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Cameroun – Botswana :Note d’Espoirs à Gaborone (06.10.2006)
Sons et couleurs du match ayant opposé les Lions Espoirs au Zèbre samedi dernier.
Thiéry Gervais Gango à Gaborone
En cet après-midi du 30 septembre 2006, jour de fête nationale au Botswana, le parking du National stadium du Gaborone est presque aussi plein que celui du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé les jours de grandes rencontres internationales. A l’extérieur du stade, les milliers de voitures, rutilantes ont exclus de leur rang tacots et guimbardes. Leur luxure, dans la plupart des cas, est à l’image de la capitale botswanaise qui, 40 ans après son indépendance, ressemble si fort à une ville occidentale : futuriste, propre, disciplinée, belle, audacieuse, orgueilleuse.
Le nombre de voitures donne l’impression que, à une poignée de minute avant le début du match international amical qui va opposer les Zèbres du Botswana aux Lions indomptables du Cameroun, le stade d’environ 25.000 places a fait le plein. Le parking intérieur fait penser la même chose. Ici, les carrosses sont de poids. Et de taille. Elles appartiennent à des hommes et femmes qui ont payé entre 50 et 100 pulas (6.500 et 13.700 Fcfa) pour être les témoins de cette rencontre organisée à une semaine du match Botswana#Egypte comptant pour les éliminatoires de la Can 2008. Un public finalement maigre, contrairement aux apparences de l’extérieur.
15h. Le ministre des sports a donné le coup d’envoi de la rencontre, dans un stade heureux d’accueillir, au bout plusieurs jours d’expectatives, la rencontre internationale amicale. De sources roches du ministère, l’ancien ministre des Sports et de l’Education physique, Philippe Mbarga Mboa, avait exigé qu’Orange Cameroun intègre une dizaine de "fonctionnaires" dans la délégation invitée par l’opérateur de téléphonie mobile pour le déplacement du Botswana. Et qu’une somme soit versée pour des frais divers. Conditions que son successeur aurait balayé du revers de la main, contre le gré de certains intérêts obscurs.
Communion
Sur la belle pelouse du National Stadium de Gaborone, le match a commencé. Les premières minutes sont dominées par les Lions. Revêtu dans un bon nombre de cas les tee-shirts "zebras4ife" ou "lions4life", le
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public exultent. Une dizaine d’actions des Camerounais sont stoppées par le très bon gardien botswanais. Gardien de buts d’une jeune équipe sympathique, menée par deux ailiers virevoltant qui perturberont à plusieurs reprises, même vainement, la défense camerounaise.
A la mi-temps, le staff technique fustige un jeu lent, marqué par le mauvais placement des milieux de terrains. Quelques remplacements sont effectués à la reprise. Jean-Marie Djidjiwa parle par exemple d’une impression de fatigue chez la plupart des joueurs, d’un avant-centre trop excentré, d’un premier rideau offensif inexistant, d’une défense tatillonne qui aurait pu encaisser plusieurs buts, n’eut été la maestria de Janvier Charles Atangana, plusieurs fois saluée par la centaine de Camerounais qui avaient fait le déplacement du National stadium de Gaborone.
A la 75e minutes, Jacques Tsimi est remplacé par Bernabé Atangana. L’action amorcée sur le flanc droit de l’attaque butte sur une défense botswanaise bien regroupée. Alors que tous les espoirs sont perdus et que tout le monde pense à un match entendu en ce jour de fête nationale botswanaise, le jeune attaquant qui reçoit le ballon décide de confondre tout le stade. D’un tir des 30 mètres, il bat le gardien Kagiso Tshelametse. Un but à zéro.
Quatrième arbitre, le Camerounais Patrick Alexander Physio a déserté les bancs et saute de joie dans les tribunes. Le public camerounais chante.
Les membres de la délégation conduite par Orange Cameroun communient avec ces compatriotes bien installés. Les "Abc, Abc, wonderful" envahissent ce joli petit stade qui prolongerait dans la honte ces gestionnaires de crédit camerounais qui ne pensent qu’en termes de juteux milliards : des chaises numérotées, une pelouse bien entretenue des vestiaires d’une choquante propreté, un vent de douceur…
Le score ne bougera pas jusqu’au terme de la rencontre. Les Lions A’, en réalité les moins de 23 ans ont fêté. A l’hôtel. Et, plus tard, dans une discothèque où Orange Botswana et Orange Cameroun avaient décidé de fêter ces Espoirs nés au terme d’une rencontre qui fut l’occasion pour nombre de joueurs camerounais, de sortir de nos frontières trop fermées à certains égards.
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