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Coupe du Cameroun : Dans la tanière des finalistes (22.11.2006)
Comment Fovu de Baham et Union de Douala vivent l’incertitude du jour de leur affrontement.
La longue attente ne semble pas avoir entamé le moral de la troupe du coach Marius Omog. Depuis leur retraite de Bafoussam, ils multiplient les rencontres amicales, afin garder la forme. L’incertitude du jour “ J ” leur impose le qui-vive, pour répondre présent le moment venu. Dimanche dernier, par exemple, Fovu a joué et perdu, 0-1, au stade municipal de Bafoussam, face à la formation de Colaco, une équipe de 2e division. “Nous nous sommes bien préparés et continuons les entraînements qui se font deux fois par jour. Tout est fin prêt pour la finale que nous attendons impatiemment. Nous prenons Union au sérieux ; surtout que leur entraîneur (Bonaventure Djonkep, Ndlr) est un transfuge de chez nous. En championnat, ils nous ont battus à Douala et nous leur avons rendu la politesse ici à Bafoussam”, confie Valéry Hieck, le capitaine de Fovu.
Pour Joseph Marius Omog, l’entraîneur principal, “ étant donné que nous ne connaissons pas la date de la finale, nous la projetons toujours en fin de semaine et travaillons en conséquence. Pendant les deux premières semaines, on a axé le travail sur la récupération physique. Depuis une semaine, nous travaillons la technique, la cohésion dans le jeu et la finition. Nous voulons encore réunir les joueurs cette semaine pour trois ou quatre jours de stage bloqué en attendant le jour de la finale.” Sur le plan financier, le coach se dit rassuré par les dirigeants. Augustin Kontchou, conseiller chargé des primes des joueurs, rencontré hier au siège du club à Djeleng V, confirme. “A l’heure actuelle, nous sommes en train de régler les primes de tous les matches joués. Surtout qu’il ne restait pas grand-chose. Les gars sont au top niveau”, déclare-t-il, serein.
Mobilisation
Hors du stade, le soutien populaire s’organise autour du club baptisé pour la circonstance, “ Fovu de l’Ouest ”. Cette mobilisation a connu son summum samedi 18 novembre. A Bafoussam, un congrès de collecte de fonds, organisé par le comité de soutien local, a permis de lever près d’un million Fcfa. A Douala le même samedi, à l’initiative du président du comité de soutien provincial du Littoral, M. Kamwa, les supporters et sympathisants du club avaient également réuni 5 millions Fcfa.
Union s’oxygène à
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Bomono
C’est à Bomono, petite bourgade située à une vingtaine de kilomètres de Douala, que Union sportive de Douala a choisi d’installer ses quartiers. Hier, mardi 21 novembre, 8h du matin. Au lieu dit "Carrefour Major", se dresse une auberge sans nom. C’est là que logent depuis deux semaines les joueurs et les encadreurs, (34 personnes). Le bus vert et blanc – couleurs de l’équipe – est garé dans la cour. A cette heure, des joueurs vont et viennent, tandis que d’autres sont en discussions passionnées dans les chambres. Bonaventure Djonkep, le coach des Nassaras-Kamakaï, explique : "les joueurs n`ont pas eu de compétition depuis longtemps. C`est préjudiciable pour eux. Les automatismes se perdent. La qualité technique de cette finale va en prendre un coup", explique l`entraîneur, parlant de l’incertitude autour de la date de la finale.
En rupture de compétition depuis deux mois, le coach trouve difficilement le bon planning. Les séances d’entraînement ont lieu tous les jours à 10 heures du matin, juste après le petit-déjeuner. Etalées sur une heure 30 minutes, elles se déroulent à Nkapa, situé à 10 km environ de Bomono. "Il s`agit essentiellement des jeux qui permettent à nos joueurs de s`amuser, sans trop les solliciter sur le plan physique. Cela permet de garder la cohésion du groupe tout en rectifiant les erreurs de la saison", explique l`entraîneur, soucieux de préserver les ressources physiques de son équipe. Une séance intense conclut néanmoins le travail hebdomadaire.
De pied ferme
Malgré le désagrément de l’interminable attente, le moral du groupe semble au top. "Nous sommes sereins. Nous attendons ce match de pied ferme", affirme avec grande conviction Serges Ngayaou, le capitaine de l`équipe. Son coéquipier, Franck Essomba a repris l`entraînement depuis le week-end dernier, après une légère blessure. Mais, il ne manque pas de montrer sa détermination : "Même s`il est programmé dimanche prochain, je suis prêt à jouer ce match." Sur les plans financier et matériel, aucun souci n’est signalé. Certes, les dirigeants accusent une saignée financière importante induite par l’allongement de l’échéance. Mais, chez les acteurs directs, "aucun joueur du club ne souffre d`arriérés de salaire, les primes ont été payées", rassure le coach.
Par Alain NOAH AWANA et Blaise NZUPIAP
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