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Déchéance du Tpo : Le Racing malade de ses dirigeants (08.06.2005)
Depuis 1954, année de la création du club fanion du chef-lieu du département de la Mifi (Amateur club de Bafoussam à l’époque), l’équipe connaît une évolution en dents de scie. Aujourd’hui, il traverse une crise qui pourrait compromettre ses chances de maintien en division d’élite du football camerounais.
Le Racing de Bafoussam a une administration qui ne tient pas du tout. Ce dysfonctionnement serait le corollaire d’une mauvaise gestion de la part de certains de ses dirigeants, en dépit de nombreux conseils prodigués par sa Majesté Njitack Ngom-pé Pélé, chef supérieur des Bafoussam, et des anciens du club dont Serges Tsemo et Paul Djonkoué. Le mouvement observé en début du championnat à la tête de l’encadrement technique de cette équipe n’a pas pu résoudre le problème. D’aucuns pensaient que c’est l’entraîneur Alexan-dre Belinga qui ne savait pas manager ses poulains ; ce qui a fait que le staff administratif le démissionne. A ce sujet il a été remplacé par un collège d’entraîneurs qui aujourd’hui affiche piètre prestation depuis la prise en charge de l’encadrement technique.
La position de Racing est aujourd’hui inquiétante, 11ème avec 13 points, dans un championnat où 6 équipes sont appelées à rejoindre l’enfer de la deuxième division, avec possibilité pour deux d’entre elles de discuter les inter poules. Jusqu’à jeudi 2 juin, les supporters du Tpo pensaient qu’un terme allait être mis aux multiples grèves qui ont émaillé la vie du club, en passant par la suspension de dix joueurs. Contre toute attente, le congrès annoncé a été reporté sine die, une fois de plus. En attendant la convocation d’un éventuel congrès ou l’arrivée d’un mécène qui pourrait apporter un souffle nouveau au Racing, les observateurs les plus avertis demeurent dans l’inquiétude.
Des dirigeants “ têtus ” !
De l’avis de nombre d’inconditionnels du Tpo, le club mythique de Bafoussam est victime du “ mauvais caractère ” de ses principaux dirigeants. Ces derniers ne sont pas ouverts aux conseils que leur prodiguent les anciens du club. “ J’ai déjà dit à maintes reprises au président Samuel Wembé, tant par fax que verbalement, que le Racing est une équipe populaire qui a besoin d’une administration sereine et objective ; mais il n’a jamais voulu me comprendre. Je lui ai également fait savoir que les personnes qui l’entourent ne sont pas du tout sérieuses. Pour l’encadrement d’une équipe mythique comme le Racing, il faut des gens qui ont fait carrière dans le football. Dr Focka Jules Hilaire
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quiaujourd’hui est directeur général est tombé comme un cheveu dans la soupe parce que je ne l’ai jamais vu sur un stade de football, même tout petit. C’est le même cas pour le secrétaire général du club, M. Foyou.”, révèle Paul Djonkoué qui, par ailleurs, pense qu’il ne faut pas mettre autour du Racing “ des gens qui se cherchent. Le problème actuel du Racing vient du fait que l’encadrement est constitué de personnes qui n’ont aucune notion en matière de gestion du football. ”
L’histoire du Racing de Bafoussam remonte à 1952, année au cours de laquelle le chef supérieur Bafoussam, sa Majesté Ngompé Elie d’illustre mémoire et ses amis d’enfance ont eu l’idée de créer des équipes de football dans leurs différents quartiers. Il s’agit de Diamant de la mission protestante du plateau et Lynx de la mission catholique devenu plus tard Hirondelle de Bafoussam. La fusion en 1954 entre ces deux équipes donnera naissance à Amateur club de Bafoussam. Avec la montée de Amateur en première division en 1960, la dénomination va changer au profit de Racing de Bafoussam alias Tpo. Djonkoue Paul, membre fondateur, ancien joueur et ancien dirigeant du Tpo fait partie de ce groupe d’amis qui ont marqué d’une pierre blanche toute une histoire à savoir celle de Racing de Bafoussam, une équipe mythique et légendaire.
De ses coéquipiers de l’époque, on peut citer entre autres le colonel Liberté Moumié, London Patrice, Kamga Mayaka, Kamto Talo R., Fotso Samuel et Fambeu René de qui il garde un grand souvenir. Après sa retraite comme footballeur, il sera tour à tour entraîneur, secrétaire et président du Racing. “ Pour créer le Tpo à l’époque, nous étions un groupe d’amis issus du club Hirondelle qui était constitué des joueurs d’un autre âge. En tant que protestant, je jouais dans Diamant et Olympique n’est venu que bien après avec le chef Bafoussam, feu Ngompé Elie. Parmi les coéquipiers qui sont encore en vie, il y a Fotso le père de Njitap et Chimbe Salomon qui réside actuellement à Batié ”, se rappelle t-il. Quant à la gestion du Racing à l’époque, les joueurs cotisaient eux-mêmes pour faire fonctionner le club. C’est l’un de leurs amis et coéquipier, feu Njilo alors chauffeur de camion, qu’ils avaient coopté comme premier président. Son camion leur servait donc de moyen de transport pour aller livrer des matches hors de Bafoussam. A l’époque, en 1960, on parlait encore de la ligue Bamiléké et non de la première division comme c’est le cas aujourd’hui.
Par Blaise Nzupiap Nwafo
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