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Coupe du monde 2010 : L’Afrique a des chances (07.12.2009)
Brice MBEZE
L’effervescence n’est pas retombée après la grandiose cérémonie de tirage au sort au Cap vendredi dernier. Bien au contraire, elle grandit. A la descente de l’avion à l’aéroport de Johannesburg, la Coupe du monde 2010 vous accueille avec ses géantes affiches, ses panneaux, ses hôtesses qui sourient aux voyageurs, bref son marketing agressif, persuasif et rutilant. Le tirage au sort a déclenché le compte à rebours de la compétition qui démarre le 11 juin 2010 à Johannesburg. Les projecteurs ne sont pas seulement braqués sur l’Afrique du Sud comme pays organisateur. Ils sont aussi orientés vers les pays qui représenteront le football africain à cette grande kermesse du football. Le sort du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’ Algérie, du Ghana, du Nigeria et de l Afrique du Sud dans six ou sept mois est devenu un sujet de discussion de prédilection.
Après la constitution des groupes, les bookmakers commencent à mesurer les chances des uns et des autres. Mais tout ce travail basé fondamentalement sur des critères généralement utilisés (palmarès, histoire, effectif, expérience de l’entraîneur et des joueurs….) dans les salles de rédaction par les journalistes en pareille circonstance est loin d’être scientifique. D’ ailleurs, le football, lui-même qui n’est non plus un jeu de hasard, n’est pas une science. Même s’il a de plus en plus une prétention scientifique. On peut se retrouver dans une poule de la mort comme la Côte d’Ivoire, tirer son épingle du jeu et évoluer comme le Cameroun dans un groupe a priori jouable et se casser les dents. Tout dépendra de comment les équipes prépareront le tournoi. Leur motivation couplée au talent des joueurs et à la compétence de l’entraîneur constituera également un atout supplémentaire.
Certes,
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la Coupe du monde, c’est déjà demain mais six mois nous séparent encore de l’échéance. Pour les ambassadeurs de l’Afrique, la CAN se présente déjà comme un tournoi couperet. Dans un mois, les qualifiés africains au Mondial procéderont au galop d’essai en Angola. Mais on peut faire une mauvaise CAN et faire une belle Coupe du monde comme le Cameroun en 1990 ou encore réaliser une excellente CAN et passer à côté du Mondial (le Cameroun en 2002 et la Côte d Ivoire en 2006). L idéal est néanmoins de faire une bonne CAN et de bien gérer ses acquis par la suite (Nigeria en 1994, Sénégal en 2002)). La Coupe du monde qui s’annonce sera une compétition à pièges pour les pays africains. Pourquoi ? Sur le plan de l’environnement, elle se jouera certes en Afrique mais l’Afrique du Sud reste l’Afrique du Sud : un pays à part. On n’y respire pas forcément les mêmes émotions qu’à Yaoundé, Abidjan, Lagos, Bamako ou Accra. Au Cap, site du troisième match de poule du Cameroun face aux Pays-Bas et qui sera peut-être un match décisif pour la qualification au second tour pour les deux pays, les Pays-Bas auront plus de supporters que le Cameroun. Une importante colonie néerlandaise s’y est installée au début du 18e siècle. Sur le plan du climat, aux mois de juin et juillet, c’est l’hiver. Il fait extrêmement froid. A Bloemfontein, ville la plus froide de l’Afrique du Sud où le Cameroun jouera son premier match, le thermomètre est au-dessous de zéro degré à cette période de l’année. Sur un terrain purement sportif, le Mondial va clôturer la saison. Les organismes des joueurs déjà suffisamment sollicités, peuvent accuser à coup. Mais, les joueurs africains ne seront pas les seuls dans ce cas de figure. Sans vouloir mettre la pression sur eux, ce ne sera donc pas une excuse. Alors, au travail !
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