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Foot — jeunes : la pépinière abandonnée ? (27.07.2006)
Par trois fois cette saison, on a annoncé au cours des dernières semaines la tenue du regroupement national des juniors. Cette compétition devait venir combler une lacune qui dure depuis plusieurs saisons. Pour la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), c’était même l’occasion d’affirmer une politique qui vise à créer des bases solides pour la pérennisation du football national. Lors des dernières assemblées générales de la Fécafoot, le problème des compétitions des jeunes est revenu comme une antienne et les responsables ont fait la promesse d’un nouveau départ. Pour ce faire, la Fécafoot a même bénéficié d’un soutien financier considérable d’un opérateur de téléphonie mobile (MTN Cameroon), pour l’organisation d’une compétition de jeunes. L’annonce de ce partenariat a alors suscité de grands espoirs auprès des footballeurs en herbe, principaux concernés dont le nombre devient chaque jour plus important à travers le pays. En effet, dans les différentes catégories des poussins aux juniors, c’est par milliers que les jeunes s’adonnent à la pratique du football. Malheureusement, dans les faits, la Fédération camerounaise de football est submergée par ce flot d’apprentis footballeurs et n’arrive pas à leur offrir le cadre d’expression espéré.
Toujours est-il que, eu égard aux engagements pris avec son partenaire, l’instance qui dirige le football camerounais s’est résolue à organiser, pour la saison en cours, une compétition nationale pour les juniors (moins de 20 ans). Cette dernière devait se dérouler en deux étapes : une compétition à l’échelle provinciale et un regroupement national mettant en lice les champions provinciaux. Quant aux autres catégories, cadets, minimes et poussins, elles devaient
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encore patienter. En ce qui concerne la compétition des juniors, la Fécafoot affirme qu’elle s’est effectivement déroulée dans huit provinces sur dix. Elle se félicite même de l’engouement des clubs et autres centres de formations. Le Centre et le Littoral notamment auraient enregistré la participation de 38 et 34 clubs respectivement. Toutefois à l’observation, il semble que le championnat junior à l’échelle des provinces n’ait laissé aucune trace, d’où le mécontentement du principal pourvoyeur de fonds qui a demandé à la Fécafoot de surseoir à l’organisation du regroupement national.
En tout état de cause, les jeunes semblent dans l’impasse, otages d’une gestion tâtillonne de la Fécafoot. Il apparait que l’organisation des compétitions a été victime du mauvais rapport que les responsables locaux de la Fécafoot ont avec l’argent. Par ailleurs, l’organisation du championnat des jeunes aurait été la victime des guéguerres qui persisteraient au sein des instances centrales de la Fécafoot et principalement à la commission nationale de football des jeunes. C’est donc dans un climat flou que les compétitions ont été organisées dans les provinces, davantage pour respecter les engagements pris vis-à-vis du partenaire que par conviction pour revitaliser la pépinière. Et à ce jour, on attend toujours la mise en place d’une politique de promotion du football des jeunes annoncée par la Fécafoot, en dépit d’une prolifération des centres de formation aux quatre coins du pays. Mais en désespoir de cause, on annonce la tenue au cours du mois d’août du regroupement national des juniors. Une compétition, qui donne l’occasion de tirer pour la énième fois la sonnette d’alarme sur la nécessité d’assurer la relève de notre football.
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