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Générations spontanées : Cameroun, une terre de gardiens de buts (29.03.2006)
Les entraîneurs et sélectionneurs nationaux sont très souvent embarrassés dans leur choix de gardiens de buts au Cameroun. D’année en année, des générations spontanées émerveillent le public tant national qu’international.
On croyait, avec le départ à la retraite de Atangana Ottou, Ngongo Alexandre, Nlend Simon, Tchombang Simon, Joseph-Antoine Bell, Thomas Nkono, Assimba, Jacques Songo’o, etc. que la légende des grands gardiens au Cameroun était en fin de parcours. Que non ! Puisque chaque jour qui passe, l’on découvre d’autres talents qui sont sur les traces de leurs aînés qui ont émerveillé les amoureux du football sur le plan national et international.
Une légende faite avec grand L. Pour comprendre cela, il faut remonter aux premières années de l’ indépendance du Cameroun. Notre pays est qualifié pour les Jeux africains qui se jouent à Madagascar.
Un gardien, Atangana Ottou, qui évolue dans les buts de handball, parvient à dominer la compétition. Non seulement pour cette discipline mais aussi pour le football. Il évoluera dans les buts jusqu’en 1970 lors de la coupe d’Afrique des Nations qui se joue à Khartoum au Soudan. Après une belle participation où le Cameroun est éliminé à cause du goal particulier, il prendra sa retraite. Laissant ainsi la place à sa doublure Egoue sociétaire de Union de Douala. Seulement, ce dernier qui était talentueux avait souvent peur des grandes rencontres. Et tombait malade presque à chaque fois qu’on lui parlait de l’existence dans l’équipe adverse d’un attaquant percutant. Ses coéquipiers l’ont surnommé Kakadou, nom du deuxième gardien de la Côte d’Ivoire à la Can de 1970.
Ainsi, dans le cadre de la préparation de la 8ème Can qui s’est jouée à Yaoundé en 1972, le Cameroun avait entrepris de faire des tournées en Allemagne et en Chine où il a livré des matches amicaux. Deux gardiens pressentis, Egoué et Essombe présentant des signes de faiblesse, mieux de peur, ont été remplacés par Mbengalack Bernard alors gardien de Diamant de Yaoundé qui était certainement le meilleur du pays. Signe que le Cameroun a toujours eu des pièces de rechange.
Après la défaite du Cameroun en demi-finale, le gardien est sacrifié alors que la faute ne lui revenait pas. Dans la foulée, l’on a vu d’autres gardiens tel Effoudou. Ce sociétaire de Canon
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de Yaoundé qui remporta la coupe d’Afrique face à Ashanti Kotoko de Kumasi (Ghana), était l’un des gardiens les plus impulsifs du Cameroun. L’histoire raconte qu’au cours d’un match à Douala, pour avoir encaissé naïvement un but, son coéquipier lui a fait des reproches. Non content, il a enlevé le maillot qu’il a mis sur la barre transversale. Ce geste qu’il a développé lui a valu sa mise à l’écart de la sélection nationale.
Après cette période, l’on a connu la naissance des grands gardiens, les uns aussi valeureux que les autres. Tour à tour, il y a eu Alexandre Ngongo, qui a mis fin à sa carrière au début des années 80, Joseph-Antoine Bell, Thomas Nkono qui ont survolé le championnat national de leur talent dans les années 70 et 80.
Très vite, Joseph-Antoine Bell évolue en Côte d’Ivoire et en Egypte avant de s’envoler en France où il jouera tour à tour à Marseille, Toulon, Bordeaux et Saint-Etienne. C’est tout naturellement qu’un Camerounais sera désigné “ meilleur gardien africain ” du siècle dernier. Thomas Nkono, surnommé l’ “ Arraignée noire ” l’a mérité amplement. Ce qui montre l’étendue du talent des gardiens camerounais.
Comme autres illustrations, Nkono, Bell, Songo’o ces trois gardiens ont dominé les différents championnats d’Espagne et de France où ils ont évolué. Jacques Songo’o, comme Thomas Nkono, a été meilleur gardien du championnat d’Espagne a plus d’une fois. C’est le même Songo’o qui a été classé meilleur gardien du premier tour de la coupe du monde de 1998.
D’autres gardiens ont dominé le championnat camerounais : Simon Nlend, Tchombang Simon, Ngondiep, Affaka, Nké Dieudonné, Assimba, etc.
Par la suite sont venus ; William Andem, Alioum Boukar, Manga Didier, Bekono, Ebodé. Tous évoluent actuellement en Europe avec leurs compatriotes Kameni Idris Carlos, Souleymanou, Mayebi Junior, etc.
Sur le plan national, l’on peut citer des gardiens émergents au talent rêveur : Tignyemb Amour Patrick (Coton), Ndoe Mbarga (Union de Douala), Ebog Joseph(Foudre), Njoya (Tkc), Zibi (Canon) . Kweukeu Eric et Kamani Mathurin qui ne font plus signe depuis quelques mois sont dans ce registre des derniers remparts attendus. Tous ces noms montrent que le poste de grand gardien a encore de beaux jours devant lui au Cameroun.
Par Sandeau Nlomtiti
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