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Impôts Fc : Un déplacement périlleux (22.02.2006)
Heurts et malheurs du club desFiscalistes sur la route de Malabo.
Priscille G. Moadougou
En quittant la ville de Yaoundé pour Bata, en Guinée Equatoriale, Yves Bikoi, capitaine de Impôts FC de Yaoundé et ses coéquipiers étaient loin de se douter du parcours du combattant qui les attendait. Partis de la capitale par voie routière en début d`après-midi du jeudi 16 février 2006, les Fiscalistes arriveront finalement à Malabo, à quelques heures de la rencontre les opposant à Akonangui, un club du pays hôte. "Au départ de Yaoundé, nous étions convaincus que nous devions disputer le match à Bata. Or, quand nous arrivons à destination, les responsables de la Fédération équato-guinéenne de football nous apprennent que notre adversaire se trouve déjà à Malabo. Et que, c`est dans cette ville que le match se déroulera finalement", confie Yves Bikoi. Or, sur le site de la Confédération africaine de football (Caf) et même à la fédération camerounaise de football (Fécafoot), le lieu de la rencontre ne souffrait d`aucune hésitation, il s`agissait bel et bien de Malabo.
L`information pose problème à la délégation camerounaise. D`autant plus que, c`est à cause de la modicité des moyens mis à leur disposition que le vainqueur de la coupe du Cameroun 2005 a effectué le déplacement de Bata par route. Ils n`ont, d`ailleurs, pas été à l`abri des tracasseries douanières. "Entre Kyosi et Bata, nous avons traversé 10 barrières de contrôle", précise le capitaine de Impôts FC. En outre, passé cette première difficulté, emprunter l`avion pour Malabo devenait une autre affaire. Après plusieurs négociations avec les responsables de cette fédération, ceux-ci finiront par payer les 25 billets d`avion sur les 28 personnes que comptait la délégation. Les trois autres personnes
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n`auront donc pas la possibilité de vivre en direct cette rencontre, elles se contenteront des commentaires de ceux qui ont franchi l`Océan Atlantique.
Dans ces péripéties, le club des fiscalistes n`aura effectué qu`une séance d`entraînemement, dans la matinée du vendredi au stade municipal d`Ambam. "Il était impossible de se regrouper une fois de plus. Après la surprise relative au lieu de la rencontre, il y avait la plus grande, celle qui concernait le jour du match. C`est ainsi qu`on apprendra qu`on joue samedi après-midi alors qu`en partant de Yaoundé, nous savions que le match se disputerait finalement dimanche", soutient Olivier Tchatchoua, nouvelle recrue de l`équipe. Encore qu`à Bata, aucune disposition n`avait été prise pour leur hébergement. Ils bénéficieront d`une "case de fortune" d`un compatriote établi dans l`ancienne capitale de la Guinée Equatoriale. Malgré toutes ces difficultés, le club a réussi à réaliser un score nul vierge, samedi dernier.
Le match retour, le 4 mars prochain au stade Ahamadou Ahidjo de Yaoundé, ne s`envisage pas sous de bons auspices. En réalité, depuis le début de la saison sportive, le club rencontre de sérieuses difficultés financières. "Je n`ai toujours pas obtenu mes primes de signature de contrat. Même mes coéquipiers, qui évoluent dans le club depuis plus d`une saison, n`ont pas reçu de salaires. Idem pour les entraîneurs. Plus grave, nous n`avons pas de godasses", énumère un joueur ayant requis l`anonymat. Ce qui justifie certainement la contre-performance du club qui occupe en ce moment, la 14e place, avec 3 points, à l`issue de la 4e journée du championnat national de première division. Une performance surprenante pour ce club qui a connu une fabuleuse saison 2005 en accédant en D1 et en remportant la coupe du Cameroun.
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