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Célébration : Un culte pour la victoire des Lions (18.01.2008)
Une messe a été dite hier à la Basilique mineure de Mvolyé avant leur départ pour Kumasi.
Lindovi Ndjio (Stagiaire)
" Le trophée n`est pas gagné parce qu`on a dit la messe, mais la messe est dite pour que le trophée revienne à celui qui le mérite. Ce n`est pas non plus pour que la messe affaiblisse l`adversaire ". Ces propos de Victor Tonye Bakot à l`occasion de la messe en faveur des Lions indomptables du Cameroun recadrent la philosophie même d`une célébration qui est devenue une coutume à l`occasion de la participation de l`équipe nationale du Cameroun aux grandes compétitions internationales. En effet, pour l`Archevêque de Yaoundé qui a célébré la messe d`hier, " ne reçoit la couronne que celui qui a ``couru`` dans le respect des règles du jeu ". Une invitation aux ambassadeurs du Cameroun à la 26è Coupe d`Afrique des nations de football à être justes envers eux-mêmes et envers autrui, car " dans la Bible, Esaïe dit que les justes courent inlassablement".
La course, à en croire le célébrant, symbolise le sport dans l`ancien testament. Monseigneur Tonye Bakot a alors décliné en trois points la relation entre le sport et la foi chrétienne : la vision, la victoire ou l`échec, et la promotion des valeurs humaines et chrétiennes dans le sport. C`est que, selon l`Archevêque, " tous les sports concourent vers une préparation de l`ascèse ". Et " dans les Saintes écritures, Saint Paul ne tarit pas d`éloge pour les coureurs car la course [et donc le sport, Ndlr] est un grand entraînement pour une vie spirituelle ". Enfin, en s`appuyant sur Saint Paul qui établit " une différence nette entre un gain qui donne lieu à une victoire ponctuelle et un gain qui donne lieu à une victoire éternelle ", l`homme de Dieu invite les Lions et leurs encadreurs à garder leur foi puisque " celui
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qui en a beaucoup, le Seigneur lui en donne davantage, alors que celui qui n`en a pas, le Seigneur lui en retire le peu qu`il a ".
Le but recherché à travers une telle célébration, décliné par le père Georges Bidzogo de la cathédrale de Mvolyé est d` " aider les fidèles à travers des chants et des prières spéciales, à avoir un moral haut et un bon état psychologique pour aborder la compétition ". Et des chants et des prières adéquates ont été dites à cet effet par les chorales Chœur marial de Mvolyé et Notre dame du Monastère du Mont Fébé. Contrairement à la messe œcuménique initialement annoncée, le culte aura donc plutôt été catholique, malgré la présence du Pasteur Bessala Mbesse de l`église protestante et de quelques dignitaires musulmans. Le lieu choisi pour la circonstance était assez révélateur de la nature de la messe. Ce qui n`a pas manqué de susciter quelques curiosités. " Tous les camerounais sont-ils catholiques, ou plutôt tous les lions? "
Des propos qui ne sont pas anodins quand on sait qu`à leur départ de Yaoundé, les Lions ont plutôt affiché leur indiscipline aux yeux de leurs fans, en arrivant tard à la messe et en rang dispersé. Du coup, la messe prévue à 11h n`a commencé qu`à 12h15, avec seulement une dizaine de joueurs. Le capitaine Song et les autres ne sont arrivés qu`après le début de l`office religieux. S`il faut croire à cette indiscrétion qui a laissé entendre que le bus était tombé en panne au moment où ils quittaient leur hôtel, Gérémie Sorel Njitap et Otto Pfister par exemple ne se sont même pas présentés à la cathédrale. Sans aucune explication. De toutes les façons, au sortir de la messe, la mayonnaise semblait avoir bien pris. " Puisse cette messe exorciser les démons qui ont souvent rodé autour des Lions à l`occasion des compétitions ", pouvait lancer un fan.
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