|
|
Douala dans l’ambiance : Pari pour des Lions Indomptables (18.01.2006)
Les populations de la cité portuaire semblent avoir retrouvé confiance au lendemain de l’annonce officielle du versement des sept mois d’arriérés de salaires à Artur Jorge, le coach de l’équipe nationale de football du Cameroun. Tour d’horizon de Bonabéri à Ndokoti en passant par New-Bell et Akwa.
A priori, les quartiers de la capitale économique du Cameroun ne semblent pas attendre grand-chose de la 25ème coupe d’Afrique des nations qui s’ouvre vendredi, 20 janvier au Caire en Egypte. Car, nombreux sont les hommes et les femmes de notre pays qui ont encore en travers de la gorge la non-qualification des Lions Indompta-bles à la coupe du monde allemande. Par ailleurs, les nombreux couacs relevés jusqu’à avant-hier encore dont les sept mois d’arriérés de salaire du coach Artur Jorge et de son adjoint n’étaient que la partie visible de l’iceberg, allaient finir par faire croire aux supporters même les plus inconditionnels de l’équipe nationale de football du Cameroun que les Idriss Carlos Kameni, Song Bahanag et autres Samuel Eto’o Fils ne pouvaient rien ramener d’intéressant chez les Pharaons.
Il aura fallu attendre lundi 16 janvier, avec l’annonce officielle du paiement des salaires dus pour que les uns et les autres retrouvent, à la fois, confiance et verve habituelles. Ainsi, Engoma Alex, la trentaine révolue, pense que les Lions Indomptables sont grandissimes favoris de la Can 2006 : “ Il y a quelques jours encore, vu les problèmes soulevés quant aux multiples listes publiées et à l’aigreur des entraîneurs sans salaires depuis plus de six mois, sincèrement je n’attendais plus quoi que ce soit de nos footballeurs. Aujourd’hui, tout semble être remis sur les rails ”. C’est tout aussi ce que pense Ngassam Annette, commerçante à Ndokoti. Elle tient une boutique où elle vend les accessoires des Lions Indomptables depuis une dizaine d’années : “ Nous avions tous peur des nouvelles qui nous parvenaient de l’équipe, y compris depuis la mise au vert en Tunisie. Les Lions indomptables ont par exemple peiné avant vaincre une modeste formation de deuxième division tunisienne par deux buts à un. Mais avec le
|
rétablissement de la situation salariale d’Artur Jorge, c’est tout le groupe qui va pouvoir travailler dans le même sens. ”
Un groupe de guerriers
Les conversations sur la vingt-cinquième coupe d’Afrique des nations et plus particulièrement autour des Lions Indomptables du Cameroun vont bon train à Douala. A Akwa, le cœur de la cité portuaire, les foules envahissent les devantures des kiosques à journaux. Comme le long du boulevard de la Liberté, à quelques encablures du Centre culturel Français. Nous sommes mardi 17 janvier, dans la matinée. Certains quotidiens mettent à la Une l’information de la veille sur le reversement des sept mois d’arriérés de salaire à l’entraîneur des Lions Indomptables qui menaçait encore en fin de semaine de “ démissionner s’il ne percevait pas la totalité de son dû ”. Contribuant ainsi à faire monter un peu plus la tension chez les supporters de notre équipe fanion.
Avec le paiement des salaires en retard, les supporters de l’équipe nationale de football du Cameroun ont visiblement retrouvé le moral: “ Si nous regardons bien la liste des joueurs retenus pour l’expédition égyptienne de 2006, il n’y a pas l’ombre d’un doute que notre équipe est dans un groupe de guerriers. Il faut que les adversaires soient vraiment forts mentalement, physiquement et techniquement pour nous battre. Je suis pratiquement sûr que nous irons au moins jusqu’en finale ”, pense Raymond Etondo qui travaille dans une structure bancaire de la capitale économique camerounaise. Pour lui comme pour les membres du “ Parlement neuf ”, un mouvement qui soutient contre vents et marées l’avant centre des Lions Indomptables, le Cameroun est le mieux placé pour remporter cette édition de la Can: “ Le groupe semble plus soudé, plus complet que lors du match contre l’Egypte où nous avons été éliminés de la coupe du monde 2006. A moins d’une catastrophe sportive... ”
Pour espérer remporter cette nouvelle coupe d’Afrique au pays des Pharaons, capitaine Song Bahanag et ses coéquipiers doivent d’abord franchir avec succès l’obstacle angolais, samedi 21 janvier en fin d’après-midi.
Par Jean-Célestin EDJANGUE
|
|
|
|
|
|
Hits: 9867 | lemessager.net
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|