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Cameroun : 2008, une saison sportive mi-figue mi raisin (05.01.2009)
De tous les faits sportifs enregistrés au cours de l’année qui vient de s’achever, le nouveau laurier de Albert Roger Milla et les exploits de l’athlète Françoise Mbango Etonè, du boxeur Hassan Ndam Njikam et des Lions Indomptables militaires de football sortent du lot.
Les Camerounais amoureux du sport n’oublieront jamais les 29èmes Jeux olympiques qui se sont déroulés du 8 au 24 août 2008 à Beijing en Chine. Car, à cette compétition, la triple sauteuse Françoise Mbango Etonè qui n’était vraiment pas comptée parmi les favoris dans la capitale chinoise, a déjoué tous les pronostics en remportant, pour la deuxième fois consécutive (elle fut médaillée d’or en 2004 à Athènes en Grèce), le titre olympique de sa spécialité en athlétisme. Avec un bond de 15m39, Françoise Mbango Etonè dont la participation au rendez-vous chinois a été obtenue de haute lutte – l’athlète était en froid avec la Fédération camerounaise d’athlétisme (Fca) qui lui reprochait son indiscipline –, offre au Cameroun son unique médaille des 29èmes Jeux olympiques. Trois mois auparavant, le 4 mai 2008, la triple sauteuse avait été sacrée championne d’Afrique de sa spécialité aux 16èmes championnats d’Afrique d’athlétisme à Addis-Abeba en Ethiopie. Trois mois après s’être confortablement installée sur le toit du monde en triple saut féminin, l’athlète Françoise Mbango Etonè a, dans le cadre du “ Golden tour ” en octobre et novembre 2008, parcouru les chefs-lieux des dix régions du pays, pour présenter ses métaux en or aux populations camerounaises.
La championne olympique présélectionnée pour le titre de meilleure athlète féminin du monde pour l’année 2008 ne sera malheureusement pas plébiscitée pour cette distinction en début décembre 2008. Elle n’a pas eu la faveur des votants comme ce fut le cas de l’ambassadeur itinérant Albert Roger Milla qui, dans le cadre des sportifs à choisir pour le Panthéon de la gloire du sport africain, a été retenu en décembre 2008. Un plébiscite qui a eu lieu quelques jours seulement avant la victoire du pugiliste camerounais Hassan Ndam Njikam au Grand tournoi (importante compétition de boxe professionnelle) en France, dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 décembre 2008. Autre exploit camerounais au cours de ce mois de décembre, la victoire des Lions Indomptables militaires à la coupe d’Afrique des nations (Can) militaires de football jouée à Kampala en Ouganda. Les poulains de l’entraîneur Jean-Paul Akono sont venus à bout de l’équipe nationale militaire algérienne de football en finale (vendredi 12 décembre 2008), 4-3 après la séance des tirs aux buts. A l’issue du temps réglementaire et des prolongations, les deux finalistes se sont séparés sur le score vierge. Les Lions Indomptables militaires qui, par la même occasion, se sont qualifiés pour la prochaine coupe du monde militaire, remportaient ainsi, pour la deuxième fois consécutive, le titre de champion d’Afrique de leur catégorie.
Lions A’ et Lionnes du football, la honte !
Au Cameroun, l’année 2008 n’a pas seulement été marquée par les lauriers signalés ci-dessus et autres non mentionnés. Le pays a aussi essuyé plusieurs revers dont cette élimination par la République démocratique du Congo (Rdc),
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dans la course pour la qualification à la toute première édition de la coupe d’Afrique des nations (Can) de football pour amateurs dénommée championnat d’Afrique des nations (Chan). Cette compétition se déroulera en février prochain en Côte d’Ivoire. Une véritable honte pour le Cameroun qui fut battu par la Rdc en aller (Yaoundé) et retour (Lubumbashi). On se souvient qu’à l’époque, l’équipe alignée par les entraîneurs Joseph Marius Omog et Robert Atah au match aller avait été décriée par nombre d’observateurs avertis qui estimaient qu’elle n’était pas constituée des meilleurs amateurs du moment au Cameroun. Autre revers cinglant, l’élimination des Lionnes Indomptables par les Banyanya Banyanya de l’Afrique du Sud (0-3) le 25 novembre 2008, en demi-finales de la 6ème édition de la coupe d’Afrique des nations de football féminin en Guinée équatoriale. Une compétition au cours de laquelle les pouliches de l’entraîneur Enow Ngachu se sont illustrées par plusieurs lacunes et un manque de fraîcheur physique. L’on ne saurait oublier, en basket-ball, l’amateurisme des dirigeants du sport camerounais, qui n’a pas permis aux Lions Indomptables de se qualifier pour les Jeux olympiques de Beijing.
Au cours de la 26ème coupe d’Afrique des nations (Can) de football qui s’est jouée du 20 janvier au 10 février 2008, les Lions Indomptables du Cameroun ont eu un bon parcours (malgré la défaite d’entrée face à l’Egypte 2-4) sanctionné malheureusement par une défaite en finale face aux Pharaons d’Egypte 0 but contre 1. Malgré cet échec en finale au Ohene Djan stadium de Accra au Ghana, le capitaine Rigobert Song Bahanag et ses coéquipiers ont été reçus avec faste et solennité le 11 février 2008 à la Primature, par le Premier ministre Thomas Ephraïm Inoni. Il faut rappeler qu’à cette compétition, Samuel Eto’o Fils a battu le record des buts inscrits à la Can, détenu par l’ancien attaquant ivoirien Laurent Pokou depuis plusieurs années. Près de quatre mois après la Can ghanéenne, les Lions Indomptables ont entamé le deuxième tour éliminatoire Can/Mondial 2010 le 1er juin 2008. Dans sa poule, le Cameroun est avec l’Ile Maurice, le Cap Vert et la Tanzanie. A l’issue de cette étape, les Lions Indomptables se sont qualifiés avec brio pour le troisième et dernier tour éliminatoire où ils sont dans le même groupe que le Togo, le Maroc et le Gabon. Autre trophée perdu in extremis, celui de la champion’s league africaine. Cotonsport de Garoua, sacré champion du Cameroun 2008, a échoué en finale de la champion’s league africaine face aux Egyptiens de Al Ahly du Caire en novembre 2008.
Les autres faits sportifs majeurs que l’on peut enfin signaler sont : la victoire de Joseph Sanda au Tour cycliste du Cameroun le 6 avril 2008, le titre mondial perdu par le pugiliste Issa Hamza le 7 juillet 2008 (il s’est relancé à la conquête de ce titre en novembre 2008), les jeux nationaux dénommés Dixiades du 10 au 20 décembre 2008 (événement remporté par la région du Centre), la remise des clés du Palais des sports construit à Yaoundé par les Chinois au gouvernement camerounais, les opérations de renouvellement des instances dirigeantes des fédérations sportives civiles nationales.
Par Honoré FOIMOUKOM
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