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CAN 2008 : les Lions et le piège de Monrovia (03.06.2007)
Dans la course à la qualification pour la CAN, l’équipe nationale dispute un match décisif dimanche.
Un coup d’œil jeté sur la carte de l’Afrique situe bien l’enjeu de la rencontre. Le Liberia est un Etat d’Afrique de l’Ouest, situé dans la même aire géographique que le Ghana, pays organisateur de la CAN 2008. Le plan de vol d’un voyageur qui part du Cameroun et souhaitant se rendre à l’ancienne Gold Coast (actuel Ghana) est complexe. Pour l’instant, aucune compagnie aérienne n’offre de vol direct entre les deux pays. La seule solution qui reste au voyageur est le transit. Dans son voyage pour la CAN, la sélection nationale fait une escale de 90 mn ce dimanche à Monrovia. Un arrêt imposé par la magie du tirage au sort. C’est presque une chance que la sélection se retrouve au Libéria, en ce moment, font remarquer les observateurs. Physiquement, elle est proche du Ghana.
Plus clairement, si le Cameroun bat le Liberia dimanche, il aura assuré sa qualification. Un autre résultat les obligera à revenir faire un détour par Garoua le 17 juin prochain (Cameroun-Rwanda). Pour éviter les désagréments, on conseille à Jules Nyongha et à son équipe de bien négocier le transbordement de Monrovia qui s’annonce délicat à la lecture du match-aller. Le Lone Stars du Liberia avait posé de sérieux problèmes aux Lions. La sélection nationale avait certes battu (3-1) son adversaire, mais son jeu avait laissé spectateurs et téléspectateurs sur leur faim et sur leur soif. Entre le 24 mars 2007 et le 3 juin, dix semaines se sont écoulées. Pour préparer l’expédition de Monrovia, l’entraîneur national par intérim a presque convoqué les mêmes hommes que ceux appelés à Yaoundé, deux mois plus tôt. A l’exception de Modeste Mbami, Douala Mbella, Bill Tchato et Bikey Amougou. Une chose est sûre. Libéria-Cameroun de dimanche n’aura pas le même visage que Cameroun-Libéria du 24 mars. L’affirmation se fonde sur une observation empirique. Les Lions jouent à l’extérieur. La pression sera moins forte sur leurs épaules. Tous les observateurs ont fait le constat. L’équipe nationale s’exprime mieux à l’extérieur que lorsqu’elle évolue
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à domicile.
Equation personnelle
Autre donnée. L’encadrement technique récupère Jean II Makoun, pièce précieuse, qui n’a pas participé au match-aller. Son incorporation dans l’effectif donnera une autre physionomie au schéma de déploiement de l’équipe. Makoun sera certainement associé à la récupération à Stéphane Mbia, l’homme du match-aller, que certains médias annonçaient " forfait " pour l’expédition pour cause de blessure. Ce forfait n’est pas confirmé par Jules Nyongha, joint au téléphone hier par CT depuis Bruxelles où l’équipe poursuit sa préparation. Le coach a juste parlé des " bobos que traînent Njitap et Ngom Kome ". Il a saisi l’occasion de l’échange pour publier le manifeste du vol. Tous les 20 joueurs convoqués pour le stage feront le voyage du Libéria. Une idée sur le onze entrant ? " Pas encore. C’est une fois sur place que j’aurais une idée précise sur l’équipe", a déclaré l’entraîneur national par intérim qui a une équation personnelle à résoudre dimanche. Nyongha s’est mis une grosse pression sur les épaules en revendiquant lundi dans nos colonnes de la reconnaissance. Une contre-performance de son groupe va clore le débat.
La composition de l’équipe reste le principal point de fixation. On ne devrait pas s’attendre à beaucoup de chamboulements. Kameni devrait garder les buts. Gérémi, Song, Matoukou et Tchato sont pressentis en défense. Makoun, Mbia, Mbami et Ngom annoncés au milieu. En attaque, Il est probable que la paire Eto’o, Webo soit alignée. Dimanche, les Lions auront les oreilles du côté de Kigali. Le résultat du match Rwanda- Guinée équatoriale sera important. La Guinée, avec 6 points, est le dauphin du Cameroun. Une victoire du Nzalang, conjuguée à une défaite des Lions à Monrovia, relance les débats. Ce cas de figure redonne espoir non seulement à la Guinée équatoriale mais aussi au Liberia, qui, mathématiquement peut encore se qualifier. Bon à savoir, seul le premier est habilité à entrer au Ghana. Pour l’instant, c’est le Cameroun qui est bien placé. Physiquement, il se trouve quasiment à la frontière. Concrètement, il a une bonne avance sur les autres.
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