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Pierre Matongo : Un podium olympique est possible. (02.04.2004)
Propos recueillis par Bertille M. Bikoun
L`entraîneur national adjoint de boxe souhaite pour cela un meilleur encadrement des trois représentants camerounais aux J.O. d`Athènes.
Le Cameroun vient de prendre part au dernier tour qualificatif de boxe, zone Afrique, pour les J.O. Quel est le bilan de la participation camerounaise à cette compétition?
Lors des prochains Jeux Olympiques à Athènes, l`Afrique aura droit en ce qui concerne la boxe à 60 places. Et pour y avoir droit, la Confédération africaine de boxe a reparti les qualifications en trois étapes. La première a eu lieu à Abuja, lors des Jeux africains au cours desquels l`Afrique a fait qualifier 22 boxeurs. Le Cameroun a eu l`honneur de voir figurer 1 de ses athlètes parmi ces 22 boxeurs. Il s`agit de Ndam Njikam Hassan dans la catégorie des 75 kg. La deuxième étape s`est déroulée en janvier à Casablanca au Maroc. Là-bas, le continent devait qualifier 20 boxeurs. Une fois de plus, notre pays a pu qualifier un des siens : le super lourd, Armand Netsing Takam des plus de 91 kg. La troisième et dernière étape de laquelle nous revenons s`est disputée en mars dernier à Gaborone (Botswana). Là aussi, nous avons pu placer un représentant dans la catégorie des mi-lourds (81 kg), Pierre Yana.
Au total le Cameroun sera représenté en boxe aux prochains J.O. par trois pugilistes ?
Effectivement, ils seront trois. Mais il faut noter également que nous bénéficions de deux réservistes. Le premier, dans la catégorie des lourds (+91 kg) en la personne de Parfait Amougui Amougou et le second, dans la catégorie des 69 kg, Willy Bertrand Tankeu. Ils sont réservistes parce qu`ils n`ont pas pu se qualifier à temps. Ils ont tout de même réussi l`un et l`autre à se classer 4ème dans leurs différentes catégories. Seulement, il n`y avait que trois qui étaient retenus. Néanmoins, s`il arrivait que chez les 91 kg et/ou chez les 69 kg, un des trois boxeurs qualifiés se blesse, il sera remplacé par un réserviste. D`où cette appellation.
Ces qualifications sont-elles le résultat des différents stages effectués au Cameroun et en Tunisie ?
Oui. Nous avons fait un premier stage au Cameroun avant d`aller aux Jeux africains d`octobre dernier à Abuja (Nigeria). Celui-ci a été satisfaisant dans la mesure où nous avons
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réussi à qualifier un boxeur. Pour le deuxième stage, le groupe a été subdivisé en deux. Une première partie est allée en Tunisie sous la conduite de M. Tchuen, le directeur technique national de boxe. Cela a été possible grâce à la Coopération française qui nous a offert cinq places au Centre international de boxe de Tunisie. Et c`est de ce groupe qu`est issu le qualifié de Casablanca, le super lourd Netsing Takam. Le groupe qui a pris part au dernier tour de qualification était constitué par les boxeurs restés au pays. Et que là également, nous avons eu un qualifié. C`est dire que sur les trois qui seront au J.O., deux sont partis du territoire et l`autre est parti du Centre de Tunis. Ce qui veut dire que les différents stages que nous avons eu à effectuer nous ont apporté un grand bénéfice.
Que prévoit la suite de votre préparation ?
Actuellement, la suite ne dépend plus de la Fédération camerounaise de boxe. Les boxeurs camerounais sont connus. C`est désormais le Cameroun, qui, à travers le Comité national olympique et sportif [Cnosc, Ndlr], devrait se charger de la préparation de ses athlètes. Nous nous tournons vers lui afin que nos gars bénéficient d`un encadrement adéquat d`ici les J.O. comme cela a été le cas par le passé. Joseph Bessala, pour avoir une médaille d`argent aux J.O. de Mexico, avait passé plus d`un an hors du pays (aux Etats-Unis). Quant à Martin Ndongo Ebanga, pour obtenir sa médaille de bronze à Los Angeles en 1984, il a passé deux mois au Nigeria et autant de temps en France. Nous osons croire que le moment est venu pour la boxe de bénéficier de nouveau de cet encadrement d`antan. Nous avons le potentiel humain capable de monter sur un podium olympique. Il faudrait pour cela se préparer minutieusement. Nous aimerions que ces garçons trouvent un meilleur centre d`accueil que celui de Tunis pour peaufiner la dernière partie de leur préparation d`ici aux J.O. qui s`ouvrent dans un peu plus de quatre mois.
Où se trouvent ces boxeurs en ce moment ?
Il y` en a deux qui sont en Tunisie et l`autre au Cameroun. Ce dernier va certainement rejoindre les autres. Mais, comme je le soulignais plus haut, il faudrait que le ministère de la Jeunesse et des Sports, à travers le Cnosc, trouve un centre d`accueil pour les trois pugilistes qualifiés et leurs entraîneurs.
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