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COUPE DE L’UNIFFAC : DEUX ARBITRES CONGOLAIS ESCROQUES PAR UN AGENT DE LA FECAFOOT (25.07.2006)
Plus de mille dollars auraient été extorqués aux juges congolais du match Fovu de Baham / Us de Bitam. La Caf en voie d’être saisie.
“Nous sommes abandonnés ici à l’hôtel. Nous n’avons aucun signe de vie des responsables de la Fécafoot qui ont disparu sans crier gare. Ce n’est pas possible ! C’est de la filouterie institutionnelle ”. C’est en ces termes que Jean-Marie Kakonde, arbitre central de la rencontre de la 3ème journée de la Coupe de l’Uniffac, et ses deux compatriotes nous accueillent lorsque nous arrivons, dans la soirée de lundi pour leur faire des adieux après la rencontre de dimanche. Très courroucés par l’accueil qui leur aurait été réservé, ils vont dans tous les sens, emploient les mots les plus durs pour qualifier ce qui leur est arrivé. Sur ces entrefaites, ils consentent tout de même à nous livrer dans les détails tous leurs malheurs. Les trois officiels d’infortune entament leur narration. Déjà, le chauffeur, mis à leur disposition par la Fécafoot, aurait, selon eux, disparu dans la nature avec 450 dollars qu’il leur aurait pris pour l’achat de quelques appareils électriques. Ils nous rapportent alors que dès leur arrivée à Douala en fin de semaine, ils expriment le vœu de faire quelques achats dans les magasins. Mais le chauffeur qui les accompagne leur donne l’assurance que les appareils dans les magasins coûtent trop chers et qu’il connaît très bien un réseau autre pour s’en procurer à moindre prix. L’argent lui est remis, quelques jours avant le départ des arbitres congolais qui se plaignent du silence complice des responsables de la Fécafoot, qui n’auraient rien fit pour les rétablir dans leurs droits. Leurs malheurs ne s’arrêtent pas là. Ces arbitres nous rapportent que les frais relatifs à leurs titres de transport, n’ont pas été remboursés, sous prétexte que celui qui s’en occupait était hors du pays et qu’on leur faisait plutôt la promesse d’un transfert dans les prochains jours. Le pire pour boucler la boucle nous rapportent les arbitres, c’est qu’ils ont été abandonnés à l’hôtel, sans frais de déplacement et sans véhicule pour
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l’aéroport. Et en faisant une sorte d’addition, ils se trouvaient à plus de 1000 dollars de pertes du fait de la Fécafoot. Info ou intox ? La Fécafoot ne manque pas les arguments de la défense et nous livre une version des faits à la limite contradictoire.
Arguments de défense
La Fécafoot face à de telles accusations s’en défend. Etienne Tamo, vice-président de la commission des compétitions internationales, visé par les accusations des arbitres congolais, que nous avons joint, a tenu à faire quelques précisions. D’entrée de jeu, il nous affirme que les arbitres congolais ont été pris à leur propre piège, celui de négociation clandestine avec un chauffeur, dont le seul boulot est de les conduire et non de les mener dans les quartiers chauds de Douala à la recherche des prostituées. Selon lui donc, c’est ce coquinage qui a conduit à la fameuse escroquerie. Cependant précise Etienne Tamo, les arbitres congolais font preuve de mauvaise foi, puisqu’il leur a été remboursé 300 dollars et un téléphone portable, en compensation des 150 dollars qui ont pris une destination qu’il n’a pas pu cependant donner. La seule chose que Etienne Tamo reconnaît dans les déclarations des arbitres congolais, c’est le remboursement de leurs titres de voyage qui s’élèveraient à 600 dollars. Il reconnaît qu’un certain Landry, qui en a la charge à la Fécafoot, était indisponible, hors du pays précisément et qu’il avait donné des certitudes qu’une fois rentré, il s’emploierait à leur faire parvenir les sommes dont il est question. Et là, Etienne Tamo parle d’excédents, c’est-à-dire, des sommes qui n’avaient pas été envisagées au départ, simplement parce que la Fécafoot n’avait pas connaissance du fait que certains arbitres partaient des provinces congolaises pour la capitale Kinshasa, avant de prendre le vol pour le Cameroun. Le paiement de cet excédent est en fait prévu dans les textes de la Caf. Enfin, à propos des frais de déplacements pour l’aéroport, notre vis-à-vis soutient que les moyens avaient été laissés à l’hôtel qui a pris soin d ‘accompagner les arbitres à l’aéroport.
Martin Camus MIMB
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