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Encadrement technique : Pourquoi la nomination du nouveau coach coince (23.08.2007)
Deux semaines déjà que dure l’attente du nouveau patron de la sélection nationale fanion.
Jules Frédéric Nyongha, l’intérimaire de service bénéficie d’un sursis. C’est lui, le mal aimé, honni dans les cercles du pouvoir du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), qui conduit les Lions Indomptables au Japon où ils rencontrent ce mercredi en match amical, leurs homologues nippons. Cette pige inespérée, “ l’éternel adjoint ” le doit aux tergiversations des décideurs de Yaoundé. Selon des informations concordantes, le nouvel élu aurait dû déjà être connu. “ Au plus tard le 15 août ”, plastronnait à cet effet Augustin Edjoa. La programmation d’une conférence de presse le dernier jour de l’échéance ministérielle laissait entrevoir la fin du suspense. Mais la rencontre est annulée par le ministre de la Communication, dit-on, sur les ordres de la présidence de la République.
A en croire certaines sources officielles, les instances supérieures nationales entendent privilégier l’intérêt général au détriment des intérêts particuliers. Est-ce à dire que le choix opéré par le ministre des Sports ne garantissait pas cette donnée essentielle ? Auquel cas, cela sonnerait comme un désaveu pour le Minsep, qui, dès sa nomination, avait annoncé à grand renfort de publicité “ la fin de la recréation ”. L’invalidation en mars dernier du premier processus de recrutement lancé par la Fécafoot confortait pourtant cette option de rupture avec les habitudes passées. L’illusion a vite fait long feu. Augustin Edjoa se retrouve aujourd’hui en porte-à-faux avec lui-même.
Plus que la mise à l’écart des entraîneurs locaux, le cas personnel de Joseph Antoine Bell dont le ministre avait parrainé la candidature, n’est pas la moindre de ses contradictions. Un véritable cas de conscience qui ne serait pas étranger au blocage actuel. Selon des indiscrétions glanées ci et là, le Minsep et la Fécafoot n’arrivent pas à accorder leurs violons sur le choix final. En l’absence d’informations officielles, la taille de la short list ainsi que les hommes qui la composent, varient d’un média à l’autre. Un véritable flou artistique savamment orchestré pour
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mieux brouiller les pistes ? Car, enfin, qu’y a-t-il de secret dans la désignation d’un entraîneur de football, fût-il national ? On veut nous faire croire que cala relève d’une affaire d’Etat au Cameroun.
Pas avant le 23 août
Le souci de transparence (motif essentiel de l’invalidation du premier processus) invoqué pour justifier le mode de recrutement choisi (un appel à candidature en lieu et place de négociations directes), s’en trouve ainsi piétiné. Il aurait pourtant exigé de rendre aussi public le nom des élus de la short list transmise au ministre (si elle existe vraiment) comme cela a été le cas de l’ensemble des candidatures enregistrées, ne serait-ce que pour prendre éventuellement l’opinion à témoin en cas de manipulations. De toute évidence, personne n’a intérêt à ce que les Camerounais voient clair dans ce dossier. Les chacals et les loups préfèrent de loin un arrangement interne. “ Rien n’est prêt, confirmait au Messager une source de la Fécafoot proche du dossier peu après l’annonce de la conférence de presse du Minsep. Le ministre a simplement voulu faire croire qu’il travaillait sur le dossier qui est loin d’être prêt, notamment dans les aspects concernant les clauses du contrat à signer ”.
Selon toute vraisemblance, l’intérim du Néerlandais Arie Haan va se prolonger au moins jusqu’au 23 août prochain. Puisque Augustin Edjoa, à qui revient la décision finale, est actuellement au Japon. “ Il y est pour négocier la construction des stades ”, tente de justifier un collaborateur pour nier l’évidence. Du côté du ministère de la Communication, pointé du doigt dans l’annulation de la conférence de presse du 15 août, aucune lisibilité sur la reprogrammation de l’événement. “ Le patron ne sera à Yaoundé que le 23 août ”, précise-t-on à la cellule de communication. Jules Nyongha n’est pas sorti de l’auberge. Après le Japon, il pourrait encore bien conduire les Lions Indomptables le 9 septembre prochain en Guinée équatoriale, dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la Can 2008. Pour boucher le trou laissé vacant depuis maintenant 7 mois.
Par Frédéric BOUNGOU Et Laure Ngatsing Tchuenté
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