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LIONS : LE MINSEP ET LA FECAFOOT DEFIENT BIYA (18.08.2006)
Le choix du futur entraîneur des Lions indomptables coince du fait de multiples tractations et de l’opposition entre le gouvernement et la fédération. Le délai du 15 août 2006 prescrit par le Premier ministre, sur instruction du chef de l’Etat, aux oubliettes.
Le processus de recrutement du remplaçant de Artur Jorge est reporté à une date incertaine. Dans ce cas, où est passé “ l’ordonnance du chef de l’Etat ” ? En fait le communiqué des services du Premier ministre, en date du 8 août dernier, précisait que “ sur les très hautes directives du chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Paul Biya, le Premier ministre…a présidé ce jour 8 août 2006 dès 12 heures 30 minutes, à l’immeuble abritant ses services, une importante réunion consacrée à la relance du football camerounais. ” Le communiqué poursuit : “ Le Premier ministre a par la suite décliné le plan de relance du football tel qu’instruit par le chef de l’Etat. De ce plan, il ressort que le ministre des Sports et de l’Education physique devra faire arrêter au plus tard le 15 août 2006, le choix et le recrutement d’un nouvel entraîneur sélectionneur national, dont la mission sera de conférer aux Lions Indomptables les qualités techniques nécessaires à la restauration de leur prestige. ”
Plusieurs jours après la date du 15 août 2006, tout observateur note que les Lions indomptables du Cameroun n’ont toujours pas un nouvel entraîneur sélectionneur. Toute chose qui interroge l’assurance des prescriptions du Premier ministre, Inoni Ephraïm, qui, selon le communiqué susmentionné, agissait sur ordonnance du chef de l’Etat. D’aucuns s’interrogent sur la portée des discours et prescriptions du chef de l’Etat et son Premier ministre qui, très souvent restent couchés sur du papier.
Toutefois, la médiation entreprise à la Primature aura suscité un réchauffement de relations entre Iya Mohammed, le
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président de la Fédération camerounaise et Mbarga Mboa, ministre des Sports et de l’Education physique. Ces principaux responsables, en charge de la gestion des Lions, ne s’accordaient pas, jusque-là, sur le processus de recrutement du prochain entraîneur.
Les négociations coincent.
La Fécafoot, qui avait initié ce dossier, a enregistré plus d’une quarantaine de candidatures. La même démarche était entreprise par le Minsep. La réaction de la Fécafoot fut de solliciter du ministre Philippe Mbarga Mboa, un mandat officiel pour le recrutement du remplaçant de Artur Jorge. Une demande jugée non opportune par quelque voix autorisées du ministère. Il n’en fallait pas plus pour que le chef du gouvernement s’interpose dans cette mésentente entre la Fécafoot et le Minsep. Avec au finish des prescriptions fermes dont le recrutement du nouvel entraîneur sélectionneur national au plus tard le 15 août. Ce délai était-il opportun ?
La question avait été soulevée au ministère des Sports et de l’Education physique par le président de la Fécafoot, qui avait sollicité une rallonge de quelques jours. A son avis, le recrutement d’un entraîneur nécessite des contacts au cours desquels des précisions sur les salaires et autres détails peuvent être arrêtées.
Aux dernières nouvelles, les négociations coincent. L’offre des Camerounais étant en deçà des attentes de quelque pressenti. C’est la raison pour la quelle Jacques Santini a décliné l’offre qui lui était faite de prendre la direction de l’équipe nationale du Cameroun. L’ancien sélectionneur des Bleus n’aurait pas trouvé d’accord financier avec la Fécafoot, selon des confrères.
En attendant, l’intérimaire Jules Nyongha s’emploie à parer au plus presser. Ce d’autant plus que le démarrage des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations est prévu en début septembre.
François Xavier EYA
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