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Foot-D1 : bataille pour le maintien (24.08.2005)
La lutte s’annonce âpre au milieu et au bas du tableau.
Sans vouloir mettre en parallèle les époques, on peut dire que la période des grands duels entre Tonnerre, Union, Racing, Canon, Dynamo, indifféremment des combinaisons est révolue. Saison après saison, la D1 perd de sa saveur. Au début de la saison en cours, le championnat national de football première division a suscité de nombreux espoirs. Après l’expérience malheureuse (?) et décriée d’un championnat en deux poules et en deux phases, on est revenu à la formule que l’élite nationale avait toujours connue : un championnat à poule unique. Les espoirs étaient d’autant plus grands que la saison 2004, avait offert un spectacle insipide qui a détourné le public, déjà très peu intéressé, des stades. Et c’est dans la quasi indifférence que le championnat 2004 s’est joué, consacrant au passage Cotonsport de Garoua comme champion, tandis que les seconde et troisième places revenaient à Union de Douala et Racing de Bafoussam.
Dans ce qui peut apparaître comme un bide (au niveau de la formule), Cotonsport de Garoua est apparu comme l’équipe la plus régulière, terminant en tête lors des deux phases du championnat et présentant des statistiques qui ne souffraient d’aucune contestation. Meilleure attaque, meilleure défense, le club de Garoua n’a pas fait de détails. Et cette saison encore, au terme de la 24e journée, les Cotonniers dominent déjà largement les débats. Ils comptent 13 points d’avance sur leur suivant immédiat et semblent insatiables.
Mais si dans la grisaille de la D1 Cotonsport c’est du solide, derrière c’est l’incertitude. Si Jusqu’à présent, seuls deux, voire trois clubs (Aigle de Dschang, Foudre et Sahel) donnent l’impression de suivre le train d’enfer des Vert et Blanc. Pour le reste, le maintien est désormais la seule motivation. Pourtant, il reste encore
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neufjournées de championnat à disputer. Par ailleurs, les " grands clubs " du Cameroun souffrent. Ils ne jouent plus leur rôle. Canon, Tonnerre, Racing, Union, les champions d’hier et véritables locomotives du football national sont aujourd’hui en chute libre. Et on ne sait pas ce que cet état des choses pourrait donner à la fin de la saison. Il n’est pas exclu que tous ces " grands " passent à la trappe.
La situation de l’élite est d’autant plus préoccupante qu’à la fin de la saison en cours, six clubs au moins sont concernés par la relégation. Quatre d’entre eux descendront directement en deuxième division et les deux autres prendront part au tournoi interpoules en compagnie des dix champions provinciaux. L’engorgement créé par la nouvelle donne de la D1 a par ailleurs, contribué à exacerber les passions et les tensions. Aujourd’hui, il ne se passe plus de journées de championnat, sans qu’on ne déplore des cas de vandalisme et d’indiscipline sur les stades. Devant leur impuissance à rivaliser avec Cotonsport de Garoua, les autres clubs de l’élite luttent pour y rester, parfois au mépris des règles élémentaires du fair-play.
La fin de la saison en cours sera donc à surveiller comme du lait sur du feu. Curieusement, on aura pas droit à un sprint ébouriffant pour désigner le champion, mais la lutte pour le maintien vaudra le détour. Dans ce panorama, les risques de dérives, de magouilles et de combines de toutes sortes sont grands. Et les responsables de la Fédération camerounaise de football devront redoubler d’attention et de fermeté pour permettre de sauver ce qui peut encore l’être. Quant aux clubs, ils ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes pour avoir oublié de bien ménager chacun sa monture. Car c’est connu, une bonne équipe se bâtit sur la durée. Et il ne sert à rien d’attendre les derniers instants pour tenter de sauver sa peau.
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