|
|
Paul Le Guen :Le dur apprentissage (28.01.2010)
Écrit par Lindovi Ndjio
L’entraîneur sélectionneur des Lions indomptables est à l’école de l’équipe nationale.
Il ne serait pas exagéré de considérer que, contrairement à ce que pensent d’aucuns, Paul Le Guen n’a peut-être pas accomplie la première partie de sa deuxième mission en tant qu’entraîneur sélectionneur des Lions indomptables du Cameroun. Il avait été prescrit au technicien de «faire mieux qu’en 2008». En clair, remporter la coupe d’Afrique, puisque les Lions ont perdu la finale face aux Pharaons. Ce que l’homme n’a pas pu faire. Il n’aura même pas l’occasion d’affronter l’un des finalistes de la Can angolaise. Ecarté très tôt de la compétition par les mêmes adversaires qui ont privé les Lions du trophée au Caire il y a deux ans. Pour autant, Paul Le Guen est certainement loin de se reprocher quelque rendez-vous manqué. Lui qui a clairement indiqué «sa priorité c’est la coupe du monde». Après la déconvenue de l’équipe nationale en Angola, Paul Le Guen peut donc logiquement répondre à tous ceux qui lui en veulent pour avoir échoué, qu’il n’est pas encore temps d’évaluer «sa» mission à lui. Laquelle devrait être à l’ordre du jour en juin prochain.
Une nouvelle école
Et les observateurs avertis l’ont d’ailleurs compris lors de l’expédition angolaise. Le patron de l’encadrement technique des Lions indomptables du Cameroun était en rodage de son effectif. En témoigne le peu de sérieux que le Français a accordé à la préparation de son équipe. Mais surtout l’inconstance dans sa sélection. Pas d’équipe type facilement identifiable. En conséquence, beaucoup de déchets dans un jeu qui manque de cohésion, une attaque volontariste, mais peu efficace devant les buts, une défense perméable à souhait et généreuse quand l’adversaire est peu réaliste.
A l’évidence, Paul Le Guen se comporte toujours comme en club, où tous les joueurs sont formatés dans un
|
même système de jeu et se connaissent. A 46 ans, le technicien breton vient de s’inscrire à une nouvelle école. Car en réalité, avec le Cameroun, l’ancien entraîneur des Glasgow Rangers est à sa première expérience à la tête d’une équipe nationale. Et qui plus est celle des Lions indomptables du Cameroun. Une propriété commune du peuple camerounais, avec une image forte sur la scène continentale et mondiale. Une équipe qui a très souvent permis à des illustres inconnus européens de se faire un nom. Mais aussi et surtout une équipe particulièrement difficile à manager. Tant ses différents éléments constituent souvent des singletons capricieux, et un public exagérément exigeant.
Réajustements
Et l’homme qui a été accueilli en héros fin juillet dernier, a certainement commencé à subir les premières épreuves d’évaluation de cet apprentissage lors de la Ca angolaise. Lui que l’on a vu très gêné sur le banc de touche. Et qui n’hésitait pas à s’éclater à chaque fois que le Cameroun inscrivait un but égalisateur, ou prenait l’avance. Ce qui n’a jusqu’ici jamais été le cas pour celui qui a, pour le peu de temps qu’il a passé sur le banc de touche camerounais, resté plutôt de marbre. Signe d’un expert sûr de lui.
En tout cas, Paul Le Guen a intérêt à bien assimiler les leçons de la Can. Lui qui est vu au Cameroun comme un homme de caractère. Difficilement manipulable, et «totalement indépendant», comme il l’a laissé entendre lui-même. Mais l’homme gagnerait à s’ouvrir pour apprendre de ceux qui connaissent un peu de la gestion d’une équipe nationale. Car la deuxième partie de la mission à lui assignée, celle qu’il considère lui-même comme sa priorité, en dépend et ne sera pas une partie de plaisir. Et le Cameroun est vu par nombre d’observateurs avertis, comme le pays africain le plus proche du trophée mondial de la Fifa. En tout cas, l’homme dit vouloir «améliorer les choses de façon durable».
|
|
|
|
|
|
Hits: 4175 | lanouvelleexpression
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|