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Football dans la province du Littoral : Le président de la ligue accusé de toutes parts (14.07.2005)
La pratique du sport-roi est sacrifiée sur l’autel des intérêts égoïstes et des querelles de chiffonniers. L’arbitrage du nouveau directeur général de la fédération camerounaise de football (Fécafoot) est vivement attendu.
Joseph Lima, le président de la ligue provinciale de football du Littoral est actuellement critiqué pour sa gestion tant des hommes que du patrimoine de l’instance chargée de la gestion du sport-roi camerounais sur l’étendue de la province. Un état de chose qui a créé un climat malsain entre nombre de responsables du football provincial – des membres des ligues provinciales et départementales, des dirigeants de clubs, des membres de différents corps de métier (arbitres, entraîneurs, commissaires de matches…), etc – et le président de la ligue, pour le malheur du football. La phase aller du championnat de football de deuxième division achevée la semaine dernière a terriblement souffert de cette animosité entre Joseph Lima et certains acteurs de la discipline dans la province. Une situation dans laquelle se trouvent engluées actuellement les compétitions organisées par les quatre ligues départementales de football qui dépendent de la ligue provinciale du Littoral.
En dehors de multiples accusations – incompétence, favoritisme, trafic d’influence, égoïsme et autres – formulées contre Joseph Lima par nombre d’acteurs du football opposés à lui sur le plan local, il y a certaines affaires qui, ces derniers temps, ont défrayé la chronique dans les cercles locaux du football : la crise Joseph Lima contre Me David Mabonguè Nyamè et Louis Yana Yana née à l’ouverture de la saison sportive de football du Littoral à Edéa, l’affaire Joseph Lima contre Elie Omog au sujet du nombre de clubs engagés dans le championnat départemental de football du Wouri, la situation de Asta Fc qui aurait pris part à la première phase du championnat de deuxième division sans s’acquitter des frais de licences de ses joueurs, la gestion des arbitres de football de deuxième division de la province… Jusqu’au jour d’aujourd’hui, ces affaires sont au centre de multiples conversations des acteurs du football dans la province du Littoral.
Rancune comme mode de gestion
Pour nombre de personnes qui critiquent la gestion de Joseph Lima, ce dernier pècherait par son envie de régler des comptes à tous ceux qui, à un moment donné dans la marche de la ligue provinciale de football du Littoral, se sont opposés à lui. Ainsi, la demande d’explications que Joseph Lima a servie à Me David Mabonguè Nyamè, président de la ligue départementale de football de la Sanaga-Maritime, au sujet de l’absence de cet huissier de justice à la cérémonie d’ouverture de la saison de football du Littoral à Edéa, serait tout simplement un prétexte pour régler un vieux compte. A ce sujet, la réponse de Me David Mabonguè Nyamè est claire. L’homme de loi démontre comment les
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accusations portées contre lui par Joseph Lima sont fausses et tirées par les cheveux. Par la suite, il édifie les destinataires de sa réponse – président de la ligue de football du Littoral, ministre des Sports et de l’éducation physique, président de la Fécafoot, directeur général de la Fécafoot – de l’état de dégradation très avancée de ses rapports avec Joseph Lima.
L’ancien arbitre international Louis Yana Yana, aussi accusé de n’avoir pas pris part à cette ouverture de la saison à Edéa, démontre lui aussi dans la lettre qu’il a adressée au président de la ligue provinciale de football du Littoral que cette accusation n’a aucun fondement, et qu’au lieu de gérer la ligue comme tout bon meneur d’hommes, Joseph Lima attise plutôt un climat d’intrigues en permanence. “ Cette attitude ne cadre pas avec le milieu sportif ”, rappelle Louis Yana Yana dont ampliation de la lettre a été faite au président et au directeur général de la Fécafoot, aux membres du conseil provincial, du bureau exécutif de la ligue provinciale du Littoral et de la ligue départementale de la Sanaga-Maritime. Pour ce qui est de la crise entre Joseph Lima et Elie Omog le président de la ligue départementale de football du Wouri au sujet du nombre de clubs engagés dans le championnat départemental, le principal responsable du sport-roi dans le Wouri a fait à Joseph Lima une correspondance dans laquelle il justifie son championnat à 32 clubs par des instructions venues de la ligue après le délai des affiliations, lui demandant d’accepter les clubs retardataires. Ici encore, nombre d’amoureux du ballon rond voient en la démarche de Joseph Lima une tentative de règlement de comptes à Elie.
Parlant de Asta Fc, nombre de membres de la ligue soutiennent que cette équipe aurait pris part à la phase aller sans s’acquitter des licences de ses joueurs, avec la bénédiction de personnes haut placées dans l’instance ayant en charge la gestion du football dans la province. Pour ce qui est de la gestion des arbitres, le principal dirigeant de la ligue provinciale est accusé d’avoir imposé soit la sélection soit le retrait de la liste définitive de certains hommes en noir, en lieu et place de la commission officiellement habileté à le faire. Sollicité à plusieurs reprises par le reporter du quotidien Le Messager, Joseph Lima, n’a jamais trouvé nécessaire de donner sa version des faits face aux multiples accusations formulées contre lui par divers dirigeants du football dont une très bonne partie des membres du bureau exécutif de la ligue dont il est le président, et bon nombre des membres du conseil provincial de la ligue. Une situation alarmante que le nouveau directeur général de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a intérêt à prendre au sérieux et y trouver des solutions idoines, pour le bien du football dans la province du Littoral.
Par Honoré FOIMOUKOM
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