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LE JEU ET LES JOUEURS : STEPHANE MBIA, MENTION TRES BIEN (26.03.2007)
Jules Frédéric Nyongha a utilisé quatorze joueurs face aux Lones Stars du Libéria. Performances variables et approximatives, voici le baromètre.
Idriss Carlos Kameni : Le gardien de l’Espagnol de Barcelone, “ami de Zinédine Zidane”, aura été presque invisible pendant tout le match, sauf sur l’unique but du Libéria qu’il encaisse. S’il avait été davantage sollicité, il aurait étalé lui aussi, comme la quasi-totalité de ses coéquipiers, une performance très approximative. Encore que Idriss a eu des bons partenaires au cours du match qui lui ont permis de garder sa cage avec un seul but encaissé, les partenaires d’un autre genre appelés poteaux et montants sur lesquels ont échoué plus d’une fois les assauts libériens. Au bénéfice du doute, les actions ne s’étant pas multipliées devant ses buts, il obtient la mention passable.
Eric Matoukou : C’est le cas le plus alarmant du match de samedi dernier contre le Libéria. Non pas qu’il ait été le plus mauvais de tous, même s’il n’est pas très loin de là, mais parce que, depuis plusieurs années qu’il flirte avec les Lions indomptables, on croyait en fait qu’il était déjà armé pour prendre la relève. Ce match a plutôt donné l’impression que le petit Eric n’a pas encore obtenu tous ses diplômes de fin de formation. Toutes ses relances auront été une catastrophe. Tout au long de la rencontre, il s’est montré très hésitant et sa complicité avec Song reste à prouver. Il a pris très peu d’initiatives en tant que patron de la défense. Peut être aussi la présence du charismatique Rigobert Song y est pour quelque chose. Mention nulle.
Rigobert Song : On attendait de voir le moment où Rigo serait en baisse de régime avec les Lions. On se posait depuis un certain temps la question de savoir s’il était temps de penser au successeur du trône embrigadé depuis plus de dix ans par Magnan. Le match contre le Libéria nous a donné les indices d’essoufflement du grand “capi ”. Il n’a gagné aucun duel comme à son habitude. Il était dépassé chaque fois par les virevoltants attaquants libériens. Il a sérieusement eu du mal dans sa zone défensive qu’il abandonnait chaque fois, comme pour échapper à la sanction. Il n’a même pas su utiliser son expérience pour remettre sur les rails Eric Matoukou égaré sur l’aire de jeu. Ses quelques initiatives offensives ne peuvent masquer sa performance très approximative. Mention médiocre.
Thimoté Atouba : C’est par intermittence qu’on a vu ses remontées sur le flanc gauche, encore moins ses centres en retrait qui auraient été utiles pour une équipe du Cameroun en panne d’initiatives. Son côté gauche aura été le plus sollicité par les Libériens, justement parce qu’il était le maillon faible des deux flancs. Il n’a pas pu, à travers une bonne combinaison avec son alter ego gaucher, Salomon Olembé, animer un côté qui aura été le coté le plus faible du match, même si le premier but camerounais est venu de ce côté. Ce n’est pas un hasard si chaque fois Ngom Komè se retrouvait de ce côté-là pour donner un coup de main. Atouba a été trop moyen pour un joueur de son calibre et de son expérience. Mention passable.
Gérémi Njitap : Sa force principale ce sont les coups de pieds arrêtés. Il a multiplié des initiatives, sans un véritable succès, et là, il est difficile de lui en vouloir. Cependant, un joueur de sa trempe ne saurait se définir uniquement sur ce genre d’exercice. Il aurait dû prendre le match à son compte quand il s’est rendu compte de ce que les autres cadres ont laché. Mais, le sociétaire de Chelsea est resté égal à lui-même. En fait, Géremi, en dehors des exploits qu’il a souvent multiplié, dans l’exécution des coups francs, n’a jamais été éclatant comme on pourrait l’espérer. Il a joué le maintien, il est resté égal à lui-même. Il obtient une mention à cheval entre passable et assez bien.
Daniel Ngom Komè : Il aurait pu être l’homme du match s’il était resté constant pendant tout le match. Mais, il ne fait l’ombre d’aucun doute que c’était l’homme
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le plus en vue de la première mi-temps. Ses incursions au cœur de la défense libérienne, les gestes techniques qu’il a multipliées, ont gavé un public qui avait faim de spectacle. Sa terrible baisse de régime à la deuxième mi-temps trahit son manque de compétition. En fait, il est plus présent sur le banc de touche de Majorque que sur le terrain. Il a ainsi confirmé qu’il est plus un bon joker qu’un joueur sur lequel peut reposer le sort d’une équipe. Mais, pour le match contre le Libéria, il obtient la mention assez bien.
Stéphane Mbia : Incontestablement, on a vu au cours de ce match la résurrection de Marc Vivien Foé. Le gabarit, le toucher du ballon, les initiatives tout un cocktail explosif de talent qui nous a fait revoir le légendaire numéro 17 des Lions indomptables du Cameroun. Cela fait bien longtemps qu’on n’avait plus vu un joueur au sein de l’équipe nationale du Cameroun prendre pour son compte tout un match. Le problème, c’est que sa jeunesse contraste avec ce qu’il nous a donné à voir face au Libéria. Il a su prendre ses responsabilités quand les supposés cadres ont failli. Chapeau Monsieur. Cependant le talent de l’ancien pensionnaire de la Kadji Sport Academy aurait pu être plus visible si ses partenaires du milieu de terrain avaient été à son diapason. La blessure de Jean II Makoun nous a peut être privé d’un milieu de terrain en beton. Le meilleur est à venir, mention très bien pour le désormais Big Steph !
Achille Emana : On n’arrivera jamais à expliquer pourquoi Achille Emana est si éclatant en club et très approximatif avec les Lions indomptables. Confiné dans d’inutiles fantaisies, il a donné raison à tous ces entraîneurs qui ont toujours hésité à lui faire confiance. Il n’a pas joué le rôle de percussion qui lui était confié, il n’a réalisé aucune bonne passe, il est resté transparent et superficiel. La blessure qui a obligé l’entraîneur à le sortir a en fait écourté ses souffrances. Mention nulle.
Salomon Olembé : Les entraîneurs successifs pour justifier sa présence presque curieuse au sein des Lions évoquent toujours son pied gauche et sa supposée rapidité. Personne jusque-là ne veut se rendre à l’évidence que la capacité de percussion de Salomon au fil des ans devient nulle. Il a fait quelques petites incursions sans rien de plus. Mais, ajouter à ses multiples passes à l’adversaire, on ne peut pas dire qu’il était dans le match. Il aura été un joueur ordinaire dans un match a priori facile, donc on aurait facilement pu se passer de lui dans le onze entrant. Mention médiocre
Achille Webo : Il a marqué deux buts et pour cela, il peut être exonéré d’un certain nombre de reproches. Mais, en dehors de ces véritables coups de veine, on n’aura pas vu Achille. Positionnement et percussion approximatifs, Webo a peut être à sa décharge été discret à cause d’un milieu de terrain qui n’a pas su remplir son contrat. Mention légèrement assez bien
Samuel Eto’o : Un grand reste un grand même lorsqu’il est au point mort. En dehors de son face-à-face raté avec le gardien libérien, c’est le fantôme du pichichi qu’on a vu sur la pelouse. Un fantôme, quoi qu’on en dise, qui fait toujours peur. Mais Samuel Eto’o, en rentrant dès le début du match, savait qu’il ne le terminerait pas, sur instruction, dit-on, du staff médical du Fc Barcelone. Samuel Eto’o n’était pas prêt et avec deux jours d’entraînement dans les jambes, on ne pouvait pas attendre mieux. Parce que convalescent, il a le bénéfice du doute et obtient la mention, passable
Mohamadou Idrissou : Trois buts en deux match, Idrissou est de retour. Entré en deuxième mi-temps et marquer tout de suite lui donne une mention assez bien
Landry Nguémo : Il a été remuant dès son entrée. Il a prouvé qu’il pouvait être utile à cette équipe des Lions. De bonnes capacités en somme pour l’avenir
Justice Wamfor : Il n’est pas reconnu comme étant une perle. Hier, il l’a confirmé. Il n’a pas su exploiter le petit temps de jeu qu’on lui a accordé.
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Eliminatoires : Cameroun, Côte d’Ivoire, Angola et Nigeria en pôle position 
