|
|
Athlétisme : Les portes de l’équipe nationale se rétrécissent (30.03.2006)
L’athlétisme camerounais a enregistré au cours des dernières compétitions internationales des déboires dus à l’absence de certains de ses athlètes évoluant à l’étranger. Une situation qui a amené les responsables de cette discipline à redéfinir les conditions de participation aux compétitions internationales.
Désormais, “ Pour être sélectionné à l’équipe nationale d’athlétisme du Cameroun, tout athlète (local ou de la diaspora), est obligé de participer aux championnats nationaux de l’année en cours ”. C’est l’essentiel de la décision signée le 27 mars 2006 par le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme, Ange Sama. Une décision qui n’est que le fait des déboires enregistrés par l’athlétisme camerounais à la dernière édition du championnat du monde et aux jeux du Commonwealth.
En fait, de la confiance attribuée aux athlètes camerounais de la diaspora, le Cameroun n’a récolté que trahison et déception, traduit par l’absence de ces derniers. En tête de liste de ces abonnés absents, la championne olympique, Françoise Mbango. Une absence qui oblige le Cameroun à payer auprès des instances internationales d’athlétisme, une amende de près de 3 millions de francs Cfa. Ensuite, lors des derniers jeux de la francophonie, “ nous avons sélectionné des athlètes de la diaspora sur tapis vert, étant donné qu’ils ont des performances ordinaires. On ne savait pas quel était leur état de forme. Ceux-ci ne se sont pas alignés parce que pas en santé et notre équipe de relais 4X4 n’a pas pris part à la compétition ”, explique Ange Sama.
Attentes
Il faut reconnaître que cette nouvelle mesure va redonner du souffle à l’athlétisme au Cameroun, étant donné qu’elle aura également pour objectif d’élargir le champ d’expression des athlètes évoluant sur le plan local. Tout ceci, en facilitant la tâche aux responsables techniques. “ Il
|
ya des athlètes qui font le malin, surtout ceux de la diaspora. Ils ont des blessures qu’ils nous cachent. Quand on arrive en compétition, ils font comme si ces blessures sont les conséquences des séances d’entraînement. Avec cette mesure, nous aurons toutes les modalités, le médecin et le Dtn nous permettront de savoir qui est en forme et qui ne l’est pas ”, soutient Ange Sama.
Il sera également question de permettre aux athlètes locaux, qui ont été longtemps lésés, de rivaliser avec ceux de la diaspora. L’attitude qu’adoptent habituellement les athlètes dits de la diaspora au sujet de la valeur des primes qui leur sont proposées n’est pas des moins dans la prise de cette décision. “ Il faudrait aussi qu’ils viennent découvrir les difficultés dans lesquelles se trouve l’Etat camerounais. Parce que certains simplifient parfois les primes alors qu’ils ne font rien pour leur pays. Avant de revendiquer des choses à l’Etat camerounais, il faut que ceux-ci se demandent ce qu’ils ont déjà fait pour le Cameroun ”, suggère Ange Sama, avant de poursuivre : “ nous avons des jeunes valeureux sur le plan local. Je suis certain que si on leur fait confiance, ils vont faire des choses intéressantes ”.
Entre temps, des demandes d’explication ont été adressées à Mballa Eloundou et Joseph Batangdon, suite à leur absence aux derniers jeux de la francophonie. Au sujet de leur sort, le président de la Fca souligne que si des justificatifs fondés ne lui sont pas adressés au plus tard le 15 avril, “ ils vont être tout simplement suspendus. La fédération doit fonctionner à la manière d’une entreprise. Il faut être sérieux. C’est l’image de l’Etat camerounais qui est en jeu. Je vais à ma manière mettre la discipline, et ce n’est qu’avec elle que nous pourrons atteindre un niveau de performance important ”, tranche-t-il.
Par Laure Ngatsing
|
|
|
|
|
|
Hits: 1835 | lemessager.net
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|