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Primes.Samuel Eto’o brandit des preuves . (27.06.2011)
Primes. Alors que l’enquête annoncée par le ministre des Sports piétine, le capitaine des Lions Indomptables persiste, à travers des documents, que des gens ont émargé à sa place.
A la veille de son audition au conseil de discipline de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o Fils a montré à des proches des fiches de décharge des primes de la Coupe du Monde 2010 où des individus ont émargé en son nom.
Sur le même document, on voit par exemple les noms et les signatures de Song Bahanag, Stéphane Mbia et Gérémi Djitap, devant la somme de 45 millions de francs Cfa. Samuel Eto’o a aussi montré des billets d’avion qu’il payait lui-même pour venir prendre part à toutes les rencontres des Lions Indomptables. L’objectif étant, pour le capitaine de l’équipe nationale du Cameroun, de prouver qu’il n’a pas menti lorsqu’il a affirmé chez nos confrères de Stv n’avoir perçu aucune prime depuis trois ans.
L’affaire des primes non perçues de Samuel Eto’o Fils depuis trois ans est-elle en train de faire pschitt ? C’est du moins ce qu’on est tenté de croire après le silence assourdissant qui entoure désormais cette affaire. On sent, de la part du ministère des Sports, une volonté de profiter de la distraction du public ou de l’usure du temps, pour noyer cette affaire dans le flot des innombrables scandales pré et post Coupe du Monde 2010. Or, une question lancinante demeure : qui a touché les primes de Samuel Eto’o depuis trois ans ?
Aux lendemains de la révélation de cette affaire qui prend désormais les allures d’un scandale, le ministre des Sports nous avait fait dire, par ses proches, que toute la lumière sera faite. On nous annonçait, par la même occasion, que André Nguidjol, le directeur administratif des Equipes nationales, le principal mis en cause, qui se trouvait à ce moment-là au Venezuela, donnerait une conférence de presse pour s’en expliquer. Depuis lors, le brouillard est encore plus épais autour de ces primes de Samuel Eto’o qui s’élèveraient à plus de 100 millions de francs Cfa.
Joint au téléphone à plusieurs reprises pour donner sa version des faits, André Nguidjo a, chaque fois, trouvé une raison pour se dérober. « Je peux vous assurer que je suis tranquille. Il n’y a même aucun problème. Pourquoi vous êtes pressé ? C’est moi qui suis sali partout dans cette affaire. Donc, quand j’aurai du temps pour en parler, j’en parlerai. Ne vous inquiétez-pas », nous a-t-il confié au téléphone, d’une voix plutôt calme.
A la Fécafoot, l’on regarde cette affaire avec grande curiosité. « Pour une fois que nous ne sommes pas impliqués, nous ne boudons pas notre plaisir. Mais, franchement, vous croyez vraiment que le ministre va faire quoi ? Est-ce que vous connaissez la nature des rapports entre le ministre et Nguidjol. Si vous le saviez, vous comprendriez que le ministre n’ira pas plus loin que ses déclarations en coulisses… », a confié un responsable de la fédération sous anonymat.
Jean-Bruno Tagne
Samuel Eto’o blanchi
Conseil de discipline. Le capitaine des Lions Indomptables s’en tire à bon compte, alors que Alexandre Song et Assou Ekotto écopent d’un blâme.
« Une bonne décision », « Une farce », « Tout ça pour ça ! », etc. Les réactions sont nombreuses après le verdict de la commission de discipline de la Fécafoot tombé vendredi dernier au sujet de l’affaire des trois joueurs de
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l’équipe nationale, Samuel Eto’o Fils, Assou Ekotto et Alexandre Song. Samuel Eto’o Fils, poursuivi pour deux chefs d’accusation, a été blanchi, alors que Alexandre Song et Benoît Assou Ekotto, eux, ont écopé d’un blâme.
Entendu au siège de la Fédération camerounaise de football jeudi dernier, Samuel Eto’o Fils était accusé d’avoir manqué la séance d’entraînement du 31 mai, avant le match du 4 juin dernier contre le Sénégal (0-0) et de s’être opposé, au cours du match, à la décision de l’entraîneur de remplacer Tchoupo-Moting. Joint au téléphone pendant l’audition du joueur, l’entraîneur, depuis l’Espagne où il se trouve, a affirmé aux jurés qu’il avait accordé une permission d’absence à son capitaine pour la séance d’entraînement querellée et que le remplacement de Tchoupo-Moting était une erreur de l’équipe technique non imputable à Samuel Eto’o Fils. Raison pour laquelle le quadruple ballon d’or africain a été relaxé pour faits non établis.
Sur le cas Alexandre Song, à qui il était reproché d’avoir refusé de serrer la main à son capitaine Samuel Eto’o Fils quelques jours avant le match contre le Sénégal à leur hôtel au Mont Fébé, les jurés ont estimé qu’il y avait eu, de la part du milieu de terrain camerounais, une « attitude de mépris à l’endroit de M. Eto’o Fils ». Et pour cette raison, il a été condamné à un blâme et à une amende de un million de francs Cfa, « transformée en travaux d’utilité sportive à raison de trois jours d’entraînement en compagnie des jeunes des centres de formation ».
Benoît Assou Ekotto, quant à lui, devait répondre de son absence au regroupement de Yaoundé avant le match contre le Sénégal. L’absence du joueur de Tottenham au conseil de discipline a été retenue contre lui comme étant une faute. Il a par conséquent été blâmé.
Les trois joueurs disposent d’un délai de 10 jours dès la notification du verdict pour faire appel de ces décisions de la commission de discipline de la Fédération camerounaise de football.
Jean-Bruno Tagne
Votre avis : Que pensez-vous du verdict du conseil de discipline de la Fécafoot ?
“Pas sévère” : Marcel Nguini, étudiant
La sentence n’est pas sévère surtout pour Alexandre Song. Le fait d’avoir refusé de serrer la main au capitaine Eto’o est un acte barbare. Quant à Samuel Eto’o, l’entraîneur a démontré qu’il ne voulait pas s’opposer au remplacement de Choupo Moting. Personne ne peut contester cela. Mais il ne faut plus que Samuel Eto’o réagisse ainsi dans un stade.
“Assou Ekotto est un patriote” : Simon Bakongo, journaliste
C’est curieux que la commission de disciplin de la Fécafoot blanchisse Eto’o. Tout le monde l’accuse d’être le principal meneur de trouble au sein des Lions. Assou Ekotto est un patriote. Il a dit qu’il n’entrait pas dans les intrigues orchestré par la Fécafoot. Alexandre Song doit impérativement retrouver ses coéquipiers de l’équipe nationale.
“Le verdict n’est pas objectif” : Michel Babanginda, étudiant
Celui qui a le plus de moyen a le pouvoir. Personne ne pouvait donner du tort à Samuel Eto’o, car ils sont moins nantis que lui. C’est pourtant lui qui est à l’origine de toutes les mésententes qu’il y a à l’équipe nationale. Je pense que ce verdict n’est pas objectif. Il est souhaitable qu’on ne nous parle plus désormais de ce genre de commissions.
Propos recueillis par P.N (stg)
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