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Présidence de la Fécafoot: Le Retour de Vincent Onana ? (05.04.2004)
Thierry Ndong
L’ancien patron du football camerounais entend revenir aux affaires. Son plan d’action s’inscrit dans la continuité du mandat inachevé de 1996.
Vincent Onana brigue à nouveau la présidence de la Fédération camerounaise de football. L’ancien patron de la fédération camerounaise a annoncé solennellement sa candidature au cours d’un point de presse donné hier à Yaoundé. A en croire Vincent Onana, ce retour se justifie par la nécessité de redorer le blason d’un football au creux de la vague. Le député de la nation s’appuie en effet sur un constat peu reluisant de la situation :”aucun club camerounais n’a plus gagné une coupe d’Afrique depuis des clubs depuis plus de vingt trois ans ; nos Lions Indomptables, ciment de l’unité nationale sont sortis précocement de la dernière Can Tunisie 2004 ; nos Lions Espoirs champions olympiques en titre viennent d’être privés des jeux olympiques d’Athènes 2004 ; le Cameroun ne dispose pas d’infrastructures sportives dignes de ce nom “.
L’état des lieux dressé par le député candidat à la présidence de la Fécafoot est d’autant préoccupant que l’institution en charge de la gestion du football camerounais affiche à son avis- profil bas. “ Dix milliards de francs Cfa ont été encaissés par les dirigeants de la fédération au cours de ces six dernières années. Cet argent a été très mal géré. A ce jour, les clubs de football et les joueurs sont appauvris par la gabegie et le clientélisme de l’équipe sortante…Celle-ci s’est illustrée jusqu’ici par une chasse aux sorcières, une rancune haineuse et une incapacité à mener à bien les compétitions nationales “. Les accusations du prédécesseur de Mohamed Iya s’abreuvent à la source de nombres de dénonciations. Notamment le clair-obscur autour des contrats de Winfred Schäfer ou de l’équipementier Puma. “ Pourquoi avoir reconduit [avant la Can 2004] jusqu’en 2006 le contrat d’un entraîneur à l’origine de la débâcle des Lions Indomptables au mondial Corée -Japon 2002 ? “ s’insurge V.O. Et de n’y voir qu’une complaisance des dirigeants de l’équipe
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sortante.Dans la foulée, l’ancien directeur des stades affirme : “ Les gains déclarés sont bien en deçà des standards offerts par cet équipementier en Afrique. Le Cameroun, dont l’aura sur la scène internationale n’est plus à discuter, gagne moins que les autres pays [bien moins connus] du continent “.
Plan d’action
De gros nuages s’amoncellerait donc sur le ciel du football camerounais ! Pour éviter la tempête, Vincent Onana propose quelques actions allant notamment dans le sens de redonner une âme au football camerounais. Citons entre autres la dotation de ce football en infrastructures digne de sa renommée africaine et mondiale ; la régulation des rapports étroits avec la tutelle ; la modernisation de la gestion financière de la fédération pour plus d’efficacité et de transparence, etc. Le bouillant président de la Fécafoot dans les années 1997 inscrit son action dans le parachèvement de son premier mandat.
Le premier mandat ? V.O n’en dit pas que du bien. “ J’ai hérité d’une Fécafoot endetté à hauteur d’un milliards de francs Cfa. Ceux qui m’ont remplacé ont hérité d’une fédération bien portante financièrement. Les audits de la Fifa en font foi “. Jusqu’auboutiste, le professeur certifié d’éducation physique et sportive se réclame les dividendes telles que l’indépendance et la liberté de manœuvre dont jouit la Fécafoot aujourd’hui. “ J’ai perdu deux ans de ma liberté. J’ai souffert le martyr pour une cause noble. La justice m’a blanchi[…] Je fais don de ma personne pour me mettre au service de mon pays “. Belle profession de foi. Seulement, que d’oublis volontaires dans la sortie médiatique du candidat déclaré. La billetterie du mondial français (France 98). Le séjour à la maison d’arrêt de Kondengui. L’affrontement larvé avec Joseph Owona, alors ministre de la jeunesse et des sports… Sur tous ces sujets et bien d’autres, V.O a laissé les uns et les autres sur leur faim. Point de réponses à quelque question. On le voit, l’ouverture au débat reste un vain mot pour l’ancien entraîneur de Mbalmayo club et Tarzan d’Obala. Les habitudes ont la peau dure.
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