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Les préalables de la relance du football camerounais : Formation : le grand cafouillage (09.03.2007)
Les structures d’encadrement fonctionnent dans une certaine cacophonie. Un secteur à réglementer.
Vistus Ekassi est un jeune homme, plein d’énergie. Il s’essaie à tous les petits boulots qu’il rencontre sur son chemin. C’est le débrouillard modèle, quoi. Exploitant d’une fabrique de parpaings, il consacre ses heures creuses à une activité secondaire : la détection et la formation de jeunes footballeurs. Il a " ouvert " - c’est l’expression utilisée par les promoteurs de centres de formation- son " école de foot " à Tongolo. Le terrain de football, situé derrière la SNH, lui sert de salle de classe. C’est là que le maître réunit ses disciplines le mercredi dans l’après-midi et les week-ends. Des cas comme celui là, le pays en compte à foison. Dans les grandes agglomérations fourmillent de structures abusivement baptisées " écoles de football ". Le constat est dressé par les observateurs. Les centres de formation se développent dans un désordre inqualifiable. Au nez et à la barbe de la Fecafoot censée pourtant réguler leur fonctionnement. La société ne dit rien. Elle est complice de cette anarchie.
La création d’un centre de formation devrait pourtant être conditionnée à un certain nombre de préalables. Les exploitants de ces structures sont supposés remplir et respecter un cahier de charges précis, s’il existe (profil moral des promoteurs, du personnel d’encadrement, terrains d’entraînement, caution bancaire, assurance…) Il y a quelques jours encore, nous avons posé la question suivante à un promoteur d’un centre de formation dont l’équipe première vient d’accéder en première division. " De quelles structures dispose votre centre ?" Réponse de l’intéressé. " La communauté villageoise de Bekoko (NDLR : par Douala) vient de mettre à notre disposition
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un vaste terrain mais il n’est pas encore aménagé. Pour le moment, l’équipe s’entraîne au lycée polyvalent de Bonabéri" !
Reprise en main
La Fecafoot fait peu de cas de la formation. La commission du football Jeunes a sombré dans la léthargie. Son président Pierre Batamak est porté disparu, un an seulement après sa prise de fonction. CT avait dénoncé cette nomination en 2005. Aux dernières nouvelles, il se la coule douce aux Etats-Unis. Parti sans crier gare, il n’a même pas eu l’élégance de rendre compte des crédits dégagés par MTN, sponsor de la " fédé " et la FIFA qui allouent des moyens conséquents pour le fonctionnement de cette commission, ô combien sensible au sein d’une fédération. C’est elle qui prépare la relève. Elle a pour mission principale d’organiser les championnats juniors, cadets, minimes qui ont révélé bien de talents par le passé.
A une époque donnée, chaque club de D1 avait pour obligation d’avoir des équipes dans les différentes catégories. Véritables viviers, ces tournois ont disparu. Pour une fois pourtant, c’est le fric qui manque le moins. Les bonnes volontés (sponsors, techniciens) existent. Elles sont prêtes à faire rebondir le foot des jeunes. Petit bémol cependant, depuis deux ans déjà, la fédération essaye de combler le vide. Elle organise un championnat Junior qui regroupe les dix meilleures équipes du pays. Mais cette compétition manque de suivi. Les bonnes initiatives dans ce domaine sont prises par les privés. Le foot des jeunes se meurt à cause des égoïsmes. Dommage ! Mais il n’y a pas mille solutions pour qu’on s’en sorte. La relance passe inévitablement par la formation, socle sur lequel repose le foot moderne. La Côte d’Ivoire et plus loin de nous la France constituent à cet effet de précieux exemples.
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