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JEAN PAUL AKONO, ENGELBERT MBARGA… LEURS PRONOSTICS (02.09.2005)
Ces techniciens donnent avec mesure leur point de vue sur le match du 04 septembre
Comment envisagez-vous la rencontre du 4 septembre ?
Les différentes péripéties que les Lions ont connues, depuis Tunisie 2004 en passant par le feuilleton de la suspension par la Fifa – Fécafoot, la mauvaise prestation, il faut le dire, de la phase aller conduite par le sélectionneur, Winfried Schaëfer. Le Cameroun a passé de très mauvais moments à ce niveau là. Nous sommes partis de moins six, et à la fin de la phase aller, nous sommes arrivés à moins de quatre points de la Côte-d’Ivoire.
A la phase retour, il y a eu une remontée fantastique avec toute la structuration qu’il y a eu au sein des Lions indomptables : un changement d’entraîneur, changement de l’équipe administrative. Je crois qu’avec l’arrivée du ministre Mbarga Mboa, tout cela a créé une nouvelle dynamique autour des Lions. Mais au jour d’aujourd’hui, à la veille du match Côte d’Ivoire-Cameroun, les Lions indomptables sont à moins deux points des Eléphants. C’est dire donc que nous avons nos chances intactes. Et, vous comprenez donc que ce sera comme une finale, dimanche prochain, le 4 septembre prochain. Je crois qu’il faudra un miracle pour que les Lions n’aillent pas à la Coupe du monde. Tout comme, en cas de victoire des Eléphants, la Côte d’Ivoire ira en Allemagne. Donc les deux équipes jouent vraiment avec les atouts que chacune d’elles recèle, et chaque équipe a ses chances à 100 %, parce que je crois que c’est un match qui n’aura pas de réserve pour les uns et les autres. Donc, les chances des Lions sont intactes, tout comme celle de la Côte d’Ivoire.
Quel est votre pronostic ?
On ne peut pas donner de pronostic lors de ce genre de rencontre. Ce serait hasardeux. Vous savez, je ne suis pas moins Camerounais que les autres. Mon souhait est que effectivement, les Lions puissent faire un grand coup à Abidjan et je crois qu’il dispose d’atouts pour le faire. Maintenant, il faudrait savoir que c’est là qu’intervient le rôle du sélectionneur, et comme j’ai eu à le dire depuis un certain temps, je crois qu’il serait difficile, aujourd’hui, que je sois à la place de Artur Jorge, qui doit se remuer les méninges, pour avoir la meilleure équipe. Et, je crois que son rôle est très important. Il faudrait qu’il gère, de la meilleure façon possible, l’effectif dont il dispose. Je crois que dans cet effectif, il peut sortir un onze capable de se qualifier.
Ce onze camerounais affrontera à Abidjan un douzième joueur qui est le public ivoirien. Serait-ce un obstacle pour le Cameroun ?
Pour les Eléphants de Côte d’Ivoire, oui ; au jeu camerounais, je ne pense pas. Je vous aurais dit que les Camerounais jouaient ce match, ici, à Yaoundé, la plus grosse inquiétude serait justement le public camerounais. Il faut le dire, il a toujours été négatif pour supporter les Lions. Or, là, les Lions n’ont pas de pression à se faire, dans la mesure
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où ils évolueront devant quelque 50 ou 40 mille Ivoiriens acquis à la cause de leur équipe. Les Lions feront la sourde oreille et joueront au football, et je pense que la différence se fera entre les deux équipes sur le terrain. Même s’il y a le douzième joueur, je pense que les Lions ont déjà une maturité, une expérience confirmée, et même, une certaine dextérité. Dans ce genre de confrontation, la meilleure façon c’est de faire taire ce public et l’amener à devenir négatif pour son équipe. Je pense que les Lions savent le faire, et la meilleure façon de le faire c’est de chercher à s’imposer, à marquer des buts, à mettre le doute dans le camp adverse.
Le technicien du ballon reste optimiste…
Je crois qu’il faut, quand même, être optimiste, même s’il ne faut pas le déclarer béatement. Il ne faut jamais partir en victime résignée, autant mieux ne pas faire le déplacement. Je ne peux pas vous dire que les Lions gagneront où les Ivoiriens. Dimanche, dans quelques jours, on sera fixé.
Quels commentaires vous inspire le contexte psychologique de la rencontre de dimanche prochain ?
il serait difficile d’évoquer ces contextes chargés psychologiquement ici. On vit ces rencontres, qui cristallisent passion, au jour le jour, en tant que joueur ou entraîneur. Ce qui est pire, c’est que le parcours des Lions connaisse ces moments, je crois qu’ils ont de l’expérience, les moyens psychologiques et moraux. C’est un atout pour les Lions par rapport aux Ivoiriens qui certes, ont des joueurs de bonne facture mais, qui n’ont pas encore pris part à ce genre de match au contexte psychologique aussi fort que celui de dimanche prochain.
A votre avis, n’êtes-vous pas surpris par l’échec enregistré par Patrick Mboma qui n’a pu ramener à de meilleurs sentiments Lauren Etamè Mayer ?
Je répète qu’Etamé est un joueur respectueux vis-à-vis de ses coéquipiers et entraîneurs. A mon avis, c’est pas Patrick Mboma qui a beaucoup donné pour le Cameroun qu’on aurait dû envoyer à la rencontre de Lauren. Je dis que, si, aujourd’hui, Etamé boude la sélection, il y a un problème profond qui s’est passé et ce problème ne peut se situer qu’entre lui et ses coéquipiers. Et, c’est à ce niveau qu’il faut connaître la vérité. Celle-ci part de Paris, lors de leur escale, à la veille du championnat du Monde au Japon. Les joueurs faisaient face à des contraintes et ont projeté de faire grève. Etame Mayer n’était pas de cet avis et avait contre lui d’autres Lions ; c’est la raison pour laquelle on ne devrait pas confier cette délicate mission aux coéquipiers de Lauren. En fait, je crois qu’il y a dû avoir certains échanges … Et c’est là que se trouve le véritable problème. Et, je pense que c’est une affaire entre hommes et enfants d’un même pays et qu’on doit rencontrer Etame. Nous devons le comprendre et savoir ce qui ne va pas. Personne ne doit tirer sur Etame. Nous devons plutôt nous rapprocher de lui de manière officielle.
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