s’agit du mode et des délais de financement de la préparation et de la participation à ces grands rendez-vous pourtant programmés à l’avance. Généralement bouclés à la dernière minute, pour des raisons liées tantôt à la crise économique et aux difficultés financières du principal bailleur de fonds qui est l’Etat, tantôt aux atermoiements ou nécessaires arbitrages de l’administration, les budgets, quand ils sont enfin disponibles, prennent difficilement en compte tous les aspects techniques déjà évoqués. Et ce, d’autant plus que, selon nombre de responsables sportifs eux-mêmes, la mise en œuvre de ces budgets relève d’une pléthore d’officiels.
4- La pléthore d’officiels
Le président du comité national olympique et sportif du Cameroun, le colonel Hamad Kalkaba, a récemment relevé dans une interview à Cameroun Tribune, que le nombre pléthorique d’officiels au sein des délégations sportives nationales lors des compétitions internationales constitue un handicap pour les athlètes. L’argent du sport, conclue-t-il, doit revenir pour l’essentiel aux sportifs.
En analysant ces différents aspects, CT ouvre un dossier d’autant plus important qu’il a bien évidemment une incidence profonde sur les résultats.
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