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Que de barbarie en D1 ! (03.08.2005)
Gilbert Njiké, arbitre international de football, président de l’antenne Littoral de l’Association camerounaise des arbitres de football (Acaf), n’oubliera pas de si tôt la 21ème journée du 46ème championnat national de football de première division. Au Mankon stadium de Bamenda où, dans l’après-midi du dimanche 31 juillet, il officiait le match Pwd de Bamenda-Espérance de Guider comptant pour cette journée, cet “ homme en noir ” a été victime des actes de violence perpétrés par les supporters et autres fans de l’équipe locale. Une barbarie intervenue à la 86ème minute (les inconditionnels de l’équipe du chef-lieu de la province du Nord-Ouest réclamaient un pénalty contre les “ Gambarras ” de la province du Nord et le score du match était d’un but partout), qui a poussé Gilbert Njiké et ses assistants (1er Joseph Wamsa, 2ème : Sébastien Tagne, 4ème : arbitre Akwa Ndjifon) a mettre prématurément fin à cette partie. N’eût-été l’intervention des forces de l’ordre, les quatre hommes ne seraient pas sortis sains et saufs du stade.
Pendant que des supporters des “ Abakwas boys ” de Bamenda posaient des actes relevant d’une autre époque dans leur fief, ceux de Bamboutos de Mbouda s’illustraient par des gestes anti-sportifs au stade municipal de Bamendzi à Bafoussam. En effet, à la 76ème minute du match mettant aux prises leur équipe et Sable de Batié, alors que les “ Mangwa boys ” de Mbouda étaient menés 1 but à 0, les inconditionnels du club fanion du département des Bamboutos ont confisqué le ballon sorti hors de l’aire de jeu. Ils ne l’ont remis que cinq minutes plus tard, après de longs conciliabules. Quelques jours plus tôt, c’est au stade du Centre national de la jeunesse et des sports (Cenajes) de Dschang que la violence, une fois de plus, était au rendez-vous. C’était au cours du match Aigle de Dschang – Bamboutos de Mbouda (1-1), comptant pour la 20ème journée du championnat d’élite en cours. Une rencontre qui, sans la présence des forces de l’ordre, ne devait pas, du fait des supporters et fans des deux équipes en présence, arriver à son terme.
En fait, à l’instar de Gilbert Njiké l’arbitre central du match Pwd de Bamenda – Espérance de Guider, Théophile Kamdom qui officiait la confrontation Aigle de Dschang – Bamboutos de Mbouda n’avait eu la vie sauve
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que grâce à l’intervention des forces de l’ordre qui l’avaient extirpé de la foule de spectateurs en furie. Il avait quitté l’aire de jeu sous forte escorte policière, tout comme les arbitres assistants de la partie. Avant ces événements malheureux du stade du Cenajes de Dschang, c’est le stade militaire de Yaoundé qui, au cours de la 19ème journée, était sous les feux de la rampe pour d’autres agressions intervenues contre les arbitres pendant la rencontre Canon de Yaoundé – Sahel de Maroua. Alors que ces deux équipes étaient à égalité, une bagarre générale s’est déclenchée entre leurs supporters, et s’est déportée sur l’aire de jeu, obligeant l’arbitre central, Philippe Tabopda, à mettre un terme à la partie, à trois minutes (87ème minute) de la fin du temps réglementaire.
Ces faits et gestes condamnables ont aussi été observés dans certains stades de la République au cours de la phase aller de cette compétition d’élite de football. On se rappelle surtout des agissements anti-sportifs d’une partie du public, présentée comme acquise à Bamboutos de Mbouda, au cours de la confrontation Union de Douala – Bamboutos de Mbouda, comptant pour la troisième journée, au stade de la Réunification de Bépanda à Douala. A la suite du deuxième but des “ Nassaras-Kamakaï ” au cours de cette rencontre, cette partie du public avait lancé de nombreux projectiles et autres objets dangereux sur l’aire de jeu, empêchant l’arbitre central Augustine Ebot de continuer avec la partie. Bien que c’est l’homme en noir aux décisions controversées qui fût sanctionné par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), il faut reconnaître que cette partie du public s’était très mal comportée.
Au regard de ces multiples actes regrettables, il y a lieu de dénoncer la grande montée de la violence dans les stades. Les dirigeants du football camerounais ont intérêt à sanctionner, sans complaisance, tous les instigateurs et auteurs de ces actes relevant d’une autre époque. En le faisant, la Fécafoot aura rendu un grand service au sport, tout comme la Fédération internationale de football association (Fifa) qui vient de décider de la suspension de quatre joueurs de l’équipe nationale de football malienne, coupables de divers actes de violence.
Par Honoré FOIMOUKOM
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