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Foot-D1 : les grandes manœuvres des transferts (08.02.2007)
Les clubs de l’élite camerounaise effectuent en ce moment leurs grandes manœuvres. Alors que le début du championnat national 2007 est annoncé pour le 17 février, les clubs tentent tant bien que mal de renforcer et d’étoffer leurs effectifs. Mais il faut dire que l’intersaison qui a duré près de cinq mois a laissé des traces. Tant et si bien qu’à ce jour, de nombreux clubs font encore leurs emplettes, sans véritablement avoir une idée claire sur le profil des joueurs à recruter. De façon générale, le marché des transferts s’effectue cette intersaison comme les précédentes du reste, dans la plus grande discrétion. En effet, on est loin des feuilletons haletants qui meublent les championnats plus huppés d’Europe et d’ailleurs où, les noms de vedettes et les espèces sonnantes et trébuchantes circulent.
Pour autant, le marché des transferts dans notre championnat mérite qu’on s’y intéresse. Il serait d’ailleurs un indicateur important pour la compréhension de la grisaille dans laquelle se trouve le football national. Il y a quelques années, le championnat d’élite produisait quelques vedettes locales dont les mouvements étaient très suivis. Aujourd’hui, la pauvreté du spectacle fait que, même les derniers irréductibles qui se rendent dans les stades parviennent difficilement à coller un nom sur un visage. C’est ainsi que les joueurs se baladent d’un club à l’autre sans véritablement attirer l’attention sur eux. Et cette tendance perdure depuis de nombreuses années.
Au demeurant, on observe que dans le championnat camerounais, les mouvements des joueurs s’effectuent de façon cavalière. Etant entendu que la plupart des joueurs n’ont pas de contrat avec leur club — exception faite de l’engagement biennal qui lie normalement chaque nouveau licencié à son club-, les joueurs vont et viennent sans grande visibilité sur ces mouvements. Et si sous d’autres cieux, les transferts donnent lieu à des transactions financières importantes, au Cameroun, on parle très peu d’argent. Depuis longtemps, les clubs déploient des trésors d’ingéniosité pour attirer les joueurs. En tout cas, on n’entendra rarement un
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club camerounais recevoir un gros cachet d’un autre pour le transfert d’un joueur. Les transactions s’effectuent généralement à l’amiable, les différentes parties essayant simplement de se ménager au maximum.
Dans ce panorama, les joueurs tiennent le rôle principal. Et pour la plupart, ils sont les vedettes de la période transferts. Mais ce n’est pas toujours à cause de leur talent. Dans un contexte où l’indigence est généralisée, ils s’activent pour gagner le plus d’argent possible. C’est ainsi qu’ils sont prompts à donner leur accord à un ou plusieurs clubs contre le montant de la prime de signature —en D1, elle oscille entre 500 mille FCFA et trois millions de FCFA- Et ils sont légion, les cas de double-signatures, qui, heureusement, parviennent très souvent à trouver un " arrangement " entre les différentes parties.
Heureusement que les dirigeants des clubs ont compris que l’argent ne fait pas tout dans le football. Ici comme ailleurs. Parce qu’il en manque dans notre football, ils savent se montrer solidaires et " compréhensifs ", les uns envers les autres pour maintenir le flambeau. C’est ainsi que les mouvements de joueurs ne sont pas soumis à des conditions draconiennes. Davantage, les clubs de l’élite notamment ont appris à développer des partenariats avec les équipes des divisions inférieures qui les alimentent en joueurs. Même Coton Sport de Garoua dont le confort financier est de notoriété publique ne fait pas de surenchère pour enrôler un joueur. L’équipe de Garoua s’appuie sur quelques clubs satellites pour équilibrer son effectif.
Mais quoi qu’il en soit, une constante demeure : le football national doit se professionnaliser. C’est la condition sine qua non pour la survie des clubs et le bien être des joueurs. En effet, c’est un secret de polichinelle que les transferts sous d’autres cieux sont une source importante de ressources financières pour les clubs. Chez nous malheureusement, ils demeurent un véritable marché de… dupes. Sans être exhaustif, nous nous sommes appuyés sur quelques clubs pour présenter un mercato -marché des transferts- décidément très lisse.
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