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Histoire de Can : La valse des professionnels (23.01.2006)
Tiraillés entre sélections et clubs, ils ont souvent été à cheval entre la Can et l`Europe depuis 1970.
Junior Binyam
Samuel Eto`o Fils et Ahmed Hossam "Mido" l`ont envisagé à un moment. Mais il n`en sera rien. Ces deux joueurs, comme bien d`autres parmis leurs homologues africains évoluant en Europe, ont manifesté il y a quelques mois leur souhait de pouvoir pendant la Coupe d`Afrique des nations, disputer également des matches avec leurs clubs respectifs, Fc Barcelone et Tottenham. Parfois sous la pression de leurs dirigeants en clubs, les Africains ont toujours été face à un dilemme dès lors qu`ils doivent honorer leurs engagements en sélection notamment pendant la Can qui s`est toujours disputé quand la saison sportive est en cours en Europe.
Réservé aux joueurs locaux depuis sa première édition en 1957, la Can s`est ouverte aux nationaux évoluant à l`étranger dès 1968. En effet, le comité d`organisation de cette Can, présidé par l`Ethiopien Ydnekatchew Tessema, réuni les 24 et 25 mai 1967 au Caire a décidé qu`une "association nationale peut utiliser un maximum de deux joueurs jouissant de la nationalité de son pays bien que licenciés et pratiquant le jeu dans un autre pays quel que soit leur statut légal en tant que joueur". La restriction sur le nombre de joueurs va disparaître lors de la 15e assemblée générale de la Confédération africaine de football qui s`est tenue les 3 et 4 mars 1982 à Tripoli. Cette instance arrête que : "tout joueur, citoyen d`un pays en vertu des lois de ce pays, est qualifié pour jouer en équipe nationale ou représentative de ce pays".
De nombreux observateurs attribuent d`ailleurs la victoire finale du Cameroun en 1984 en Côte d`Ivoire à cette libéralisation qui a favorisé la présence dans les rangs de Mbida, Aoudou, Milla, Bell et Nkono, évoluant tous à l`étranger. Thomas Nkono va débuter la
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compétition, disputera les deux premiers matches (Egypte et Togo) avant de rejoindre son club en Espagne, l`Espanyol de Barcelone. Il sera remplacé dans les buts par Joseph Antoine Bell, gardien d`Arab Contractors du Caire.
En 1988 au Maroc, Bell, désormais sociétaire de l`Olympique de Marseille, assure la navette entre cette ville de France et Casablanca pour être présent sur les deux fronts. Il ne joue pas le premier match contre l`Egypte permettant à Jacques Songo`o de contribuer énormément à la victoire (1-0) sur l`Egypte. Joseph Antoine Bell renouvelle ainsi un scénario qu`avait déjà expérimenté Emmanuel Koum, sociétaire de Monaco, au moment où les Lions disputent leur première Can en 1970 à Khartoum au Soudan. Auteur de deux buts lors du premier match face à la Côte d`Ivoire (victoire du Cameroun, 3-2), l`attaquant camerounais va rejoindre son club, manquant le deuxième match de poule face à l`Ethiopie. Il réapparaîtra lors du troisième match face au Soudan et une défaite, 2-1, qui empêchera la bande à Pascal Baylon Owona d`atteindre les demi-finales. Selon Nlend Paul, appelé de la dernière heure sur le chemin de Khartoum, "il y a quelques frustrations : les joueurs par exemple sont assez contrariés par les faveurs faites à Koum, professionnel en France. Il allait et venait entre les matches et le système de jeu oscillait en fonction de cet état de choses. De plus, malgré la qualité du groupe, le mental relâchait un peu." Ce n`est pas pour autant que l`expérience des professionnels sera abandonnée. Pour la 8e Can en 1972 à Yaoundé, le Cameroun sollicite une fois encore la légion étrangère. Jean-Pierre Tokoto et Joseph Yebga Maya sont dans les rangs. Ce dernier, buteur redoutable à Marseille n`affiche pas la même efficacité qu`en club et est même indexé comme principal responsable de l`élimination du Cameroun en demi-finale par le Congo le 2 mars 1972.
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