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Cameroun – Préparation : Les problèmes de la tanière des Lions Indomptables (30.10.2007)
Après le tirage au sort, tour d’horizon des questions urgentes qui interpellent le nouvel entraîneur, à moins de trois mois de l’échéance ghanéenne.
1- Blessures, saignée dans la tanière
Samuel Eto’o, son meilleur joueur, (victime d’une rupture partielle du ménisque du pied droit) et Pierre Achille Webo (fracture du métatarse droit) sont à l’infirmerie. L’attaque camerounaise a un sacré problème. Si on y ajoute la blessure de Stéphane Mbia Etoundi, jeune milieu de terrain prometteur, les Lions Indomptables ont du souci à se faire. Même si leur participation à la Can n’est pas menacée, on peut logiquement se poser la question de savoir si les blessés pourront être au top à l’heure H. Les longues semaines d’inactivité pourraient peser sur le rendement escompté de ces joueurs sur qui reposent de réels espoirs. L’exclusion, pour six mois, de Albert Meyong Zé et Daniel Ngom Komè de la tanière par le ministre Edjoa pour indiscipline vient en rajouter aux soucis. Deux départs qu’il faut combler…
2- Renouvellement des effectifs, le casse-tête chinois
La question préoccupe depuis plusieurs années. L’effectif actuel est vieillissant. La plupart des cadres sont trentenaires. Malgré quelques nouveaux visages, l’injection d’un sang nouveau manque cruellement à cette équipe. “ Les joueurs ont créé à l’intérieur, une sorte de syndicat qui bloque la machine ”, révèle un haut cadre de la Caf. Au point que “ certains joueurs n’hésitent pas à faire du chantage aux entraîneurs qui font montre de velléités dans ce sens ”, poursuit notre source.
Plus que tout, c’est la conséquence d’un manque de vision et de politique à la base. Les responsables nationaux préfèrent des mercenaires à la place de techniciens sédentaires appelés à travailler dans la durée. Tenez, le Cameroun a consommé huit (08) entraîneurs au cours des dix (10) dernières années. Cette boulimie, ne serait pas, selon des observateurs avertis, de nature à encourager le changement souhaité. Pressé par les résultats, chacun fait avec ce qu’il a sous la main. La prospection devient de ce fait un luxe dont personne ne s’embarrasse.
Le cas de Pierre Lechantre (1998-2002), et
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avant lui, Claude Le Roy, (1985-1988), prouve pourtant que s’ils disposaient de temps, les entraîneurs pourraient asseoir une politique à long terme. Les deux techniciens français revendiquent deux (des quatre) trophées, et une finale perdue à la Can. Pour autant, on ne peut complètement absoudre les entraîneurs. “ Autant que les dirigeants, les entraîneurs ont aussi une part de responsabilité dans cette situation. En offrant le flanc au chantage des cadres de l’équipe et au diktat du résultat immédiat, ils privent le Cameroun d’un gros potentiel qui ne demande qu’à être mis en valeur ”, condamne un technicien local.
3 - Programme de préparation,
navigation à vue
Le 16 novembre prochain, le Maroc joue en amical contre la France, au stade Saint Denis. Le lendemain, 17 novembre, le Sénégal, le Nigeria et l’Afrique du Sud, entrent également dans l’arène, respectivement contre les Emirats arabes unis, la Slovénie et les Usa. Le Nigeria entre en scène trois jours plus tard, cette fois-ci devant la Suisse, avant l’Afrique du Sud (face au Canada) et la Tunisie (contre l’Autriche). Le 9 décembre, l’Egypte affronte l’Uruguay. Voilà, à très court terme, l’agenda des matches amicaux de ces pays qualifiés pour la phase finale de la prochaine coupe d’Afrique des nations, Ghana 2008. Avant cela le Sénégal, la Guinée, le Nigeria, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire se sont livré à d’autres galops d’essai contre des sparring partners entre le 14 et le 17 octobre dernier. Quid du Cameroun ?
Sur le programme de préparation proprement dit, aucune véritable certitude. “ Nous sommes en négociation avec l’Allemagne pour un match amical en novembre. A part cela, nous sommes en voie de finaliser d’autres rencontres amicales pour le mois de décembre. La mise au vert est prévue vers mi-décembre ou début janvier dans un pays (de préférence africain) à déterminer. A cet effet, le Burkina Faso nous semble tout à fait indiqué ”, indique laconiquement Iya Mohammed, le président de la Fécafoot. Otto Pfister, nouvellement promu au banc de touche des Lions Indomptables, a du pain sur la planche.
Par Frédéric BOUNGOU
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