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Paul Le Guen :«On va essayer de faire mieux que les quarts de finale» (01.02.2010)
Écrit par Propos recueillis par Lindovi Ndjio
Quelques réponses de l’entraîneur des Lions face à a presse mercredi dernier.Pourquoi avez-vous fait confiance à Kameni durant toute la Can malgré sa méforme ?
Carlos Kameni a fait de très bons matchs en éliminatoires. J’ai observé son parcours avec l’Espagnol de Barcelone, je regarde les matchs des joueurs que je sélectionne et durant tout l’automne, il m’a paru être en forme et le numéro un logique de la sélection camerounaise. Lorsque que je commence une compétition, j’établis une hiérarchie des gardiens. Et je considère que le poste de gardien de but me paraît spécifique, c’est-à-dire qu’il nécessite une certaine confiance sur la durée. Je ne suis pas du genre à sanctionner un gardien sur une, voire deux erreurs sur une compétition. Par contre un gardien sur un moyen terme, doit être mis en compétition comme le reste des joueurs, sinon les autres se décourageraient.
Quatre jours de stage pour une compétition comme la Can. N’est-ce pas insignifiant ?
On ne s’est pas préparé en quatre jours, mais bien plus. On s’est rassemblé le 4 janvier, on a commencé la compétition le 13. Donc on a eu à peu près le même temps de préparation que beaucoup d’autres. Après tout, on n’était pas dans la même situation que tous les autres. Beaucoup de nos joueurs évoluent en Europe, dans des clubs importants. Et lorsque vous décidez de les enlever de leurs clubs de façon précoce, les joueurs peuvent aussi être démotivés et ne pas accepter cette décision… Mais je ne pense pas du tout que cela a pénalisé l’équipe par rapport à la Can. Les joueurs ont beaucoup joué dans leurs équipes, beaucoup s’y sont entraînés. Et je ne pense pas par exemple que contre l’Egypte, ce soit une raison à notre défaite. Admettez qu’on a été très performant en deuxième mi-temps, qu’on a été dominateur, et qu’on était au dessus de l’adversaire au niveau de la condition physique.
A quelle proportion allez-vous régénérer l’équipe ?
Sûrement pas à 100%. Je ne vais pas changer les 22 joueurs qui ont été convoqués durant cette compétition. Mon axe de travail d’ici la coupe du monde c’est de poursuivre ce qui a été fait. J’ai intégré trois ou quatre jeunes qui ont montré qu’ils pouvaient intégrer le noyau de l’équipe. Je vais poursuivre dans cette voie. J’ai eu le sentiment que Mandjeck et Enoh par exemple pouvaient devenir des titulaires potentiels. Je vais organiser avec le staff technique un stage rassemblant les 25 ou 30 meilleurs joueurs du Cameroun. On va les évaluer et les mettre en situation de match, pour savoir si certains d’entre eux ont la possibilité de
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concurrencerceux qui sont déjà en Europe. Et je vais surtout être attentif au parcours de ceux que j’ai déjà convoqués. Pour beaucoup, ils m’ont donné satisfaction. Je vais regarder aussi ceux qui n’ont pas pu venir. Je pense à Assou Ekoto qui était blessé et qui est toujours blessé et qui est susceptible de revenir ; je pense à Bassong. Je vais être attentif au parcours de Matip. J’ai demandé à la fois au ministre et au président de la Fédération que sa situation soit éclaircie.
Au regard de la prestation des Lions à la Can, pensez-vous que l’équipe régénérée pourra faire mieux au mondial ?
A un moment donné, il faut être lucide aussi. La coupe du monde rassemble les 32 meilleures équipes du monde. Vous dites obtenir les meilleurs résultats que les quarts de finale. Est-ce choquant si je vous dis qu’aller en quart de finale d’une coupe du monde c’est déjà formidable ? (Ndlr, protestations de la presse). Évidemment que j’ai le fol espoir de faire mieux, mais à un moment donné, il faut aussi être objectif et lucide. Il y a six mois l’équipe du Cameroun était dernière de sa poule des qualifications pour la Can et la coupe du monde. Aujourd’hui, on me parle d’un objectif supérieur à celui des quarts de finale de la coupe du monde. Parfois j’ai l’impression qu’on perd un peu la raison (protestations, Ndlr). J’ai au moins le mérite de dire ce que je pense. On va essayer de faire mieux que les quarts de finale de la coupe du monde. Mais il ne faut pas avoir la mémoire courte.
Vous avez été instable au niveau des titularisations. A ce jour, avez-vous déjà un onze type ?
J’ai fait la campagne de qualification pratiquement avec le même onze. Je souhaitais beaucoup de stabilité parce qu’il me semblait nécessaire que cette stabilité existe pour obtenir la qualification. J’ai mis en place une équipe en Autriche, qui a très peu varié. Et il était logique de repartir à la Can avec cette même équipe. Et il y a eu très peu de changement entre le premier et le deuxième match, parce qu’il me semblait logique de donner une deuxième chance après le premier match. Mais après, vous ne pouvez pas vouloir régénérer une équipe et ne pas faire de changement. Il faut être cohérent. Mais le seul critère c’est la performance du joueur. Les deux premiers matches ont été décevants à mes yeux et je me devais d’apporter du sang frais, de mettre les joueurs en compétition. J’ai changé en ce moment-là. A un moment donné, vous devez prendre des décisions et faire votre métier de sélectionneur simplement. Sachez que je n’ai aucun regret. Mon seul regret c’est de n’avoir pas réussi contre l’Egypte et de n’avoir pas fructifié un match bien discuté
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