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Coupe du monde : Passe de l`Allemagne à l`Afrique du Sud (10.07.2006)
L`emblème de l`édition 2010 a été dévoilé vendredi dernier à Berlin.
Junior Binyam, à Berlin
"Nous accueillerons en 2010 la plus réussie des Coupes du monde et nous tiendrons cette promesse". Pas une once de doute ni d`hésitation dans la voix de Thabo Mbeki quand il prononce cette phrase vendredi dernier au Tempodrome de Berlin lors de la cérémonie de lancement du programme "Win In Africa With Africa" et de la présentation de l`emblème de la Coupe du monde "Twenty Ten", déclinaison soft et originale de "Two Thousand and Ten" à laquelle il faudra s`habituer durant les quatre années qui viennent.
Tout comme il faudra se familiariser avec la fresque dévoilée à l`occasion et qui représente le continent africain aux couleurs arc-en-ciel du drapeau sud-africain, le vert, le jaune, le rouge, le noir et le bleu. Une forme humaine noire, dont le pied d`appui est dans la zone du Cap, s`élève pour effectuer un retourné acrobatique et reprendre de volée un ballon qui se trouve à l`autre extrémité du continent, sur la mer méditerranée. Sur l`Océan atlantique, il est écrit "South Africa 2010". Les couleurs de cette inscription sont le rouge et le noir.
Les minutes qui ont précédé la découverte de cette œuvre d`art ont également été un régal et une illustration du potentiel de l`Afrique en matière d`organisation. Une orchestration bien menée avec une première partie dans la tradition Zulu. Sur une scène très peu éclairée, Gcina Mhlope, conteuse de renom au pays de Nelson Mandela, tient le rôle principal. Sa narration imagée, rythmée par une guitare sèche et des percussions, raconte cette Afrique des traditions, des mythes, de la faune plurielle et de la végétation luxuriante. Deux chorégraphes, une fille blanche et un garçon noir, se contorsionnent lascivement pendant que la scène, noire au départ, s`illumine avec quatre flammes.
Le
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show
Quand les deux danseurs se retirent survient une détonation qui surprend toute la salle. Un feu d`artifice parti de la scène tutoie la cime du chapiteau et ses étincelles illuminent toute la salle. Un spot intitulé "Africa`s Calling" est diffusé. Le monde entier y est invité à venir célébrer une culture, une histoire, un héritage dont les différentes facettes défilent. Les hommes, les animaux, la culture, la végétation, la tradition. Vingt-deux jeunes (12 garçons et 10 filles) investissent la scène pour exécuter la danse des guerriers Zulu du roi Chaka, vulgarisé par des artistes comme Mhalatini ou Brenda Fassie de regrettée mémoire. Pour marquer le passage de la tradition à la modernité, Gcina Mhlope, qui a troqué son costume de reine Zulu contre une robe de soirée, retrouve la scène accompagnée d`un jeune chanteur métis et de 22 chorégraphes qui, cette fois, exécutent un ballet moderne. Pendant cette prestation qui se termine sur une invite ("We are ready to welcome you") et un slogan ("Touch the past and feel the future"), l`emblème est découvert.
Les personnes présentes au Tempodrome de Berlin parmi lesquelles Kofi Annan, Alpha Oumar Konaré, Sepp Blatter, Issa Hayatou, Lennart Johansson, Franz Beckenbauer, sont admiratifs face au résultat. Un travail de trois mois conduit par la Wisdom Keys group, une société sud-africaine basée à Johannesburg. Cette cérémonie diffusée en direct à la télévision en Afrique du Sud dans certains pays était réglée comme du papier à musique. Une opération réussie. Du coup, il y en avait qui, en quittant la salle, trouvaient tout à fait réelles et réalisables les nombreuses choses présentées par les dix villes hôtes du tournoi et qui exposaient dans le hall. Ce n`est donc pas une vue de l`esprit quand Thabo Mbeki indique que "l`heure de l`Afrique a sonné" et a invité le monde entier à venir en Afrique en "Twenty-ten". C`est déjà demain
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